21/04/11 (B600) LDDH : « NON BIS IN IDEM ». On ne peut juger deux fois la même chose.
Le Président | NOTE D’INFORMATION DU 21 AVRIL 2011 |
Ce principe absolu de jurisprudence connu de tout Juriste qui se respecte, en vertu duquel on ne peut être jugé deux fois pour le même délit, le Parquet de la République semble l’oublier car le Procureur est probablement occupé par d’autres « préoccupations plus importantes ou plus intéressantes ».
Cet axiome est connu par le commun des mortels et lorsque Maître Dini avait soulevé ce point, je m’attendais à ce que les juges de la Cour Correctionnelle s’exclament à l’unisson en disant « NON DECET » (cela ne convient pas) pour exprimer leur désapprobation face à une telle erreur judiciaire.
Aujourd’hui, la Cour correctionnelle a encore renvoyé, au jeudi 28 avril 2011, l’affaire du réfugié Abdi Nour Ali Omar qui avait fui les bombardements aveugles des Forces tueuses du Burundi et de l’Ouganda tendant à l’extermination des populations de cette République de Somalie sur proposition du Chef de l’Etat de Djibouti lors de sa dernière visite aux Nations Unies de New York.
Le Président de la Cour a encore renvoyé cette Affaire après que l’Adjudant de la Police eut dit, sur un ton menaçant, qu’il y avait un Colonel dans la salle, qui intervient pour Abdi Nour Ali Omar.
Ce dernier avait montré à la Cour ses cicatrices en soulevant sa chemise encore ensanglantée qu’il n’a pas pu changer car aucun réfugié ne peut venir le voir de peur des répressions sanglantes.
Comme l’a si bien souligné l’avocat Me DINI : « Un homme en tenue, qui ne respecte même pas la Cour, doit être très dangereux lorsqu’on lui confie la garde des Réfugiés » qu’il est censé protéger en tant que responsable du camp d’Ali ADDE.
En tant que Défenseur des Droits humains, je me demande si tous ces renvois ont pour seul objectif de bloquer l’établissement d’un certificat médical pour coups et blessures prouvant clairement que la torture est bien une monnaie courante au camp d’Ali Adde. Plusieurs familles de réfugiés ont réussi de se sauver vers le Yémen où la conditions des réfugiés une fois arrivés dans les camps sont très correctes contrairement à celles des camps de Djibouti financés par l’Union européenne et les Etats-Unis, et au Kenya.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est très préoccupée de ces renvois incompréhensibles qui correspondent à des tortures morales et psychiques sur un citoyen Somali qui a fui avec son enfant les atrocités des Forces d’occupation Etrangères d’une République et de sa capitale Mogadiscio.
La LDDH demande au HCR de Djibouti de suivre de près ces manœuvres dilatoires et de prendre soins du Réfugié ABDI NOUR ALI encore arbitrairement incarcéré, et faire appel à un Médecin pour le consulter.
NOEL ABDI Jean-Paul