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26/09/2012 (Brève 030) Alerte rouge pour Hassan Osman Ismaïl, réfugié djiboutien en Ethiopie. Nos correspondants nous confirment les faits. Les dernières informations reçues d’Addis.

Hassan Osman Ismaïl est une personne qui a ses entrées auprès du UN-HCR et de l’ARRA parce qu’il représente les intérêts des réfugiés djiboutiens.

Il avait été élu Président du Comité des réfugiés djiboutiens lors d’un votre surveillé par des représentants du UN-HCR et de l’ARRA le 11 juillet dernier.

La vice-presidente du Comité, Fatouma, rapporte qu’il y aurait eu un échange houleux avec la fameuse Nagat M.. au cours d’une réunion le 19 septembre. Effectivement Hassan Osman a obtenu qu’on cesse de lui retenir arbitrairement une partie de l’indemnité qui lui es dûe, mais il a réclamé le versement des arrièrés et c’est sur ce point qu’il y aurait litige.

Dés l’annonce de sa privatisation de liberté, plusieurs membres du Comité ont rejoint la proximité du centre DIAC où il est détenu actuellement et placé au secret.

D’autres informations devraient nous parvenir demain

21/04/2000 – LE GOUVERNEMENT DE DJIBOUTI LANCE UNE CONTRIBUTION VOLONTAIRE ET NEANMOINS « OBLIGATOIRE » POUR FINANCER LE PLAN « SOMALIE ».

REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
UNITE -EGALITE – PAIX
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE CHARGE DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT
LE MINISTRE

DJIBOUTI, LE 21 MARS 2000

A
Tous les Directeurs Généraux des Etablissements Privés

Obiet: Contribution financière en faveur de la Conférence de Reconciliation Nationale en Somalie à Djibouti du 20 Avril au 5 Mai 2000.

Madame, Monsieur le Directeur Général,

Dans le cadre des préparatifs en cours pour la tenue à Djibouti entre le 20 avril et le 05 mai 2000 de la Çonférence de Réconciliation Nationale en Somalie, je vous serais reconnaissant de bien vouloir apporter votre contribution financière ainsi que celle de votre honorable établissement.

Aussi, je vous saurai gré des démarches fructueuses que vous voudriez bien entreprendre auprès de l’ensemble de votre personnel afin d’apporter une contribution financière individuelle d’une somme minimale de 2000 FD sur une période de 12 mois.

En effet, une telle contribution financière apportée par chaque établissement permettra d’accélerer et faciliter la. collecte des fonds indispensables pour mener à bien notre mission sachant que le Président de la République, Son Excellence Ismaîl Omar Guelleh vient de constituer à cet effet une commission des finances dont les membres entreprendront des visites très prochainement auprès de votre établissement.

Il n’est pas sans rappeler, Madame/Monsieur le Directeur Général. qu’il nous faut mobiliser toutes les énergies et les moyens financiers nécessaires afin d’assurer un succès total à cette Conférence au profit de nos frères somaliens.

Comptant sur votre compréhension. Madame/Monsieur le Directeur Général, ……

Ali ABDI FARAH

14/04/2000 – BURKINA FASO: Arrestation à leur domicile de trois membres dirigeants de l’UIDH

Burkina Faso le 14/04/00 – Message de l’AMDH

DECLARATION

C’est avec stupéfaction et indignation que l’AMDH a appris l’arrestation à leur domicile respectif de Messieurs :

-Halidou OUEDRAGO, Président du MBDHP, de l’UIDH et du Collectif,

-Tolé SAGNON, Secrétaire Général de la Confédération Général du Travail du Burkina et Vice-Président du Collectif

-Norbert TIENDREBOGO, Président du Front des Forces Sankaristes, Représentant le Groupe du 14 Février au Collectif.

L’interpellation les 10,11 et 12 de plusieurs autres Citoyens Burkinabé militants du Collectif, parmis lesquels Madame Awa KONATE, Documentaliste responsable du Centre et de Documentation de l’UIDH ;

Considérant que toutes ces personnalités font l’objet de tracasseries de privation de leurs libertés en raison de leur conviction et leur détermination depuis plusieurs mois, dans la lutte du Peuple Burkinabé contre l’impunité, pour la vérité ,la justice et le respect des Droits de l’Homme ;

Considérant que le collectif des Organisations Démocratiques de masses et des Partis Politiques s’est toujours illustré par l’exemplarité de ses actions de revendication depuis l’assassinat du journaliste NORBERT ZONGO.

