14/08/08 (B460) Le Temps / Les pavillons noirs sont moins fiers.
La prise en otage du voilier de luxe français «Ponant» au large de la Somalie, en avril, avait souligné les dangers de la piraterie maritime. Trente membres d’équipage avaient été pris en otage pendant une semaine.
Mais le phénomène semble plutôt régresser, si l’on en croit les chiffres récents du Bureau maritime international, créé en 1981 pour lutter contre la criminalité sur les mers.
Son dernier rapport signale que 114 actes de piraterie ont été recensés entre janvier et juin 2008, contre 126 au premier semestre 2007, et 234 il y a cinq ans. Les efforts entrepris pour rendre plus ardue la tâche des forbans du grand large semblent porter leurs fruits, en particulier dans les mers du Sud-Est asiatique, où les attaques régulières de bateaux ont longtemps défrayé la chronique.
La situation est moins réjouissante dans le golfe d’Aden et sur la côte somalienne, devenue la zone la plus dangereuse du monde avec 24 attaques recensées sur six mois. Le Conseil de sécurité de l’ONU a d’ailleurs voté en juin une résolution autorisant pour six mois les Etats coopérant avec les autorités de transition de Mogadiscio à entrer dans les eaux territoriales somaliennes et à faire usage de la force.
L’autre zone à risques élevés est le Nigeria, où 18 actes de piraterie ont été signalés au premier semestre.