23/04/03 (B194) A lire sur le site des Nouvelles d’Addis : arrestation de Daher Ahmed Farah : Reporters sans frontières (RSF) proteste par La voix de l’Amérique, récemment installée à Djibouti !

Il
est satisfaisant de constater que cette nouvelle incarcération de Daher
Ahmed Farah pour fait de presse a provoqué une réaction immédiate

et forte.

Le
pouvoir djiboutien se trouve aujourd’hui avec un dossier brûlant entre les

mains ; le président Ismaël Omar Guelleh devra choisir entre le
soutien au général Zakaria Cheikh Ibrahim et les « tracas »
externes d’un dossier
indéfendable.

Par
ailleurs, il est également intéressant de noter que l’installation
à Djibouti d’un émetteur à vocation régionale de Voice
of America, saluée à grand fracas par la présidence et les
médias gouvernementaux, se retourne (comme c’était prévisible)
contre la politique répressive du pouvoir. On ne peut pas tout vouloir
: l’aide américaine et la tranquillité ; W. Bush a des
objectifs
forts concernant la corne de l’Afrique et, parallèlement, il doit rendre
des comptes à son opinion publique.

Lien
: http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/12_depeche03/12135_RSFdafemprison.html

10/04/2000 – ALERTE POUR L’ÉTHIOPIE.Lien avec les Nouvelles d’ADDIS qui viennent de publier un dossier spécial sur la sécheresse en Éthiopie.

Au sommaire du bulletin N° 10 des NOUVELLES d’ADDIS
Pour plus d’information, cliquez ci-dessous :
http://membres.tripod.fr/lesNouvelles/index-LDN_010.html

QUATRIÈME SAISON SANS PLUIE DANS L’OGADEN.
(D’après BBC News) — « Dites au monde que nous avons besoin d’aide, mais dites aussi que nous ne sommes pas des mendiants », déclare un vieil homme de Godé à Nita Bhalla, envoyée spéciale de la BBC dans le sud-est éthiopien. (…)

BBC News : Fighting the famine
BBC News : Ethiopia’s fatal famine

LA SÉCHERESSE, PRINCIPAL FACTEUR DE LA CRISE. —
L’absence de précipitations d’une seule saison des pluies déséquilibre la production agricole et peut mettre en péril l’autonomie alimentaire. En Ogaden, le déficit porte sur quatre saisons des pluies (…)

UNE SITUATION DE PRÉ-FAMINE QUI RISQUE DE SE DÉGRADER. —

Selon un responsable de l’ONG française Action contre la faim contacté samedi par les Nouvelles d’Addis, la crise actuelle se manifeste par « des grosses poches de famine » ; la situation va se dégrader « dans quelques semaines, quand les populations bougeront ». godé serait une « zone plus facile » (relative sécurité et mobilité habituelle), la crise grave viendrait du déplacement massif des populations des zones « difficiles ». selon ce responsable, « le Pam doit mettre les bouchées doubles »(……)

L’INSÉCURITÉ FACTEUR AGGRAVANT. —
Déjà, selon l’AFP, « plus de 12.000 Somaliens fuyant la sécheresse sont entrés ces dernières semaines en Éthiopie pour atteindre la seule source d’eau qui leur soit accessible, le fleuve Shabelle, selon des sources humanitaires à Kelafo, à l’extrême sud-est (1.300 km environ d’Addis-Abeba). (…)

SEYOUM MESFIN : « LA RÉPONSE A ÉTÉ SI LENTE ». —
L’Éthiopie accuse la communauté internationale de ne réagir que « lorsque les gens voient des squelettes sur leur écran ». En marge du sommet Eurafrique du Caire, le ministre des Affaires étrangères éthiopien, Seyoum Mesfin, a rappelé qu’il avait tiré la sonnette d’alarme dès décembre, sans grand résultat. Le ministre n’est pas le seul à avoir alerté en vain la communauté internationale. Les agences internationales l’ont fait elles aussi, avec le même effet (…)

KOFI ANNAN : APPEL À L’AIDE ALIMENTAIRE D’URGENCE. —
Lors d’une conférence de presse tenue à Rome, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a lancé un appel à l’aide alimentaire internationale d’urgence pour la Corne de l’Afrique, où, selon lui, il est encore temps d’éviter une famine meurtrière si le monde agit sans attendre. (…)

Faites circuler nos informations en envoyant le lien de cette lettre
Lettre des Nouvelles n° 10 — Urgence Éthiopie à l’ensemble de votre carnet d’adresses.
Merci.

