06/02/2016 (Brève 661) Omar Ali Ewado toujours en prison, en attente de la décision d’appel qui devrait être rendue samedi prochain

Ce matin Omar Ali Ewado, Président de la LDDH a été transféré au Palais de Justice de Djibouti dans le cadre de l’appel de la condamnation à trois mois de prison fermes, prononcées en première instance.

Bien défendu par Me Abayazid du barreau de Djibouti, qui a démontré que la motivation de diffamation publique ne saurait être retenue par la Cour.

Pour ce faire, il a repris l’article 425(°) du code pénal, qui avait servi à motiver la sentence en première instance pour démontrer que la publication d’une liste de victimes n’entrait pas dans le périmètre prévu par le législateur.

Et il a fait remarquer au Président qu’il n’y avait aucune plainte (y compris pour diffamation) ni de personne physique ni de personne morale à l’encontre ni de Omar Ali Ewado ni de la LDDH.

Il a donc demandé la relaxe de l’accusé. Le Président a mis le jugement en délibéré à samedi prochain. En conséquence Omar Ali Ewado a été reconduit à la sinistre prison de Gabode
où il devra passer une nouvelle semaine, en attendant une libération, que tous les Défenseurs des Droits de l’Homme attendent avec impatience et qui montrerait que dans cette affaire l’application impartiale du Droit l’emporte sur les raisons politiques.

(°)Article 425
La diffamation publique est l’allégation ou l’imputation, exprimée publiquement, de quelque manière et sous quelque forme que ce soit, d’un fait portant atteinte à l’honneur et à la réputation d’une personne ou d’un corps, même non expressément nommé mais identifiable.