11/12/2011 (B634) LDDH : Lettre ouverte au Ministre de la justice et des affaires pénitencière, Ali Farah Assoweh


Le Président

LETTRE OUVERTE DU 10 DECEMBRE 2011

AU MINISTRE DE LA JUSTICE ET DES AFFAIRES PENITENTIAIRES.
Monsieur ALI FARAH ASSOWEH

C’est avec beaucoup d’étonnement, juste après mon retour de l’inauguration du vaste bâtiment de l’Ambassade des Etats-Unis le 7 décembre, que j’ai trouvé sous le paillasson de ma porte d’entrée au quartier V une enveloppe blanche. A l’intérieur votre invitation officielle à participer à m’afficher lors de votre cérémonie de la Journée Mondiale des Droits de l’Homme le 10 décembre 2011

Je ne peux que considérer que votre invitation comme un nouveau dénigrement à mon égard, tout comme votre patron auteur du coup d’Etat militaro électoral qui depuis des années ne cesse de m’insulter, de me dénigrer, de me diffamer et de publier dans son « chou Jeunes fricafrique aux millions de dollars, avec ses diffusions de fausses nouvelles à mon égard et ceci en toute impunité.

Il m’est franchement difficile de m’afficher à vos côtés compte tenu du contexte actuel, des répressions et tortures sauvages sous votre coupe, en particulier :

– de vos dernières décisions à l’égard d’un Juge intègre, le Juge Mohamed Cheick Souleiman Cheick Moussa que vous écroué arbitrairement et sans respect, avec à postériori de votre décision de radier un juge déjà derrière les barreaux et sans avocats ni possibilité de défense, vous avez pris vos décisions dans vos locaux certainement en présence de votre conseiller pour les affaires pénitentiaires l’ancien procureur de la république, puis procureur général avant d’être affecté à votre ministère, mais aussi de deux membres du Conseil national des droits de l’homme sauvagement torturés par la SDS que vous connaissez parfaitement et dans la brigade de torture de la Gendarmerie.

Comme vous le savez parfaitement la situation des droits de l’Homme a encore empiré depuis votre nomination au poste de Ministre de la justice et des affaires pénitentiaires avec l’envoie d’enfants mineurs loin de leur maman et dans une vielle prison datant de la période coloniale à Obock. Cette prison n’est pas pour les enfants.

Monsieur le Ministre de la justice et des affaires pénitentiaires, même si je garde un agréable souvenir lors de la visite de la Mission d’Enquête internationale de la FIDH dans notre République, il m’est difficile de participer à l’hypocrisie de celui que je considère comme un membre de mafia transrégionale mais aussi et surtout comme un pirate des fonds publics et des biens sociaux.

Toutefois, je reste à votre disposition et réitère la demande d’un permis de communiqué permanent en tant que défenseur des droits de l’homme très crédible sauf aux yeux du dictateur Ismaël Omar Guelleh qui avec ironie a le même âge que moi né à Djibouti en 1947 à l’hôpital colonial à 4 heures du matin

Avec mes sentiments déférents et fraternels

NOEL ABDI Jean-Paul