29/01/11 (B587) GED Communiqué de M Mohamed Alhoumekani, porte-parole, pour féliciter les peuples tunisien et égyptien qui ont le courage de prendre leur destin en main, en se révoltant contre la dictature

Communiqué
de M. Mohamed Alhoumekani
pour saluer le courage des peuples tunisien et egyptien

Je tiens à saluer le courage et la persévérance des peuples tunisien et égyptien, qui ont pris conscience du fait que les dictateurs les privaient de leurs libertés fondamentales et de la possibilité de choisir démocratiquement un Gouvernement.

Motivés par le désir fondamental et légitime de restaurer un Etat de droit dans leurs pays, ils ont pris leur destin en main, sans n’attendre aucune aide étrangère pour signifier à leurs dictateurs, leur licenciement. En Tunisie, ils sont obtenus gain de cause par leur détermination à en finir avec ceux qui les ont baillonnés pendant tant d’années et qui ont accaparé toutes les richesses nationales.

Nous saluons aussi ces peuples qui se sont unis dans un même mouvement, sans distinction d’origine, d’appartenance sociale, tribale ou religieuse. Dans chaque cas, c’est une nation toute entière qui se redresse contre un système injuste.

Les gouvernements de l’union Européenne et des Etats-Unis, qui ont longtemps soutenu ces régimes, parce qu’ils les croyaient seuls capables de maintenir l’ordre et la paix, ont compris que le monde avait changé et qu’ils devaient exercer ces pressions fortes sur ces regimes pour qu’ils laissent s’exprimer leurs peuples sans les réprimer dans la violence et dans le sang.

Aujourd’hui, Djiboutiennes et Djiboutiens, nous avons notre avenir dans nos mains. Il faut oublier toutes les divergences qui ont pu séparer nos différentes communautés et nous unir pour atteindre un objectif préalable, unique et fondamental : mettre un terme au régime en place.

Pour tous nos compatriotes qui sont à l’etranger, surtout en Europe, aux USA et au Canada, qui bénéficient de tous les avantages : sociaux, liberté d’expression, c’est un devoir de se mobiliser pour soutenir les actions de nos soeurs et de nos frères sur place au pays, en démontrant aux Gouvernements des pays qui nous accueillent, la marche à suivre, en mettant en évidence l’impasse dans laquelle s’est mis le Gouvernement actuel de M. Guelleh et la nécessaire évolution dans la démocratie et le libre-choix.

Les jours du regime en place sont comptés.

Nous renouvelons notre proposition à Ismail Omar Guelleh. Il est encore temps pour lui de partir en quittant le pouvoir. Après il sera trop tard pour lui et pour ses proches. Qu’il ait la sagesse et le sens patriotique nécessaire pour éviter des affrontements sanglants, des victimes, des morts et des destructions. La politique de la terre brûlée n’a jamais mené bien loin, sauf devant les tribunaux pénaux internationaux.

Nous demandons par la même occasion à toutes les forces armées (FAD et FNP) de refuser d’exécuter tous les ordres illégaux en réprimant leur propre peuple, leurs frères, leurs soeurs, leurs parents et leurs proches qui exprimeront légitimememt et pacifiquement leur volonté d’en finir avec la dictature. Participer à la répression, obéir à des ordres illégaux, constituent des crimes passibles de la justice pénale.

Nous demandons aux forces étrangeres stationnées à Djibouti d’assister les Djiboutiennes et Djiboutiens pour les protéger des milices étrangéres telles qu’Al-Shabab, que le regime fait entrer pour déstabiliser le pays, avec tous les risques d’une radicalisation incontrollable par la suite.