05/10/20222 (Brève 2105) HCH 24 : L’histoire des organisations mafieuses dans le monde et en Afrique de l’est

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A lire cet article très intéressant publié par HCH24, sous la plume d’>Hassan Cher Hared.
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Quelques organisations criminelles et mafias dans le monde.

En Europe.

En Europe, les organisations mafieuses les plus connues et le plus visibles dans les médias sont originaires de trois pays: l’Italie, la Turquie et la Russie.

Le Cosa nostra, le Ndrangheta et la Camorra en Italie sont les plus stars du monde dans ce domaine.

La mafia russe ou russophone qui est un conglomérat d’organisations criminelles est plus connue sous l’appellation « organisations criminelles transnationales (OCT) russes ». Monsieur Semion Yudkovich Moguilevitch, un universitaire ukrainien diplômé en économie en 1968, est connu comme le parrain des parrains de ces organisations mafieuses russophones.

La mafia turque, comme la mafia russophone, un regroupement des petites organisations en grande partie activent dans leur pays.

En Asie.

En Asie, les organisations criminelles de deux pays qui sont les plus connues : Les triades chinoises et le Yakusa au Japon.

Les triades chinoises nées vers le 17e siècle étaient à la base des mouvements de contestation opposés à la dynastie mandchoue des Qing, mais depuis le 19e siècle elles ont une organisation pyramidale et un parrain connu sous l’appellation de « Tak khunn » qui signifie « tête de dragon ».

Bien que leur origine est sujette à controverse, beaucoup disent que les Yakuzas sont apparus vers le 19e siècle avec les essors des jeux de paris clandestins.

Monsieur Satoru Nomura est le parrain des parrains des quatre grandes organisations du crime qui composent le Yakuza.

En Amérique du Sud :

En Amérique latine c’est les organisations criminelles activent dans le trafiques des drogues qui sont les plus connues, tels que le Cartel de Cali en Colombie et la Mara Salvatrucha salvadorienne créée en Californie.

Ces organisations mafieuses colombiennes ou salvadoriennes de narcotrafiquants sont basées autour des villes ou régions dont elles portent leurs noms.

En Amérique du Nord :

Il existe plusieurs organisations mafieuses aux USA et au Canada, mais ces organisations sont en grande partie des ramifications de la mafia italienne, turque, russophone, Yakuza, triades chinoises, des narcotrafiquants de l’Amérique latine et, etc.

Au Mexique c’est le Cartel de Sinaloa et le Cartel Los Zetas, des narcotrafiquants, qui les plus connus.

En Afrique.

En Afrique il existe beaucoup des petites organisations criminelles, comme dans en Europe — en Asie et en Amérique, mais deux organisations ont la forme la plus accomplie et la plus aboutie comme la mafia italienne.

Au Nigeria.

C’est les gangsters des grandes villes de Nigeria qui se sont structurées avec le développement des trafics de l’héroïne et d’être humain dès le 80. Cette mafia de l’Afrique de l’Ouest s’est lié des relations avec celles de l’Italie et a réussi à développer ses branches en Europe.

En Afrique de l’Est et la Mer Rouge.

La mafia de cette région est connue sous l’appellation de « Qawlaysato » qui est un mot de la langue somalie qui signifie « bandit de grands chemins ».

Au 19e siècle avec l’empire d’Ottoman présent à la Mer-Rouge, plus particulièrement les régions de la Mecque, actuel Arabie Saoudite, et le Yémen, le trafic des armes commencent à se développer dans l’axe Yémen/Corne de l’Afrique. Les premières armes venaient d’Aden et rentraient l’Afrique de l’Est via les villes de Zeila, de Tadjourah, d’Obock et d’Assab.

Juste avant la 1re guerre mondiale et jusqu’à la fin des années 50, c’est quelques Occidentaux tels que Henry de Monfreid et des Corses, qui contrôlent les trafics d’armes dans la région.

