08/06/2014 (Brève 399) Communiqué de l’UDT sous la signature de son responsable aux relations extérieures Hassan Cher Hared pour dénoncer l’arrestation et le refoulement du camarade ADAN MOHAMED ABDOU à l’aéroport de Djibouti. (Selon les informations reçues à l’ARDHD, ce refoulement saurait été commis à bord d’un avion étranger, donc en territoire étranger, et en dehors de toute légalité – Nouvelle violation flagrante des libertés et des droits syndicaux)

Le camarade ADAN Mohamed Abdou, secrétaire général de l’UDT, devait décoller ce matin, 6 Juin 2014, vers 12h 10min, de l’aéroport de Djibouti sur un vol de la compagnie Turkish
Airlines. Il finit l’embarquement sans encombre et monte dans l’avion, mais quelques
minutes avant le décollage des membres de la police politique montent dans l’avion et le
font descendre par force.

Il est conduit dans un local de la police des frontières, à l’intérieur de l’aéroport, aménagéen centre d’interrogatoire et de torture.

Son passeport (pièces d’identités), son billet d’avion et ses bagages lui sont confisqués définitivement. Le gouvernement djiboutien justifie cette violation grave de la liberté de circulation, une sanction qui frappe toute personne qui n’est pas de même avis du régime djiboutien, comme suit : « ADAN Mohamed Abdou comptait participer à une conférence
internationale sans l’autorisation du président de la république. Ce qui est une faute grave au vu de la loi du pays et de nos intérêts. »

Le gouvernement djiboutien a, par cet acte, démontré une fois de plus qu’il n’apportait aucune considération à ses engagements devants les instances et les lois internationaux, tels que la constitution de l’OIT, les conventions internationaux, la déclaration universelle des droits de l’homme, etc…

D’autre part, pas plus qu’hier une délégation conduite par le ministre de travail de Djibouti a rendu visite au directeur général du BIT, Guy Ryder, dans l’objectif sournois d’impliquer le BIT à un projet qui mettra fin à la liberté syndicale et au syndicalisme libre et indépendant au pays.

Cette délégation, qui comprenait des agents de la police politique déguisés en syndicaliste, tels que Mohamed Youssouf et Abdo Sikieh qui est à la fois le secrétaire général de l’UGTD clone et un parlementaire coopté à l’assemblé nationale djiboutienne sur ordre du président de la république de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, recommande au BIT la tenue d’un congrès pour le deux centrales syndicales, l’UDT et l’UGTD.

Quelle hypocrisie de la part du gouvernement djiboutien alors que nous savons que, ce dernier, depuis plus de 18 ans refuse d’intégrer les cadres et militants syndicaux licenciés pour activités syndicales et fait fi de tous les recommandations du BIT.

Cette nouvelle mascarade consiste à imposer aux centrales syndicales des hommes de la police politique et à bloquer les cadres syndicaux issues des syndicats de base comme il a été toujours chez nous. Les responsables des centrales syndicaux sont des responsables et militants qui ont acquis de l’expérience dans les syndicats de base.

Cependant, l’UDT appelle à tous les syndicats amis, à la CSI, aux organisations internationales, au BIT et toutes autres instances que les droits de l’homme concernent de près ou de loin à saisir le président de la république de Djibouti afin de lui recommander à restituer à notre camarade Adan Mohamed Abdou, secrétaire général de l’UDT, ses bagages et son passeports et à respecter ses engagements devant les instances internationales.

Hassan Cher Hared
Responsable aux relations internationales de l’UDT