07/12/2024 (Brève 2437) LDDH : Violences policières à l’encontre de M. Abdek Mohamed Farah

Djibouti, le 6 décembre 2024

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Violences policières à l’encontre de M. Abdek Mohamed Farah :

la LDDH exige justice et appelle à une action urgente

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) exprime sa profonde indignation face aux violences policières infligées à M. Abdek Mohamed Farah, un enseignant, père de famille, victime d’une agression arbitraire et injustifiée.

Les faits se sont déroulés ce jeudi matin, 5 décembre 2024, vers 9 heures. Alors qu’il se rendait au lycée où il enseigne à bord d’un bajaj (tuktuk tricycle), le véhicule a été immobilisé par une policière au poste de police de PK12. Les passagers, dont M. Farah, ont été contraints de descendre. En s’adressant calmement à la policière pour comprendre la raison de cette interruption et souligner son besoin de ne pas être en retard, M. Abdek a été brutalement interpellé.

Il a ensuite été emmené au poste de police de PK12, où il a été victime de violences physiques graves. Des coups lui ont été portés sur tout le corps avant d’être illégalement placé en cellule jusqu’à midi.

Ces actes inacceptables constituent une violation flagrante des droits humains et témoignent des abus de pouvoir auxquels les citoyens djiboutiens sont trop souvent confrontés.

La LDDH demande l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante et impartiale pour établir les faits, identifier les responsables et engager des poursuites judiciaires à leur encontre.
La LDDH condamne fermement ces pratiques répressives qui portent atteinte à la dignité humaine et au droit des citoyens de vivre en sécurité.
La LDDH exige des autorités djiboutiennes qu’elles prennent des mesures concrètes pour mettre fin aux violences policières et garantir la transparence et la responsabilité au sein des forces de l’ordre.
La LDDH appelle la communauté internationale à exercer une pression accrue sur les institutions djiboutiennes afin que ces violations des droits fondamentaux cessent immédiatement.

La LDDH rappelle que l’État a l’obligation de protéger ses citoyens, de respecter les droits humains et d’assurer que ses institutions agissent dans le cadre de la loi. Nous adressons un message fort aux autorités concernées : il est temps de mettre un terme à ces pratiques qui ternissent l’image de notre pays et oppriment sa population.

Nous resterons vigilants et mobilisés jusqu’à ce que justice soit rendue.

Pour toute information ou soutien à cette cause, veuillez contacter la LDDH.

Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)
Pour une société juste et respectueuse des droits humains.

Le S/G de la LDDH
Hassan Omar Ahmed