Déclaration (audio)
de Mohamed KADAMY
Président du FRUD
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Durée : 14,47 mins

08/12/2024 (Brève 2438) FRUD : appel n° 2 de Mohamed KADAMY. Président du FRUD (Transformé en Vidéo à partir d’un fichier audio)

Déclaration de Mohamed Kadami , Prsident du FRUD
concernant  les ingérences du régime de Djibouti dans les affaires intérieures  des pays voisins

« Si le premier chiffre est faux, le compte n’y est pas» dit un proverbe Kabile,  qui illustre bien l’histoire de la fondation de l’état clanique à Djibouti.

Djibouti est un territoire de 23 000 km2, c’est la  seule donnée fiable et  sûre  de ce pays,  toutes les autres données sont factices. La démographie est modelée et falsifiée chaque année. Les recensements sont faux, les listes électorales sont manipulées, les résultats des élections sont des mascarades, les statistiques sont erronées, l’effectif de l’armée est  fictif.

Malgré ces caractéristiques d’un Etat failli, les autorités Djiboutiennes ont développé des capacités de nuisance contre sa propre population et contre les populations des  pays voisins. Nous allons nous focaliser sur les ingérences ininterrompues de ce pouvoir dans les affaires intérieures de l’’Ethiopie, de la Somalie et de l’Erythrée.  Des questions se posent dès qu’on examine ce thème : Djibouti bénéficie-t-elle   des soutiens des puissances présentes militairement dans le pays pour agir sans crainte aucune?

Mais d’abord examinons la nature l’ampleur et de ces ingérences
Interventions de Djibouti en Ethiopie

1° Soutien aux Somali et Issa en guerre contre les Afar
Dès  l’indépendance,  les dirigeants de Djibouti  ont   crée un département  au sein de la  Force Nationale de la Sécurité (FNS) dédié au soutien aux Issa et aux autres somalis en Ethiopie, en terme de logistique et de formation militaire. Ces derniers mènent depuis plusieurs décennies    une guerre contre les Afar. La majorité de personnes recrutées  seront rémunérés  par  le budget de la Police. Les autres  seront financés  par des commerçants pour alimenter la contrebande. Certaines localités en pays Afar étaient  devenues de plaques tournantes des contrebandes

Cette guerre  qui était à l’origine pour des conquêtes territoriales,  est devenu  un conflit géo politique. Aussi incroyable que cela puisse paraître , Djibouti entend faire pression sur l’Ethiopie en  contrôlant  une partie du  corridor Milé Addis.  Guelleh et ses cousins  Mamassan ont déclenché une guerre   dans la région Afar en Ethiopie  à partir de 2021.  pour occuper le corridor. Ils ont de nouveau relancé les hostilités en mars 2024

Pour renforcer les milices issa et Ogadenis d’Ethiopie , ils  ont mobilisé  des des somalis originaires de l’Etat Somali  et du Kenya  et formé plus de 4000  personnes  le premier trimestre de 2024. Les armes sont arrivés de la Chine par navire à Djibouti le 19 mai 2024.  Le régime de Djibouti  a envoyé 26 drones, achetés à  la Chine et des armes lourdes pour faire la guerre  aux Afar en Ethiopie, le 3  juin 2024. Les militaires Djiboutiens ont été formés  au fonctionnement des drones

Les officiels de la région Somali et le groupe Mamassan ont mis au point les attaques contre la région Afar, lors des 2 réunions qui se sont tenues, à Dire Dawa le 11 juin et à Jigjiga  le 12 juin : étaient présents  outre les officiels  de la région Somali, Ismael tané, Mohamed Saïd (frère de chef de sécurité),  Saleh Omar, député Elmy Moussa, Goudji  adjoint de l’Ambassadeur  Yacine Elmy Bouh,(qui a recruté les somalis du Kenya)

