23/12/2021 (Brève 2005) COMMUNIQUE DU FRUD : Arrestation des manifestants pacifiques et mort sous la torture de Farah Louback

COMMUNIQUE DU FRUD
sous la signature de Mohamed KADAMY

Arrestation des manifestants pacifiques et mort sous la torture de Farah Louback

Le 22 décembre 2021, Farah Louback, ancien militaire, originaire de Dikhil, est mort sous la torture des agents  de SDS (Service de documentation et sécurité) et des agents de la police à la prison de Gabode, après avoir été arrêté à Dikhil le 18 décembre par les gendarmes . L’Etat a refusé de faire l’autopsie demandée par la famille de la victime. Il a été accusé d’avoir  participé  à une manifestation pacifique pour fêter la victoire de la région Afar contre les Tigréens en Ethiopie.

27 personnes ont été arrêtées  par la police à Tadjourah, Arhiba et Dikhil, le 18, 19 et 20 décembre 2021 , pour la même raison. Dix d’entre elles sont détenues et torturées au  SDS sous la conduite de Hassan Saïd chef de la Sécurité, les autres sont à la prison de Gabode et à Nagad.

Nous avons appris de source sûre, que 2 hommes Afar ont été tués près  de quartier Buldhuqo, et qu’ils ont été enterrés  à la va-vite, le 17 décembre 2021 par les agents de la Sécurité de la voirie sans qu’il y ait une enquête.

Les forces de Sécurité    continuent  leur  acharnement  contre les civils  du Nord et du Sud Ouest  depuis  3 mois, environ une centaine de personnes sont en détention dans les locaux  de la Police (Nagad, Douda etc ), accusées de sympathie avec le  Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie.

Le FRUD,

  • Condamne l’exécution extrajudiciaire  de Farah Louback ,
  • Condamne les arrestations arbitraires et les tortures des manifestants
  • Demande la libération de tous les prisonniers, arbitrairement détenus
  • Demande que des enquêtes soient diligentées pour la mort sous torture de Farah Louback et pour l’assassinat des 2 Afar à Buldhuquo (banlieue de djibouti)
  • Lance un appel aux organisations internationales de défense des Droits Humains (Amnesty International, FIDH, OMCT, ACAT, Human Right Watch…) ainsi qu’aux organes des Droits de l’Homme des Nations Unies et de l’Union Européenne pour dénoncer les violations  des Droits Humains par le pouvoir de Djibouti

Mohamed Kadamy
Président du FRUD