07/04/10 (B545) Les traits de l’Erythrée / France 24 avec AFP / le journaliste Dawit Isaak emprisonné près d’Asmara
Le journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak est détenu dans des conditions très dures dans la prison de haute sécurité d’Eiraeiro, à environ 50 kilomètres de la capitale Asmara, affirme le quotidien suédois Dagens Nyheter (DN) mercredi, citant un gardien réfugié en Ethiopie. AFP – Le journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak est détenu dans des conditions très dures dans la prison de haute sécurité d’Eiraeiro, à environ 50 kilomètres de la capitale Asmara, affirme le quotidien suédois Dagens Nyheter (DN) mercredi, citant un gardien réfugié en Ethiopie.
Dawit Isaak, détenu sans procès en Erythrée depuis plus de huit ans, est enfermé menotté et à l’isolement dans une cellule de 12 mètres carrés sans fenêtre, sans meuble, avec uniquement des toilettes à la turque, selon le journal, qui a choisi de ne pas révéler le nom de sa source, un gardien âgé de 37 ans, pour sa sécurité.
Selon les informations de DN, le journaliste, dont la tête a été rasée, est "amaigri", mais considéré par les gardes comme "suffisamment fort pour être menotté la journée".
Aucune information précise n’était jusque là connue sur le lieu et les conditions de la détention de Dawit Isaak.
Dans la même prison sont détenus d’anciens membres du gouvernement érythréen opposés au président Isaias Afewerki, parmi lesquels l’ex-ministre des Affaires étrangères Haide Woldetensae, l’ex-ministre de l’Information Beraki Ghebreselasie ou celui de la Pêche Petros Solomon, selon le quotidien.
D’autres journalistes, comme Amanue Asrat ou Fisahaye Yohannes, ou encore la réalisatrice Meriem Hagos, sont détenus dans cette prison de haute sécurité ouverte en 2003, selon DN.
Près de 15 des 35 détenus sous plus haute sécurité d’Eiraeiro sont déjà morts et 9 des survivants sont en très mauvaise santé, ajoute le quotidien.
Le gouvernement suédois de centre-droit a été critiqué, notamment par l’opposition de gauche, pour ne pas faire assez afin d’obtenir la libération de Dawit Isaak, emprisonné depuis 3.118 jours dans son pays d’origine.
Stockholm affirme mener une "action diplomatique discrète", la plus efficace à ses yeux.
Le Conseil de l’Europe a appelé fin mars les autorités érythréennes à la libération du journaliste et dramaturge de 45 ans, doté de la nationalité suédoise depuis 1992.