Que dès lors, les actes de violence et de barbaries des forces de l’ordre, lors de la manifestation pacifique du samedi 08 Avril 2000 du collectif et les arrestations et interpellations, qui ont suivies, sont constitutives de graves violations par l’Etat du Burkina Faso des dispositions des articles 3,7 et 8 de la constitution, et des normes internationales ratifiées et reconnus par le Burkina Faso (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme- Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ; Pacte relatif aux Droits Civique et Politiques ; Convention Contre la Torture etc.

Que face à cette grave situation, l’AMDH, fidèle à ses objectifs de défense et de promotion des Droits de l’Homme au Mali en Afrique et partout dans le Monde :

-Proteste énergiquement contre ces actes dignes d’une autre époque ;

-Exige la libération immédiate et sans condition des militants et défenseurs des Droits de l’Homme interpellés

-En appel à Son Excellence BLAISE COMPAORÉ Président du FASO en vue de créer les meilleures conditions pour le respect des libertés individuelles et collective et de la démocratie au Burkina Faso.

L’AMDH

Bamako, le13 Avril 2000

12/04/2000 – AU TOTAL 29 ENFANTS MINEURS SONT EMPRISONNES A GABODE. ILS SONT VICTIMES DE SÉVICES SEXUELS. Une première liste.

Depuis deux semaines, nous alertons toutes les organisations humanitaires et les hommes politiques sur la situation des enfants mineurs incarcérés dans la sinistre prison de Gabode. Au total et d’après les dernières informations reçues, ce sont 29 garçons mineurs innocents qui sont traités comme des délinquants et enfermés avec les adultes.

Dix-huit d’entre eux appartiennent à l’Ethnie OROMO et sont donc de citoyenneté éthiopienne. Ils ont été « raflés » il y a environ six mois par la police djiboutienne, dans les rues de Djibouti où ils s’étaient réfugiés pour fuir les combats entre L’ÉTHIOPIE. et l’Erythrée. Onze autres sont des enfants djiboutiens au sujet desquels nous n’avons pas encore de précision.

En plus des mauvais traitements, ces mineurs subissent les violences sexuelles de leurs gardiens, des policiers (choisis par le le Général YASSIN YABEH) et des adultes qui sont emprisonnés avec eux (réfugiés et droits communs).

nous demandons au régime de M. GUELLEH de faire cesser immédiatement ce scandale et nous renouvelons nos appels à toutes les Organisations Internationales et aux hommes politiques français pour qu’ils interviennent au plus vite et qu’ils exigent que des mesures d’accompagnement soient prises pour prendre en charge ces enfants dès leur libération.

Plusieurs députés français et deux Organisations ont déjà répondu à nos appels et ont initié des premières interventions.

Première liste de 18 enfants OROMO :

1) AHMED NOUR ABDI 15 ans
2) AHMED MOHAMED KALIF 15 ans
3) SALAHADIN DJAMAL ALI 12 ans
4) MOHAMED IBRAHIM ABI 15 ans
5) MOHAMED SIRAJ AHMED 10 ans
6) SAGAE GAMA TAHMARAD 13 ans
7) BAYAN HOUSSEIN HAJI 13 ans
8) ADISU ABAYNE HAGASE 15 ans
9) NASSIR HOUSSEIN ABDI 10 ans
10) MOHAMED DAEB ADEN 15 ans
11) AHMED ABDALLAH BADARE 13 ans
12) ABDI AHMED DJIBRIL 15 ans
13) ABDOULFATAH ZIAD ABDI 12 ans
14) ABDI DJAMAL ABOWRAJALE 12 ans
15) FAYSAL IBRAHIM ADEN 15 ans
16) HASSAN BADAL YOUSSOUF 13 ans
17) CHAMSADIN HOUSSEIN SAAF 15 ans
18) MOHAMED AHMED MAALIN 15 ans

12/04/2000 – Condamnation en Appel de M Abdoulfatha, fils de Moussa IDRISS à une peine de prison avec sursis et libération immédiate

Nous apprenons la condamnation ce matin, par la Cour d’Appel de Djibouti, de M ABDOULFATHA, à une peine de deux ans de prison avec sursis et d’une amende de 23 millions de Francs DJ (env. 850.000 FF !!!)
Il a donc été libéré à l’audience, ce qui réjouit sa famille et ses amis, mais qui ne satisfait personne, car le dossier était pratiquement vide et qu’il s’agit d’une décision politique. Comment pourra-t-il faire face à l’amende financière ???