Les financements   proviennent  de 3 secteurs :
Le 21 Mars 2024, Ismael Omar Guelleh, le chef des opérations contre la région Afar d’Ethiopie a demandé  à tous les ministres Issa  une contribution de 10 millions FrsDjib à chacun
-50 millions de FrsDjib  ont été prélevés au trésor public le 27 mars 2024,,
– tous les grands commerçants Issa sont mis à contribution

2)- Soutiens aux  rebelles Amhara
A Après la défaite du TPLF  qu’elle a soutenu, Djibouti offre son soutien  à partir de 2023, aux  rebelles Fano en Ethiopie, et a convaincu le Somalie  et l’Egypte de faire de même

Une  délégation Amhara  de 7 personnes  s’est rendue au Kenya, en Somalie et à Djibouti entre le 11 et le 19  mai 2024. Les Amhara ont été reçu le 13 mai par le Président Somalien Hassan Sheik en présence   de      Yacine Elmy Bouh , et du frère de Mahmoud Jum’allé (proche de Al Shabab ) et le 16 mai  par le dictateur  Djiboutien. Ce qui leur a permis de recevoir des financements  et des armes achetées à la Chine par Djibouti, qui ont transité  par Mogadiscio et Jigjiga.

L’Egypte  de son côté a envoyé 5 conteneurs d’armes (des drones en pièces détachées, destinés aux Amhara  Fano), en Somalie ,qui ont été stockés le 21 octobre 2024  à l’’Etat major du contingent Djiboutien  de l’AMISOM, à Jara Larski, sécurisé par  80 soldats, Issa.

3) Soutien aux rebelles Oromo
Le 9 octobre,  l’Ambassadeur de Djibouti à Washington, Mr Mohamed Siad   et le chef de sécurité de l’Ambassade ont rencontré l’homme politique  Oromo Jawar Mohammed qu’ils ont assuré de soutien de Djibouti. Le 16 octobre 2024, l’ambassadeur de Djibouti à Washington  et deux conseillers de Jawar se sont  rendus à Djibouti où ils ont rencontré  des officiels Djiboutiens  Le 19  octobre, cette délégation  s’est rendue au Caire où  elle a été reçue par le Président Sissi,, en présence du ministre de la défense   de la Somalie.

4) Djibouti  est engagé avec la Somalie et l’Egypte à soutenir    l’ONLF
Ogaden National Liberation Front  en renforçant  son effectif  par des djiboutiens, somaliens et kenyans, dans  l’objectif à court terme de contrôler les frontières de l’Ethiopie avec le Somaliland et la Somalie et de participer à la déstabilisation  de l’Ethiopie.

Une réunion s’est déroulée à Nairobi le 14 août 2024, à l’ambassade de Djibouti au Kenya pour coordonner les soutiens à l’ONLF, en présence des responsables  de la sécurité de l’Egypte, de la Somalie et de Djibouti,  des dignitaires Ogadenis du Kenya et  3 responsables de l’ONLF. Ces trois Etats ont pour objectif de disloquer l’Ethiopie

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Ingérences dans les affaires intérieures somaliennes

Un peu avant la chute u régime de Ziad Barré, une soixantaine de soldats somaliens coupés de leur base, se sont retrouvés coincés prés de  la frontière Djiboutienne, ils  ont été massacrés par un commando envoyé par le Général Zhakaria en 1990.

L’ancien ambassadeur de la Somalie en France Samantar  m’ a raconté  cet épisode en personne et qualifié les dirigeants Djiboutiens d’ à moitié humain et moitié animal. Un an auparavant en 1989, le même commando avait massacré des dizaines des réfugies Afar d’Awsa à Barislé (à côté de Loyada)

Ce régime, s’est spécialisé dans la déstabilisation de ce pays  et ne manque aucune occasion  pour  enfoncer  un peu plus la population somalienne dans le chaos   Dès le début, il a combattu tous les dirigeants  Darod. Pourtant c’est Syad Barré, un Darod qui avait  imposé aux Français Hassan Gouled comme président,. Les dirigeants Mamassan ont  combattu  Abdillahi Youssouf, et récemment. IOG  a mis tout son poids  pour empêcher la réélection de Mohamed Abdillahi  Farmajo. Sans oublier  que l’armée Djiboutienne a bombardé les habitants de Las Anood.

