16/12/2011 (B634) Le Journal « DJIBREVEIL » du Mabrass de Barreh Bouh Wais (Écrit par Ismail Osman –Wadaad Yare) Edmonton Alberta

Doit-on craindre à Djibouti en 2016 l’avènement d’un : «Troisième Reich » ? (Empereur)

Pourquoi montrer autant d’empressement, d’espoir irrationnel comme si ce personnage était couvert par une quelconque grâce divine et pouvait résoudre d’un coup de baguette magique les problèmes les plus complexes ?

À ce moment j’ai compris qu’en quelques siècles les individus n’avaient changé en rien : les techniques n’avaient pas fait évoluer les Djiboutiens de leur berceau tribal. Le Chef, à ce moment, n’était pas le représentant légal des individus mais il représentait aux yeux de la foule l’incarnation divine du pouvoir.

Nous sommes en 2011… Quelle différence entre les courtisans, du Second Reich et ceux du 3ème Reich ?

Comment, au 21ème siècle, après (35 ans de règne d’une seule famille ONCLE et Neveux), peut on ressentir de tels relents d’obscurantisme, de féodalité, de soumission, de veulerie et d’idolâtrie ? et j’en passe.

Et ce phénomène de sacralisation de l’image ne touche malheureusement pas que les politiques ! Désormais le sacre (coronation) ne se proclame plus au sein du peuple, mais notre peuple et nos politiques sont oints (petit troupeau) par des animateurs, des chanteurs, des charlatans, où des journalistes sur des écrans qui sont devenus le miroir magique où tout ce qui y brille devient forcément de l’or…

Cette personnalisation extrême de la société est particulièrement inquiétante dans le sens ou la force de la propagande, l’intimidation et l’image plus ou moins artificiellement traitée et déformée par les médias a largement occulté la puissance des idées qui sont devenus des accessoires à peine plus utiles que des étuis de crayons ou des trousses à maquillage…

La responsabilité de cette dérive irrationnelle n’est non pas forcément et uniquement due à la volonté de nos politiques. Mais surtout au traitement médiatique et les mises en scène envers des personnes dont on sacralise la perception par le public, grâce à des techniques éprouvées par le show-bizz, ainsi que l’absence aveuglante de sens critique de la part de nous autres, citoyens ordinaires, qui avalons presque tout sans rechigner, en participant au succès, par nos lectures et notre curiosité, de sujets futiles séquestrés par le gouvernent et les partis d’opposition.

Je crois éperdument, contrairement à beaucoup de nos politiques, qu’il n’y aura jamais de véritable démocratie sans une désacralisation drastique du Pouvoir. Il est temps pour chaque citoyen qui croise un politique de le considérer comme un égal, le regardez droit dans les yeux et dire son point tout en cherchant son droit le plus fondamentale (le bien être de son Pays) et non comme une incarnation céleste ou un être supérieur ou même, à contrario, comme un symbole du Mal. A mon avis c’est le seul moyen pour vaincre ce gangstérisme qui sévit dans notre pays depuis bientôt 36 ans.

Le temps de la maturité citoyenne est venu, que diable !

Ismail Osman (Ina Wadaad Yare).