14/12/2023 (Brève 2310) RFI : Lecornu et Colonna attendus à Djibouti pour négocier le renouvellement du traité de coopération

____________ Note de l’ARDHD
Ecrire « négocier le rnouvellement des accords de défense » est probablement un euphémisme ; quand on suit l’actualité, il y a presque une année que la France tente d’obtenir la signature de Guelleh qui ne vient toujours pas. Alors RFI devrait écrire « tenter de renégocier ». Mais ce n’est qu’un détail.

La France a tout tenté pour obtenir la signature du renouvellement des accords de Défense, dont la réception en grandes pompes avec les honneurs militaires des Minsitres djiboutiens des Armées et des Affaires étrangères, une soumission totale de nos services diplomatiques sur place aux ordres du Palais de l’Escale, sans compter les nombreuses interventions de l’Armée française sur le terrain, sans compter la probable fourniture discréte de renseignements confidentiels ….

Bon la France a tout fait pour faire signer le renouvellement de ces accords et espérer avoir encore un strapontin dans le pays, après les camouflets suivis d’un retrait total du Niger et du Mali (entre autres).

Alors en désespoir de cause elle joue sa dernière carte en envoyant (excusez le détail) deux Ministres à Djibouti : Défense nationale (LECORNU) et Affaires étrangères (COLONNA), certainement la serviette bourrée d’argent en espérant qu’ils convaincront IOG de leur laisser leur place et surtout l’enclave du Héron, convoitée (pour ne pas dire exigée) par les Chinois.

Bonne chance Madame et Monsieur les Ministres, car la partie n’est pas gagnée. Avez-vous des fonds suffisants à jeter dans le puit sans fond d’Haramous avec Paulette à la caisse ?

__________________ Article de RFI

Les ministres français des Armées et des Affaires étrangères sont ce jeudi à Djibouti. Sébastien Lecornu et Catherine Colonna doivent poursuivre les négociations débutées en mai sur le renouvellement du traité de coopération en matière de défense, datant des années 1970 mais renouvelé en 2014. Il arrive à échéance et les deux pays ont décidé d’en revoir les termes. En jeu : la présence des 1500 soldats français sur place et de leur base qui projette les forces françaises dans toute la région. Et a priori, les deux pays semblent sur la même longueur d’onde.

Publié le : 14/12/2023 – 05:06

Pour l’instant, les négociations semblent sans accroc. Une source parle d’un dialogue « ouvert, apaisé, sans aucun drame » Les parties sont d’accord pour maintenir cette base « cruciale pour la France », indique Sonia Le Gouriellec, chercheuse en sciences politiques. « Elle sert d’entraînement. Elle se trouve à un carrefour stratégique. Les évacuations des Français du Soudan ont été pilotées depuis Djibouti ». Sonia Le Gouriellec pointe les incidents maritimes avec les rebelles Houthis du Yémen ou encore la forte concurrence des Russes et des Chinois pour justifier la présence française en mer Rouge.

Néanmoins, la visite ne devrait pas aboutir à une signature définitive, avec des points encore en négociation. Les Djiboutiens souhaitent par exemple augmenter le loyer, estimé à 30 millions d’euros annuels, auquel s’ajoutent des facilités fiscales et douanières. « Vu ces exonérations, c’est un manque à gagner pour nous. Il est donc légitime de revoir à la hausse, d’autant que le loyer français est inférieur à celui des autres », indique Daoud Houmed, porte-parole de la majorité présidentielle.

Par besoin d’espace, les autorités locales souhaitent aussi récupérer au moins une partie de la presqu’île du Héron, où se trouve la base. La France dit comprendre, mais attend que tout changement fasse stratégiquement sens. D’autant que l’accord procure sécurité, formations et équipement militaire à Djibouti. Daoud Houmed estime lui que la souveraineté territoriale djiboutienne doit être respectée dans cette « zone trouble, avec une insécurité permanente pour la navigation ».