16/07/10 (B560) Radin Rue : Des criminels ont-ils défilés sur les Champs Elysées ?

Plus de 80 associations des Droits de l’homme ont fait connaître leur surprise et leur colère alors que des unités de diverses armées d’Afrique défilaient pour le 14 juillet sur les Champs à Paris. Pour les associations es troupes qui ont défilé "ont du sang sur les mains en ayant participé aux massacres de leurs propres peuples". Elles critiquent l’accueil fait aux "dictateurs" de pays comme le Tchad, le Togo, le Centrafrique, le Congo, le Gabon, le Burkina Faso, Djibouti ou le Cameroun.

Paris sous l’orage et les averses, ce fut un défilé du 14 juillet sous l’eau pour accueillir les armées de divers pays africains, comme pour commémorer le cinquantième anniversaire de l’indépendance de ceux-ci.

Au total donc, ce sont treize pays africains qui étaient représentés, leurs soldats ont défilé sur les Champs-Elysées devant une foule massée sur les trottoirs et la tribune officielle où se trouvaient le président français Nicolas Sarkozy et les chefs d’Etat africains invités d’honneur de cette cérémonie.

M. Sarkozy était entouré des présidents camerounais et burkinabé, Paul Biya et Blaise Compaoré tandis que son épouse, Carla, avait à ses côtés, Chantal Compaoré et Chantal Biya. Ils ont assisté à des tableaux musicaux où tambours africains se sont notamment mêlés aux tambours français.

Le défilé aérien, conduit par les Alpha Jet de la Patrouille de France a ouvert la célébration officielle de la fête Nationale de France.

Face aux critiques d’ONG sur la présence des troupes militaires africaines, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a démenti sur France Info l’éventuelle présence de "criminels" dans les contingents africains du défilé du 14 juillet : "Qu’est-ce que c’est que ces histoires, ce sont des pays avec qui nous avons des relations, des partenariats, je ne vois pas quel est le sens du procès qu’on est en train de nous faire sur ces questions", s’est demandé Hervé Morin.

"Nous n’avons aucune indication de la sorte", que des criminels se trouveraient dans les contingents africains – ndlr , a démenti le ministre.

De son côté l’Elysée a publié un démenti similaire.