13/03/21 (Brève 1757) DJIBOUTIENNES, DJIBOUTIENS, RESTAURONS NOTRE FIERTE (Aïnache, la Voix au Chapitre)

LA VOIX AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ  —   LE 12 mars 2021.

DJIBOUTIENNES, DJIBOUTIENS, RESTAURONS NOTRE FIERTE

Le 9 avril prochain, les Djiboutiens voteront pour élire leur président.

Nous savons tous, que ces échéances électorales ne constituent qu’un simulacre, une posture démocratique destinée  à  l’international.

Ces manœuvres ne trompent personne, ni nos concitoyens, ni les chefs de gouvernements étrangers.

A Djibouti, les urnes, quand elles parlent ne sont jamais entendues et les résultats affichent des scores honteusement trafiqués au plus grand profit d’Ismaël Omar Guelleh, à la tête de l’Etat depuis 1999 et qui brigue sans scrupules un cinquième mandat.

Pour ne pas être le candidat unique, pour afficher à l’étranger un tableau préélectoral rassurant sur la présence d’un multipartisme dans son pays, Ismaël Omar Guelleh multiplie les contacts à la recherche d’un ou deux candidats qui seraient les garants de la bonne marche démocratique de Djibouti.

 A ce jour, aucune personnalité ne s’est encore présentée pour briguer le suffrage populaire, refusant de se laisser piéger voire ridiculiser dans un vote aux résultats annoncés malgré les promesses d’obtenir un score honorable et, murmure-t-on, la proposition de compensations financières.

Ismaël Omar Guelleh qui multiplie  les tentatives de séductions auprès des grandes démocraties afin de restaurer son image sulfureuse a essuyé plusieurs camouflés récemment comme des fins de non-recevoir suite à ses demandes de visites officielles.

Seul le Président français  s’est « tordu le bras », après plusieurs reports, pour l’accueillir  discrètement. Certains d’entre nous auront remarqué, l’accueil réservé à notre président, un froid qui n’était pas seulement dû à la température hivernale de Paris.

 Le déjeuner officiel s’est déroulé d’une manière inédite, en tête à tête, sans invités,  sans ministres ni ambassadeurs, ni représentants de corps constitués.  Qu’on ne m’objecte pas que la pandémie était en cause, pendant cette même période, Emmanuel Macron a reçu en déjeuner officiel plusieurs chefs d’états, notamment africains avec les fastes du protocole.

Aux mesures vexatoires protocolaires s’est ajoutée la désastreuse couverture médiatique.  Journalistes, éditorialistes et  commentateurs de la plupart des médias ont mis en avant la personnalité corrompue d’Ismaël Omar Guelleh.

Il est temps que le voile se lève sur cet homme qui n’a jamais été choisi par ses collègues, chefs d’état et de gouvernement, pour la présidence tournante de l’Union Africaine, malgré son assiduité de plus de 20 ans.

 Faut-il que je rappelle, l’échec cuisant de la candidature de Djibouti en avril 2013 pour la direction-générale de l’UNESCO, candidature qualifiée d’indécente par de nombreux intellectuels.

 Faut-il que j’évoque  les résultats humiliants de l’élection au Conseil de Sécurité de l’ONU  de mai 2020 ?

 Faut-il que je cite le score ridicule  -2 voix sur 54- de la candidate d’Ismaël Omar Guelleh au poste de vice-président de la commission de l’UA en  février dernier.

Nombre de Djiboutiens  et des amis influents de notre pays lui ont conseillé de se retirer pendant qu’il est encore temps.

Il se croit monarque indéboulonnable, il  persiste à vouloir se maintenir envers et contre  tous,  au pouvoir d’un pays qu’il appauvrit et qu’il étouffe pour s’enrichir toujours plus.

Djiboutien, je suis humilié et je fais un rêve : être fier,  enfin, d’un président djiboutien  qui gouverne un Etat réellement démocratique, protège son peuple et élève haut les valeurs culturelles qui sont les nôtres

Je ne suis pas le seul à faire ce rêve : de nombreux Djiboutiennes et Djiboutiens de toutes opinions, se rassemblent et se préparent à assurer la relève et à rendre l’espoir à leur pays.

AÏNACHÉ