Après la Deuxième Guerre mondiale, des Corses développent à Djibouti des night-clubs et des restaurants de vente d’alcool destiné principalement des occidentaux présentent à Djibouti. Comme Djibouti est un pays à 99 %, les night-clubs corses ont des difficultés à recruter des femmes prostituées ou serveuses dans leurs commerces.

Pour recruter des femmes prostituées dans les régions non-musulmanes de l’Éthiopie, les Corses se lient des relations avec des familiers djibouto/éthiopiens, de l’ethnie Issa/Somalie, qui pratiquaient la contrebande des marchandises (alcool et cigarettes), tels que les familles Gouled, Guelleh et Aïnache.

Les familles précitées recrutent des femmes dans les régions Amhara et Oromo de l’Éthiopie pour alimenter les marchés de la prostitution en Afrique de l’Est et au Yémen.

Vers les années 60/70, ces familles s’organisent comme la mafia italienne et c’est une femme dénommée « Amina Guelleh » qui sera la marraine ou la première boss connue de cette mafia naissante de l’Afrique de l’Est et Mer Rouge. Pour vivre en symbiose avec la société djiboutienne, cette marraine finance des activités culturelles (création de troupes de musique), sportives et des politiciens locaux.

Leurs proximités avec les Corses et le milieu Françafrique en général, les familles qui composent cette mafia arrivent à prendre le pouvoir en république de Djibouti dès l’indépendance, le 27 juin 1977.

Depuis cette date, la contiguïté et la mitoyenneté entre cette société criminelle « Qawlaysato » et les institutions de l’état djiboutienne s’accélèrent au point qu’aujourd’hui on qualifie le pouvoir djiboutien de « régime mafieux ».

Cette mafia « Qawlaysato », née à Djibouti, réalise dès les années 80 des branches en Somalie, l’Éthiopie et le Yémen.

En raison du secteur bancaire très développé et libéral ainsi les activités portuaires intenses, cette mafia monopolise les trafics d’armes et d’être humains ainsi que les blanchiments dans la région.

Quelques exemples de ses réalisations :

  • D’après Fonti, le parrain repenti de la Ndrangheta, les années, 86/87, la mafia Qawlaysato et la Ndrangheta italienne passe un accord pour faire transiter aux ports de Djibouti les déchets toxiques qui seront enterrés en Somalie et en Éthiopie. D’ailleurs, la marine française avait empêché à accoster à Djibouti, en janvier 1987, le navire-Lynx qui transport des déchets toxiques destinés à la Somalie. Lynx a été loué au nom d’une étrange société djiboutienne dénommée « International Consulting ».
  • Trafics d’armes vers la Somalie pendant la guerre civile développée avec des organisations de l’Europe de l’Est et le directeur général de la société de pêche de l’état somalien, monsieur Munye Said Oma.
  • Trafics d’armes à destination des Hutis du Yémen et des rebelles en Éthiopie et Soudan du Sud.
  • Le blanchiment d’argent de certaines dictatures, tels que Zine el-Abidine Ben Ali de Tunisie, des trafiquants et des organisations terroristes, tels qu’Al-shabab de la Somalie.
  • Contrebandes des produits de premiers nécessités (tel que les médicaments) vers l’Iran.
  • Etc.

Les investissements et exportations du savoir-faire de la mafia Qawlaysato vers les restes du continent.

Dès le début des années 2000, la mafia Qawlaysato commence à investir à Kigali. C’est grâce à la vigilance de son excellence Paul Kagame que leur projet tentaculaire échoue au Rwanda.

Depuis 5 ans, la mafia Qawlaysato jette son dévolu sur la Côte d’Ivoire. Alors qu’il n’y a aucun échange commercial ni éducatif entre les deux pays, la République de Djibouti ouvre une ambassade à Abidjan en 2022.

Des informations non confirmées racontent que des sociétés Offshores appartenant à l’actuel président de Djibouti tentent d’investir dans l’exploitation du pétrole en Cote D’ivoire.

Hassan Cher