10/06/25 (Brève 2500) UN CRIME CONTRE LA NATURE : LA FORET DU DAY DEVASTE PAR LES FLAMMES. (Communiqué du FRUD)

Dans un acte d’une brutalité inouïe, la forêt primaire du Day, trésor écologique vieux de plusieurs siècles, a été ravagée par un incendie d’origine criminelle.

Dans la nuit du 2 au 3 juin 2025, les flammes ont dévoré plus de 50 hectares de cet écrin de biodiversité, situé à près de 1 800 mètres d’altitude sur le mont Goda, dans le district de Tadjourah. L’origine du feu ne laisse aucun doute : déclenché par des drones militaires, il s’inscrit dans une série d’agressions contre les populations Afar.

Pour rappel, l’attaque aux drones de Siyarou du 30 janvier 2025 avait fait une dizaine de morts parmi les civils, dont plusieurs femmes et enfants

Ce massacre environnemental ne résulte pas d’un accident, mais d’une volonté délibérée de destruction. En s’attaquant à cet écosystème unique, le régime djiboutien cherche à anéantir la faune et la flore, à porter un coup sévère au tourisme et à réprimer les autochtones sous prétexte d’un soutien supposé aux combattants du FRUD

Face à cette tragédie, le silence des autorités est assourdissant. Les appels désespérés des habitants et des responsables régionaux ont été ignorés, confirmant que cet incendie est une opération préméditée.

Le FRUD condamne fermement cet acte abject et exige que les responsables de cette destruction soient identifiés et jugés. Il appelle également les pays qui fournissent des drones à Djibouti à assumer leur part de responsabilité face à leur détournement criminel.

Enfin, le FRUD interpelle une fois de plus le gouvernement français, garant du contrôle du ciel djiboutien selon la convention de défense de juillet 2024, afin qu’il mette un terme aux agissements criminels de ses alliés. La France ne peut rester passive face à la destruction d’un patrimoine naturel et aux souffrances infligées à des innocents.

Ne laissons pas ce crime impuni. La forêt du Day doit vivre, et la justice doit triompher.

Mohamed Kadamy
Président du FRUD