16/02/10 (B538) Djibouti relié au câble Eassy entend se positionner comme un hub régional en matière de télécommunication (La Presse)

_________________________________ Note de l’ARDHD

C’est un progrès important ! Nul ne saurait le nier …

Mais à la condition que le régime dictatorial et autoritaire de Guelleh s’interdise désormais :

de pratiquer la censure d’Internet et d’ouvrir ou de couper selon son bon plaisir, l’accès des Djiboutiens aux sites de l’opposition …,
– de pratiquer l’écoute systèmatique des conversations téléphoniques, des messages SMS et des mails, pour poursuivre ensuite leurs auteurs.

Le progrès technique est bien, mais en parallèle, il faut un progrès dans les méthodes de gouvernance et cela n’en prend pas le chemin pour le moment à Djibouti.

Une innovation technologique de première importance comme celle-ci n’aura aucun impact, si le régime de Guelleh ne sort pas de l’archaïsme dans lequel il a plongé le pays, en le coupant de l’information libre et en privant les citoyens des bénéfices de l’amélioration de leur niveau de vie, qui seule leur permettra à terme, d’accéder à l’information sur Internet.

_________________________ Malango info avec APA

Djibouti relié au câble sous-marin Eassy
(Par Agence de Presse Africaine)

Le câble sous-marin de télécommunications Eastern Africa Submarin System (EASSY) devant relier l’Afrique du Sud au Soudan a atterri, lundi, sur Djibouti à la station de Haramous.

Long de 9900 km, l’EASSY est un câble sous-marin à haut débit de dernière génération qui a pour but de connecter une vingtaine de pays côtiers et d’Etats sans littoral de l’Est et du Sud de l’Afrique au reste du monde grâce à un réseau de câbles à fibre optique sous-marins à large bande et de relais terrestres.

Ce projet dont le coût global est estimé à près de 300 millions de dollars US est une initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Démarrés en mars 2008, les travaux d’installation de ce câble ont été confiés au groupe Alcatel-Lucent. Une fois opérationnel, ce câble va permettre de faire chuter les prix de télécommunications de 2/3 et le nombre d’utilisateurs devrait tripler avec l’objectif de connecter 250 millions de clients.

Dans ses principes, ce projet peut nettement améliorer la situation des communications en Afrique et avoir un effet catalyseur sur le développement du secteur privé, la croissance économique et, en fin de compte, sur les possibilités offertes aux populations pauvres.

Des spécialistes en NTIC pensent que ce projet fera considérablement baisser le coût des télécommunications, à l’intérieur de l’Afrique et avec le reste du monde, ce qui contribuera à réduire la fracture numérique, le fossé qui se creuse entre les populations et pays qui ont accès à Internet et les autres.

A terme, l’objectif global du projet consiste à réduire la dépendance de cette région d’Afrique vis à vis des satellites pour les communications internationales et de réduire les coûts d’accès au haut débit.

Djibouti entend exploiter au maximum sa position géostratégique exceptionnelle et plus de deux décennies d’expérience dans le câble sous-marin intercontinentaux pour se positionner en hub régional de télécommunications pour les pays limitrophes et ceux du marché commun de l’Afrique de l’Est et Australe (Comesa).

Créée en 1999, « Djibouti Télécom », l’opérateur national des télécommunications est une société anonyme appartenant à 100% à l’Etat djiboutien. Avec un capital de 22,6 millions USD, cette dernière a réalisé en 2008, un chiffre d’affaires de 53,1 millions de dollars américains.

Rappelons que les pays concernés par le projet Eassy sont outre Djibouti, l’Afrique du sud, Burundi, Botswana, Comores indépendantes (sans Mayotte qui reste jusqu’à présent à l’écart de ce projet), Erythrée, Ethiopie, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.