31/01/2000 – MONTÉE DE TEMPÉRATURE À ADDIS-ABEBA (Extrait des Nouvelles d’ADDIS)

Extrait du SITE DES « NOUVELLES D’ADDIS ».
Pour comprendre le conflit érythréo-éthiopien (origines, issues, enjeux),
rendez-vous régulièrement aux pages publiées par « les Nouvelles d’Addis » : www.lesnouvelles.org

selon des sources éthiopiennes et occidentales concordantes, les prochains jours pourraient voir une « initiative éthiopienne forte » dans la guerre opposant l’Éthiopie et l’Érythrée depuis vingt mois.

CONTEXTE POLITIQUE. — au mois de mai, se tiendront des élections générales pour le renouvellement du Parlement éthiopien (Chambre des représentants des peuples et Chambre de la fédération). Même s’il est admis que l’opposition éthiopienne n’est pas en condition de « faire beaucoup de mal » au pouvoir en place, une élection reste une élection – d’autant que celle-ci est placée sous haute surveillance des institutions financières internationales – ; le risque d’une redistribution des cartes à l’intérieur même du pouvoir n’est pas à exclure. Dans cette perspective, les « libéraux-pragmatiques » misant sur le développement doivent tenir compte de la pression de plus en plus forte de « challengers » militaro-nationalistes par opportunité. Nécessité donc, pour les uns et pour les autres, d’adresser « un signe fort » à l’opinion naissante dans le pays ; et de le faire « maintenant », où bonnes conditions climatiques et montée en puissance du débat électoral coïncident. Ironie tragique, la « so!
lution » militaire pourrait se trouver privilégiée surtout pour ajourner les conflits internes du parti au pouvoir.

DEUX HYPOTHÈSES. — 1) La voie politique. Toujours possible, puisque, ces dernières semaines, nous avons constaté une survalorisation mutuelle de la scène internationale de la part de l’Éthiopie et de l’Érythrée, que ce soit pour relancer les initiatives (en Afrique et en Europe) ou pour remuscler le discours (aux États-Unis). Même si le résultat de cette stratégie n’est pas lisible aujourd’hui, une initiative diplomatique éthiopienne, de tonalité radicalement nouvelle (dans le seul cadre crédible, le plan de paix de l’OUA), en point d’orgue du nouveau cycle diplomatique, n’est pas à exclure. — 2) La solution militaire. Très crédible, celle-ci pourrait prendre la forme d’un « gros coup de pouce », pour reconquérir des zones chères à l’Éthiopie, dans la région de Zala Anbessa (nord)

L’HYPOTHÈSE MILITAIRE. — Des Éthiopiens d’Addis-Abeba, en voyage privé dans le nord du pays (entre Addigrat et Meqellé, 100 km du front), nous ont rapporté cette semaine que « la circulation serait fermée aux civils dans les quinze prochains jours ». Par ailleurs, on note un regain de « sujets guerriers et nationalistes » à la télévision éthiopienne, comprenant « certaines images subliminales de victoire ». Propagande subtile, pour le moment. Mais des voix se font entendre, parmi les jeunes de la capitale notamment, critiquant « le parti du nord », coupable selon eux de mener « une politique guerrière contraire aux intérêts du pays ». S’ils veulent étouffer les effets de ce mouvement pacifiste naissant, dangereux dans la perspective électorale, les tenants de la solution militaire et ceux qui pourraient s’y trouver contraints devront agir vite. —
AA — 30/01/00 — © LNA 2000