09/02/2012 (B642) Les Chroniques du Sergent Ariko (Suite et fin du rapport de la semaine) illustrées avec des photos en fin d’article

Mission des ambassadeurs : rapporter de l’argent au dictateur (suite)

– Il a été commandé à Osman Moussa Darar de négocier des prêts afin que le régime puisse s’enrichir.

Mais les Emiratis n’ont plus confiance en IOG depuis qu’Abdourahman Borreh a fui le pays avec l’aide d’Hassan Saïd.

Osman Moussa Darar va t’il se séparer du personnel mis en place par son prédécesseur Idriss Chirwa ?

– Mohamed Ali Moumin a exigé que les locaux soit au coeur de Koweït city.

Va-t-il recevoir les moyens pour y ouvrir son ambassade qui devrait l’accueillir avec son conseiller : deux personnes au total.

Il n’est pas exclu qu’il subisse le même sort que l’ex-ministre de l’éducation Abdi Ibrahim Absieh qui avait osé se plaindre du manque de soutien présidentiel.


Ce dernier, faute de locaux, logeait dans un hôtel russe.

Les autorités russes ne comprenaient pas pourquoi l’ambassadeur de Djibouti n’avait ni bureau ni ambassade. Le premier ministre russe a délégué aussitôt a Djibouti son représentant pour l’Afrique qui a demandé des explications à ce dictateur trop proche de Washington en particulier sur l’utilité d’ouvrir une ambassade à Moscou.

– En Somalie, la diplomatie, qui manque de tout, n’a pas brillé !

Le dictateur s’est rendu à Addis Abeba pour le sommet de l’union africaine. A sa grande fureur, il n’a pas reçu l’accueil qu’il espérait à l’aéroport d’Addis Abeba. Le premier ministre Meles a délégué un ministre de second rang pour accueillir IOG accompagné de l’ambassadeur Mohamed Idriss Farah Abaneh.(ce dernier est un ancien du SDS qui l’a employé pendant 12 ans).

IOG est devenu rouge de colère.

Hors l’ambassadeur, aucun membre du personnel n’était présent à l’aéroport où il a atterri à bord du jet de son ami et émir du Qatar Cheik Khalifa el Tani. Le gros Boeing du dictateur « surnommé par les djiboutiens « Air Inch Allah » n’avait pas pu venir d’Afrique du sud, car il fallait payer le carburant et le salaire des pilotes, ce qui n’a pas été fait : son gros Boeing d’occasion est cloué au sol.

L’ex chef d’Etat Jerry Rawlings délégué pour être le « monsieur somali » de l’Union africaine n’a pas reçu IOG qui lui en avait fait la demande !

Mais ce n’est pas le seul car aucun chef d’Etat ne l’a reçu en privé. Aucun de ses soutiens, comme le général Omar Hassan el Béchir du Soudan, ne lui a accordé un entretien privé.

Il n’a eu droit qu’au service minimum : des accolades pour masquer les divergences.
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Quel sort le régime réserve-t’il au juge Mohamed cheik Souleiman cheik

  • Moussa : celui de Yacin Yabeh ?
  • Celui de mahdi qui est mort dans la prison de Gabode ?
  • Celui de plusieurs djiboutiens retrouvés mort sur la plage « trou italien » ?
  • Celui de l’ex-ministre de l’intérieur Idriss Harbi Farah empoisonné après le banquet offert pour saluer l’intronisation du jeune Ougas Mustapha Ibrahim ?
  • Celui de l’ex-ministre Moussa Bouraleh Robleh, empoisonné ?
  • Celui de Mohamed Djama Elabeh, empoissonné par un serveur du Sheraton hôte,l devenu ensuite un député du RPP ?
  • La liste est longue …

La garde républicaine a fêté lundi dernier le 10ème anniversaire de sa création.

Comme j’avais déjà parlé de cette cérémonie dans une précédente chronique, je ne reviendrai pas en détail sur cette fête mal fêtée.

Juste pour rappeler que dans son discours (rédigé par un lieutenant de l’armée française détaché auprès de la Garde républicaine) le colonel disait à qui voulait l’entendre que son institution allait aider les anciens GR et leurs familles.

Or au même moment, la veuve du sergent Moumin, pourtant invitée officiellement par le service de presse de la Gr, était refoulée au portail géant du camp Omar Aline.

De quelle aide voulait donc parler le berger Mohamed Djama ?

Il se trouve que le berger a plagié son collègue de la police nationale, en faisant construire au sein de la GR un bâtiment absolument identique à celui qu’Abdillahi Abdi avait fait élever à Nagad.

Découvrant cela, Abdillahi Abdi en a pris ombrage et il a quitté la cérémonie immédiatement sans même partager le gâteau pathétique.

Le premier ministre a remercié le gouverneur de la Banque nationale qui a facilité le financement du bâtiment en question. Mais la « vache qui rit » a oublié de remercier et de féliciter le berger.

Ce n’est pas par hasard !

Il y a de la tension dans l’air entre le premier ministre et le colonel berger. Dans son discours, le premier ministre a rappelé aux membres de la garde républicaine qu’il n’était pas content de leur travail et spécialement de celui qui sont chargés de protéger le dictateur (escadron de sécurité rapproché du dictateur). Le premier ministre les a placés devant leurs responsabilités en affirmant qu’ils avaient failli à leur mission.

En effet, le dictateur a failli se faire tirer dessus par un homme malade. Après une certaine confusion, l’homme avait été finalement maitrisé par les gardes du corps, qui ont toujours l’air d’être endormis.

Mais pas assez vite. Cette grave défaillance aurait pu coûter la vie au chef du régime comme l’a rappelé son premier ministre qui était visiblement agacé de s’exprimer devant ce qu’il considère comme des bons à rien. Une menace à peine voilée ! Qui s’adressait directement au chef de la garde républicaine, le berger Mohamed Djama Doualeh.

On dit ensuite qu’il aurait donné des instructions pour que La Nation ne publie pas les photos de ce 10ème anniversaire. Ce sont d’anciennes photos de l’année dernière qui ont été utilisées par La Nation.

Où sont alors passer celles de cette année ?

Le berger sait qu’il est placé dans le collimateur d’une certaine Kadra Haid qui a donné des consignes précises, afin que ses subalternes refusent d’exécuter ses ordres. Sorti miraculeusement vivant d’une mort annoncé par empoisonnement, il sait que le vent a tourné pour lui et il constate qu’IOG n’a plus besoin de lui.

En quelque sorte, il a été placé en quarantaine.

Sergent Ariko
Londres

Quelques photos


Conférence de l’UA

Le commandant Abdouwaseh, patron de l’armée basée à Ali Sabieh, en compagnie d’Ioltireh Waiss,commisaire d’Ali Sabieh .

Le siège de la police judiciare. un haut lieu de tortures

Abdallah Abdillahi Miguil  ancien ministre de la santé, « intimidant » une femme.

La banque où Bernard Borrel aurait effectué un retrait en espéce la veille de son assassinat

La pauvreté à Djibouti