++ Pourquoi ces élites détestent les Darod ? mystère !
Au passage, les dirigeants de Djibouti, amassait beaucoup d’argent sous prétexte des conférences pour la paix. Un certain nombre  des élites Somaliennes sont bernées par le discours pan somalien de ce malfrat ? N’est-ce pas  ce régime qui envoyait des armes  à l’Ethiopie  lors du conflit avec la Somalie en 1977 (c’et écrit dans le livre d’IOG). N’a t-il pas soutenu le Kenya en 2014 dans le litige territorial qui l’opposait  à la Somalie qui a  eu  finalement gain de cause auprès de la CIJ. Nous sommes effarés de voir chaque année des intellectuels Somalis participer à une mascarade sous l’égide de l’ HERITAGE où nous voyons des esprits brillants faire l’éloge du dictateur. Les drames que traversent le peuple Somali depuis un demi-siècle méritent  une réflexion sérieuse  de la part des acteurs et intellectuels sérieux  qui ne soient pas réduits au rôle  des griots modernes.

++ Ses connexions avec Al Shabab
Plusieurs sources et non des moindres  font état des connexions  de Djibouti avec  le groupe d’Al Shabab . Deux indices probants de ces relations incestueuses ;

1- la protection accordée par le chef de l’Etat au directeur de Salam Bank Mahmoud Jum’allé, qui blanchit l’argent des islamistes Somaliens

2-La proximité de Sadak Mohamed John, qui est devenu le gendre d’IOG dont on connait les accointances avec les Shabab. Homme de la sécurité Somalienne, il gère aussi des réseaux d’AlShabab en Europe (Allemagne, Angleterre), financés par le SDS

3- Djibouti  a envoyé 450 personnes  en  2023 pour formation commando parachutistes au Maroc, pendant 5 mois:
–  150 Djiboutiens, et 300 Somalis Hawiyé, recrutés par Sadick John, parmi lesquelles une forte proportion des membres d’Al Shabab dont 15 ont été formés comme tireurs d’élite (snipers)..

Mr Guelleh a convaincu Hassan Cheik pour que l’Egypte  installe une base militaire en Somalie. Cette base  devrait être installée à Djibouti il y a 3 ans mais les américains s’y étaient  opposés, cela avait coûté 3 milliards de dollars à l’Egypte dont une partie a été encaissée par  le parrain de la Mer Rouge qui a aussi  récupéré des matériels militaires  égyptiens.  C’est pour compenser ces pertes, que Djibouti est intervenue jusqu’à dans les négociations de protocole militaire de défense entre les 2 pays. Deux responsables de l’armée et de la sécurité Djiboutiennes (Colonel Ibrahim Zakharia et la 2ème personnalité de la sécurité) et l’ambassadeur de Djibouti en Egypte  étaient présents  le jour de la discussion de protocole d’accord entre les présidents Al Sissi et Hassan Sheik, le 14 août 2024.. La population Somalienne risque gros si un conflit éclate entre l’Egypte et l’Ethiopie

Enfin concernant l’Erythrée, Djibouti  a une grande responsabilité  dans les tensions persistantes entre  les 2 pays. Ce sont Ismael Omar et ses cousins  qui ont  déclenché la guerre en 2008  contre l’Erythrée pour un soit disant litige territorial  parce qu’ils ont été payé par un Etat Arabe  50 millions de dollars, et encouragés par Meles, pour déclencher ce conflit. Mr Guelleh  est capable de sacrifier la vie des dizaines de  ses soldats pour des raisons pécuniaires.

Pour les peuples de Djibouti et  de la région,  il est salutaire  de mettre hors d’état de nuire, cette  famille  poreuse de chaos et de malheur,  depuis presque un demi siècle.

Au delà des risques majeurs qu’il fait courir à Djibouti et sa population, ce dictateur  est un dangereux  pompier pyromane pour la région