25/12/2021 (Brève 2006) LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME ET L’OPPOSITION DÉNONCENT, LA DÉGRADATION DES DROITS HUMAINS : ARRESTATIONS ARBITRAIRES ET INTIMIDATIONS DEVIENNENT DES LOTS QUOTIDIENS ! (Par Bolock Mohamed Abdou)

L’opposition et les défenseurs des droits de l’homme ont de nouveau dénoncé la dégradation de la situation des droits de l’Homme à Djibouti, qui est à l’origine de l’incarcération de plusieurs détenus d’opinion et politiques.

Pour l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme, « ces atteintes massives » valent « d’inscrire désormais DJIBOUTI, dans un Guinness des violations flagrantes des conventions internationales des droits ».

La récente arrestation arbitraire de nouveau de monsieur AHMED MOHAMED ABAKARI, qui venait juste d’être relâchée par la précédente arrestation le prouve.

Abordant le volet des libertés, les membres de la société civile et de l’opposition, alertent sur la dégradation inquiétante de la situation où plusieurs citoyens Djiboutiens, sont arbitrairement mis en prison pour avoir manifesté pacifiquement ou pour avoir revendiqué un changement pacifique dans le pays.

Et d’ajouter: « les abus sont au quotidien et les atteintes massives aux droits fondamentaux et aux libertés individuelles et collectives valent d’inscrire désormais DJIBOUTI, dans un Guinness des violations flagrantes des conventions internationales des droits et, de surcroit, de la loi fondamentale du pays ».

Pour ce collectif de l’opposition et de la société civile, la dégradation de la situation des droits de humains à Djibouti, est un « constat qui contraste avec les assurances et les dénégations de l’instance exécutive ».

Par ailleurs, elles ont dénoncé la situation socio-économique du pays et la dégradation du pouvoir d’achat qui menacent « la cohésion sociale ».

Elles ont aussi critiqué la loi de finances 2022 qu’il ont qualifie d’ »anti-sociale ».

« Au plan socio-économique, la situation n’est pas en reste et l’inquiétude s’installe durablement. La jeunesse est foncièrement livrée au chômage massif. La dégradation du pouvoir d’achat des ménages menace fortement la cohésion sociale et installe l’angoisse dans l’écrasante majorité des foyers Djiboutiens », ont-elles indiqué.

« C’est dans cette extrême détresse et fermeture que le pouvoir, navigant à vue, feigne de miroiter une mythique relance économique, à travers la dette, alors qu’aucun cap n’est perceptible sous des indicateurs macro-économiques des plus défavorables. Déficit budgétaire abyssal, balance des paiements chancelante, tarissement des sources de financements et des perspectives économiques incertaines et difficiles qui, de l’avis même du FMI dans ses conclusions des consultations de 2021 avec DJIBOUTI, ne peuvent qu’augurer de lendemains difficiles pour l’écrasante majorité des Djiboutiens », ont-elles ajouté.

Aux yeux de l’opposition, la loi de finances 2022, récemment adoptée, va dégrader davantage le pouvoir d’achat des Djiboutiens.

« A cette situation socio-économique alarmante s’ajouteront les effets dommageables d’une loi de finances 2022 qui assécheront davantage le peu d’économies des familles : une loi de finances antisociale imposée, dans une phase contre révolutionnaire, pour le maintien d’un système rejeté par des milliers des Djiboutiens », conclut l’opposition.

BOLOCK MOHAMED ABDOU.