22/06/06/2023 (Brève 2250) Saïd HOUSSEIN ROBLEH, Président de l’UDJ, a écrit aux plus hautes autorités belges pour les informer des risques avérés de troubles à l’ordre publique

Bonjour Monsieur, Madame La Responsable,

En tant qu’opposant belgo-djiboutien en exil en Belgique, je vous écris aujourd’hui pour vous prévenir du risque de confrontation à la cérémonie du 24 juin organisée dans votre établissement par le représentant de la dictature de Djibouti à Bruxelles.

Comme vous le savez, les dictatures africaines ayant étouffées leurs peuples et chassées et maltraitées leurs jeunesses, se la coulent douce dans les hôtels à l’étranger et s’aventurent aujourd’hui à organiser dans les capitales des démocraties, des fêtes et des cérémonies en grande pompe avec l’argent des peuples qu’ils les ont privés de tout, même leur droit suprême à la vie.

Et comme vous vous doutez pas, vous avez accepté d’accueillir à bras ouvert une dictature criminelle qui tue ses opposants et emprisonnent ses courageux citoyens dans des chiottes de 4m2. Pour ne citer que ces 3 exemple emblématiques du jeune opposant Gadiche Ladieh Omar, âgé que 19 ans, mort sous la torture puis énuclée par la police politique djiboutienne en 2019 avant d’être jeté à la morgue de hôpital (voir en pièce jointe la plainte de la famille de ce jeune qui attend toujours une justice). L’autre exemple plus vivant est le pilote de l’armée de l’air djiboutienne Lieutenant Fouad Youssouf Ali torturé et détenu dans une toilette depuis juin 2020 sous une température de plus de 45 degré après avoir été extradé par l’Ethiopie chez laquelle il s’est réfugié. Le 3eme exemple est le cas du plus ancien prisonnier politique Mohamed Ahmed Jabha mort en prison en 2017 après avoir été arrêté et torturé en 2010 en passant 7 ans de prison sans procès et sans soins (vous pouvez consulter pour tout cela les rapports des organisations de défense des droits de l’homme).

Par ailleurs, cette dictature criminelle à travers ses représentants, traque ses opposants qui ont fui vers l’Europe ou l’Amérique pour trouver un refuge pour leur sécurité et leur vie. En plus des menaces faites aux familles des opposants bloquées au pays, les activités des opposants djiboutiens sont sous surveillance par l’ambassade et ses collaborateurs qui traquent leurs déplacements, leurs réunions et leurs prises de position en public. S’y ajoute le comportement agressif du nouveau ambassadeur de la dictature djiboutienne à Bruxelles, Aden Mohamed Dileita frère aussi de l’actuel président du parlement djiboutien et fidèle du dictateur de Djibouti Dileita Mohamed Dileita, qui a été envoyé après le départ in extremis et en catimini de l’ancien ambassadeur Omar Abdi Said suite à sa convocation et à sa condamnation par la justice belge pour sa fausse plainte contre des jeunes opposants djiboutiens résidant à Bruxelles. L’ambassade a été condamné et refuse encore à payer les indemnités que le Tribunal correctionnel les a condamnés à payer pour le compte de ces jeunes opposants, en se retranchant derrière l’impunité diplomatique (voir en pièce jointe l’ordonnance du Tribunal).

En regard de tout cela, il est scandaleux de voir qu’un tel régime anti-démocratique de surcroit criminel puisse organiser un tel évènement en plein centre-ville au Grand Casino de Bruxelles dans la capitale européenne et dans la terre d’asile des opposants pour chanter et danser à la gloire du dictateur qu’ils ont fui et qui menacent quotidiennement leurs vies et leurs familles. Et c’est avec l’argent des contribuables djiboutiens privés de leurs droits les plus élémentaires et sous le parapluie d’une officine de la police politique djiboutienne à Bruxelles dénommé Global Djibouti Diaspora regroupant des faux réfugiés, qu’ils organisent cette cérémonie avec votre bénédiction au sein de votre établissement.

Nous vous prévenons du caractère dangereux de cette cérémonie et du risque de confrontation car il est inconcevable qu’un tel évènement puisse être organiser par une dictature criminelle sous les yeux des gens qui ont fui et qui ont été torturés par ce même régime. N’oubliez pas aussi que de nombreux jeunes opposants djiboutiens en procédure d’asile souffrent dans des centres de réfugiés de Fedasil à cause de ce régime et sont mobilisés aujourd’hui contre cette cérémonie.

Au regard de tous ces faits ci-dessus et du caractère provocateur de cette ladite cérémonie, nous vous demandons de bien vouloir l’annuler si ce n’est pas une complicité avec une dictature familiale criminelle qui règne sur Djibouti depuis ses 46 ans d’indépendance où ses enfants sont déchirés entre plusieurs continents.

Nous lançons un appel aux autorités bruxelloises et à tous les services concernés de prendre toute leur disposition, et nous dénonçons la corruption et les trafics de tout genre dans lesquels sont impliqués l’ambassade et ses obligés vivant en Belgique sous couvert du statut de réfugié tout en intimidant et en voulant faire taire les honnêtes opposants djiboutiens qui ont trouvés refuge ici en Belgique.

Espérant que cela ne tombera sur l’oreille d’un sourd, nous restons à votre disposition pour tout complément d’information et vous prions de recevoir, Monsieur, Madame La Responsable, l’expression de nos salutations respectueuses.

Said Houssein Robleh

Président en exil de l’UDJ (Union pour la Démocratie et la Justice)