10/02/09 (B485) FreeDjibouti – > Essai pour tenter de cerner la personnalité du Djiboutien

 » Un pouvoir peut se maintenir par la Force pure mais il ne peut se justifier que par le consentement des individus sur lequel il s’exerce  » Jean-Marie DENQUIN

Lorsque l’on observe le comportement des Djiboutiens dans leur ensemble, on peut être surpris par leur attitude face aux problèmes de la NATION et du PEUPLE.

Une rapide comparaison avec leurs aînés d’avant l’Indépendance, évidemment les meilleurs d’entre ceux-ci, amène à nous demander pourquoi cette métamorphose.

Le courage et le sacrifice pour l’intérêt commun a fait place à la délation, la paresse et, la peur. Nous avons attribué le phénomène de la peur inculquée aux citoyens par l’introduction du crime de sang dans le débat politique djiboutien. depuis que Guelleh s’est intéressé à ce jeu miné.

Nous avons aussi pensé que le  » virus  » émanait d’une infection profonde, insidieusement et malicieusement cultivé dans un bouillon d’argent et de luxe.

En essayant de disséquer la personnalité du Djiboutien aujourd’hui, que devons-nous retenir qui justifie son attitude et, explique son comportement de façon certaine ?

La PEUR, il est vrai qu’elle existe.

Nous l’avons plusieurs fois admise et répétée.

Seulement, il y a des moments où un homme n’a plus peur. Parce que tout simplement la peur de perdre la vie finit au moment où on est sûr de la perdre.

Alors on brave le danger.

Cela s’appelle l’instinct de survie. Il est propre aux animaux et aux hommes.

Que ceux qui ont des promesses de la vie, ou ont donné à leur vie un objectif matériel : avoir du travail, pouvoir se soigner, se nourrir, etc.…, que ceux-là aient peur de perdre la vie, se comprend aisément. Les exemples sont nombreux où de farouches guerriers, jadis capables de se sacrifier pour la noble cause qu’ils défendaient, deviennent des chiffes molles, quand s’estompent les raisons de leur engagement et, quand prend place l’exubérance du bonheur matériel.

LA PEUR de mourir naît du bonheur matériel de vivre. Mais lorsqu’on sait qu’on est condamné et, que l’on refuse de lutter parce qu’on a peur de perdre la vie, il y a quelque chose qui ne s’explique pas.

Pourquoi ce comportement des Djiboutiens ?

Le goût de l’argent et du luxe expliquerait-il le comportement de la plupart d’entre nous ? Sans doute mais, uniquement pour ceux qui ont la possibilité d’en gagner.

Or cela n’est plus donné à tout le monde. Avant il suffisait de  » faire un placement au régime (pour les cadres) pour avoir un poste juteux. Aujourd’hui, le placement n’est plus à long terme : on se contente de distribution.

Et si la peur et la recherche effrénée de l’argent facile n’expliquent plus l’ankylose des Djiboutiens ? Et si le mal est plus profond ?

C’est la première fois que nous vivons dans notre pays, ce qu’on appellera tout simplement la PERTE de PERSONNALITE.

Cette capacité de se définir et d’exprimer sa conscience, nous l’avons perdue. Des intellectuels jadis de renom, aux anonymes travailleurs, nous n’avons plus de personnalité à Djibouti.

Inutile de désigner un coupable, cela ne nous soignera pas. Il faut s’attaquer au mal : il part de chacun de nous, il est en chacun de nous, malicieusement ancré.

Qui suis-je ? Qui dois-je être ?

Seule cette quête nouvelle de la personnalité sauvera Djibouti. Il faut s’y atteler. La personnalité d’une nation est bien la somme des personnalités de ses citoyens.
La quête individuelle d’une personnalité est aussi collective. Elle est à elle seule,

UNE RAISON DE VIVRE OU DE MOURIR.

FreeDjibouti

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