Nous vous présentons un résumé de ce rapport très récent, particulièrement intéressant et documenté qui nous a été adressé par un correspondant et dont nous conservons une copie.

++ Djibouti et la région : une longue tradition du trafic d’armes.
Une tradition qui remonte au XIXème siècle. On cite par exemple, les activités de Rimbaud en 1885, qui revend en Ethiopie des armes achetées en Europe pu à Aden …
Et c’est sans grand étonnement que l’on constate que le trafic continue sans interruption. Les organisateurs ont changé et ils ont adapté leurs méthodes aux armes modernes, aux nouvelles techniques de communication et de transport (avion par exemple), mais le fond est toujours là. La mafia européenne (Italie, France), les spécialistes corses, les mafia locales et yéménites tiennent ce petit commerce, via des sociétés locales. Tout ce petit monde a opéré à Djibouti : hotels, casino, déversement de produits radio-actifs et de déchets sur les côtes somaliennes, contrebande, trafic d’armes et blanchiment d’argent sâle sont les activités d’un certain nombre d’européens en affaire avec des personnalités locales, majoritairement djiboutiennes. Les identités des hommes et des entreprises (en particulier de transport) sont précisées dans ce rapport.

Le rapport confirme que la famille d’IOG tire les ficelles et encaisse les bénéfices en échange d’une liberté d’action et de transit et de la protection. Feu Idriss Omar Guelleh était le grand coordonnateur des trafics de son vivant, avec la maimise directe sur des réseaux qui se prolongeaient jusqu’à Berbera. Tout cela sous la haute protection du SDS.

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Les garde-côtes : un corps récent qui aurait pour mission essenielle de couvrir les trafics…
Créé en 2010, le corps des garde-cotes a reçu des missions officielles : surveillance des accès maritimes, protection de la pêche, lutte contre la pollution, l’immigration clandestine, … mais son patron, arrivé en 1980 à Djibouti, originaire du Nord de la Somalie ou du Somaliland
où vit encore son père a fait l’école coranique puis a poursuivi son cursus dans des institutions arabophones d’Egypte. Après avoir été recruté dans la marine djiboutienne, proche allié de Zakaria le Général et par mariage, allié à la famille de feu Ali Abdallah Saleh, ancien président du Yémen il a vite gravi les échelons pour se voir confier le business du trafic d’armes. Le ministre de l’équipement et des transports doit-il son portefeuille au fait qu’il a recommandé le jeune ambitieux et facilité les trafics en tout genre.. mais surtout les armes.

++ Les boutres en provenance du Yémen et d’Oman débarquaient leurs armes près d’Obock, en pricipe le lundi ou le jeudi.
Mais certains accostent au quai 5 de Djibouti où ils déchargent leur marchandise, qui repart aussitôt pour alimenter les rebelles en Ethiopie qui s’opposent à l’Erythrée ou des unites combattantes au Soudan. Mais certaines reviennent à Djbouti où elles sont entreposées dans les casernes de la Garde républicaine et aussi dans des bâtiments du port.

Les garde-côtes ont pour mission d’ouvrir l’oeil les jours de débarquement mais d’ouvrir le mauvais, afin de pouvoir certifier qu’il ne s’est rien passé…. Les armes proviennent du monde entier : pays de l’Est, Inde, Chine, Afrique du Sud, etc… Certaines repartent sur des cargos de taille moyenne en Syrie ou en Turquie pour alimenter d’autres théâtres de guerre.

Mais parfois ce sont des engins lourds, comme en août 2012 avec la livraison d’une centaine de chars destinés au Soudan du Sud.

(La suite dans les prochains jours)