27/04/2014 (Brève 383) Toujours des tensions dans la région Afar de l’Ethiopie. (Source LOI)

Selon un article récent publié par LOI, il y aurait un regain de tensions dans la région Afar de l’Ethiopie. Depuis des générations, les Afar sont victimes des exactions (souvent à motivation ethnique), qui sont commises par les autorités locales avec la complicité ou la bénédiction du pouvoir central.

Tour à tour, les Afar
ont été accusés d’avoir apporté un soutien aux dirigeants érythréens, lors des combats pour l’indépendance de l’Erythrée, puis d’être musulman, quand le cercle d’influence au pouvoir était chrétien, etc…

Les Afar sont des populations d’origine nomade qui souhaitent mener une existense pacifique sur les terres qui constituent leur territoire depuis des années Ce qui ne les a pas empêchés d’avoir en leur rang des guerriers courageux et reconnus, capables de défendre leur indépendance. Les populations d’origine Afar sont présentes à Djibouti, en Erythrée et en Ethiopie.

Généralement pauvres et peu éduquées, ces populations sont souvent l’objet de violence commises par des Etats qui utilisent des armements modernes pour tenter de faire la loi sur le terrain, que les populations Afar entendent conserver. La diaspora Afar tente d’inverser les choses et de les protéger, depuis l’Angleterre et les pays scandinaves, en communiquant régulièrement et en organisant des congrés annuels.

Cette fois, toujours selon LOI, les habitants de la ville d’Awash auraient bloqué des routes pour dénoncer une tuerie perpétrée par les forces locales de Police. Le Gouvernement central aurait délégué un militaire de haut grade pour tenter de mettre un terme à la révolte par une négociation sous haute surveillance de ses troupes.

Le dialogue prévu entre les représentants Afar et le militaire délégué par le Gouvernement éthiopie n’aurait finalement pas eu lieu et les étudiants et les infirmiers de la capitale régionale manifestent leur solidarité pour dénoncer ce que le Gouvernement éthiopien qualifie d’incident pour minimiser les faits, mais qui est en fait une nouvelle exaction caractèrisée contre les populations civiles sans défense.