27/01/2012 (B640) Chroniques du Sergent Ariko : le journal du vendredi
Le premier ministre parle du sida. Mais à qui s’adresse « la vache qui rit » ??
Lui qui s’est réservé une chambre au 3ème étage de l’hôtel Kempisky Palace ! Elle est surveillée chaque jeudi par deux policiers Afar, sous les ordres de son aide de camp, le commandant Idriss Houmed Garda. Il ferait mieux de se taire. Lui, qui n’est plus aimé par le couple diabolique au pouvoir depuis le 9 avril 1999 date de la naqba djiboutienne (la catastrophe en arabe).
L’opposition a pris ses responsabilités en mettant Ismail Guedi Hared hors du combat démocratique.
Il ne faut pas oublier que c’est l’homme qui a contribué à installer la dictature au pays. Hier, directeur de cabinet du vieux Gouled, ce monsieur s’est recyclé dans l’opposition, mais sa démarche ne trompe ni Allah ni l’opinion publique djiboutienne. Personne n’est dupe de cette supercherie.
Le juge Mohamed Souleiman cheik Moussa croupit toujours à Gabode pour avoir appelé les Mamassan à la révolte contre le régime. Ce serait sur ordre de la dernière dame. Le régime le fait payer pour son esprit critique et aussi pour avoir refusé de cautionner la thèse du suicide du Juge Borrel. Ce n’est plus IOG qui commande ce pays mais sa femme. Les Mamassan refusent de se soumettre à la dictature de Kadra / Hachi Afeweneh.
Le malaise touche maintenant le plus sommet de l’état. Tout le monde cherche à fuir avant que cela n’éclate. Djibouti est engagé maintenant sur la voie de la somalisation. IOG n’a plus d’argent pour le pays et il se cache ces jours-ci pour éviter le regard des Djiboutiens. De loin, il observe la construction de sa villa sur les hauteurs d’Ali Sabieh comme s’il voulait assommer le peuple qui le rejette à 99 %. Les familles des dignitaires commencent à fuir le pays comme la peste.
Le compte à rebours a-t-il commencé pour IOG ?
L’aile du FRUD commence à trouver que la réalisation concrète des promesses d’IOG tardent à venir.. Le secrétaire général Ougoureh, à qui IOG avait promis le poste de Président de l’Assemblée nationale, a compris que cette « désignation » n’était plus à l’ordre du jour. D’ou son mécontentement face à son patron qui lui a menti. Cela fait le bonheur d’Idriss Arnaoud qui rit à pleine dent, tandis qu’Ougoureh, la rage au cur, se mord les doigts. Il s’est fait rouler dans la farine, le pauvre Ougoureh.
À Djibouti, une fine pluie s’est abattue sur l’ensemble du territoire national. Merci a Allah. Pour tenter de s’attirer la sympathie du peuple le régime vient de décréter une réduction du prix du kilowatt en conseil des ministres. Mais cette dernière trouvaille d’IOG ne fait plus sourire personne. Personne ne croit plus à ses promesses sans lendemain.
Le personnel des ambassades de Djibouti à l’étranger subit un retard de paiement d’un mois de salaire. Le régime est aux abonnés absents. Ce qui provoque la fuite des familles du personnel diplomatique djiboutien. On murmure que des familles du personnel de notre ambassade a Sanaa au Yémen ont déjà pris le large vers l’Europe tandis que d’autres vont bientôt les suivre. Le régime IOG laisse les familles de ses diplomates, crever de faim dans des pays étrangers.
Depuis le retour du colonel Abdillahi Abdi d’Allemagne où il était allé se faire soigner, le lieutenant colonel Omar Hassan Matan n’est plus que l’ombre de lui-même. Le régime l’a écarté pour des motifs qui n’ont pas encore été élucidés. Le tortionnaire arrogant d’hier se fait tout petit désormais. A-t-il compris enfin que la fin du régime était proche et qu’une place est réservée pour lui à la prison de Gabode pour acte de tortures sur des djiboutiens innocents ?
La grogne touche maintenant la police où certains moyens de lutte contre les manifestations ont disparu : les gaz importés de Chine, les matraques pour taper sur les manifestants et des menottes ont disparu des réserves de la police nationale. Le régime a demandé au Colonel directeur de diligenter rapidement une enquêtes, mais le « beau » Colonel touché par une balle, n’a même pas lever le petit doigt pour… diligenter une enquête sérieuse sur ces vols. Les compagnies d’interventions commencent à se plaindre de n’avoir plus d’armes pour bastonner le petit peuple. Il reste encore la Garde républicaine qui est à disposition du régime s’il veut à tout prix l’utiliser au cas où le peuple se réveillerait de nouveau. Le régime n’a pas encore oublié le 18 février 2011.
Rien ne va plus entre le haut commandement des forces armées de l’AMISOM et le régime RPP.
Faute d’un accord entre les deux parties, le régime a ordonné que l’on renvoie les soldats du contingent, qui n’étaient pas encore partis pour la Somalie, dans leurs anciens cantonnements de Doumera.
L’envoyé spécial des Nations-Unies pour la Somalie, n’a pas du tout apprécié que Djibouti joue au chat et à la souris avec les Nations-Unies à un moment ou les soldats étaient attendus pour apporter du renfort. Derrière les rires de composition, devant les caméras de la RTD aux ordres du régime, les discussions entre le régime et les Nations-Unies sont au point mort. Djibouti demande des compensations financières revues à la hausse tandis que les Nations-Unies voudraient que le régime s’engage à fond dans cette guerre contre les milices El Shebbab, comme l’a fait le Kenya.
Ce qu’ignore le représentant des Nations-Unies, c’est que des membres d’Al Shebbab circulent tranquillement à Djibouti ville sans n’être jamais inquiétés.
Collusion entre le régime et les milices ?
Le régime profite d’une non-paix qui est favorable à Djibouti et il permet aux chefs de cette milice de se rendre en Érythrée en passant par Djibouti. D’ou la méfiance du représentant de l’ONU vis-à-vis du régime. Les négociations étaient conduites, pour la partie djiboutienne, par le général Soubagleh commandant de l’Isbrig et pour l’AMISOM par des officiers ougandais et burundais.
La dernière trouvaille du régime envers la jeunesse qui croupit dans la misère est d’envoyer quelques centaines de jeunes en inde pour se perfectionner dans un domaine « cher » au port de Djibouti. La jeunesse djiboutienne se débat dans la misère institutionnalisée en mode de gouvernement par ce régime irresponsable qui a jeté les jeunes dans les affres de l’exil. Ceux qui sont restés à Djibouti se droguent avec la Damahi, le Kobo, le Faja et autres drogues importées illégalement d’Éthiopie. Le régime veut absolument que la jeunesse se drogue afin d’éviter qu’elle ne se révolte.
Mais le régime oublie qu’il faut se méfier de l’eau qui dort.