12/04/2000 – Le TRENTIÈME numéro de LA LIBERTÉ

Le premier numéro est paru sous le N° 0. Ce numéro est donc le trentième.

Nous avons lancé ce nouveau journal pour combler un vide … le vide de la presse libre d’opposition à Djibouti. En septembre 99, les derniers journalistes en liberté venaient d’être arrêtés et condamnés. Leurs journaux : « Le Renouveau » et « Le Temps » étaient interdits de parution.

Aujourd’hui la situation semble se calmer à Djibouti et nous enregistrons des témoignages et des faits qui vont dans le sens d’un retour aux Respects des Droits de l’Homme :

– La majorité des prisonniers politiques ont été libérés,
– La circulation deviendrait possible dans le Nord, ce qui laisse entendre si non la fin du blocus alimentaire, tout au moins une détente importante,
– Le cessez-le-feu semble respecté,
– « Le Renouveau » est reparu pour la première fois la semaine dernière.

Notre mission « journalistique » pourrait donc toucher à sa fin, puisque nous n’avons aucune intention de concurrencer les journaux d’opposition djiboutiens qui effectueront leur travail mieux que nous, à condition que le pouvoir leur en laisse la possibilité …

Cependant, nous continuerons de mettre à jour régulièrement le site qui constitue la source d’information la plus riche sur les événements survenus à Djibouti depuis février 1999 et même auparavant. Il permet aux Djiboutiens émigrés en particulier aux USA, au Canada, en Hollande, dans l’Europe du Nord, en Angleterre et en France de recevoir une information « quasi en temps réel » sur leur pays d’origine.

Pour continuer cette action et si les directeurs le souhaitent, nous utiliserons en priorité les informations publiées par les journaux d’opposition. (il leur suffira de nous les transmettre par Fax ou mieux par E-Mail).

Tout au long de cette période, nous avons reçu de nombreux encouragements, des témoignages d’amitié et de soutien. Nous avons aussi fait l’objet de critiques acharnées et permanentes, probablement à l’initiative du pouvoir ou sous son contrôle. Nous avons aussi reçu des lettres critiquant telle ou telle prise de position / information. C’est la vie d’un journal…

L’Action de l’ARDHD se poursuivra sur le plan du Respect des Droits de l’Homme et de la lutte contre toutes les violations dans ce domaine. Les sujets d’actualité sont :

obtenir la libération des 24 enfants injustement emprisonnés à Gabode, ce qui est un scandale sans précédent,

obtenir la libération des 6 prisonniers politiques djiboutiens et des 10/11 adultes OROMO emprisonnés aussi à Gabode,

obtenir que Djibouti demande à l’Éthiopie de libérer Amir ADAWEH, journaliste djiboutien incarcéré dans des conditions inhumaines et qui, victime de ses geôliers, aurait été blessé gravement aux deux jambes.
Notre mission a contribué à l’amélioration des conditions des D.H. à Djibouti. Personne ne pourra jamais mesurer la part prise par notre Association dans le processus « de normalisation ». Cela est sans importance dès lors que des succès tangibles ont été obtenus. Il est certain que la diffusion en temps réel de l’information dans le monde entier (près de 50.000 pages lus par mois) a permis d’exercer une pression sur les autorités djiboutiennes et les a certainement fait réfléchir à l’impact de leurs actes sur l’opinion publique internationale.

Nous avons réalisé un effort très important pour assurer la mise à jour quotidienne (parfois 4 fois par jour) du journal, mais nous le regrettons pas, car nous avons le sentiment :

d’avoir aidé les prisonniers politiques à supporter leur incarcération, puisqu’ils n’étaient pas oubliés au fond de leurs cellules,
d’avoir contribué à aider le peuple djiboutien durant les périodes noires.
Nous remercions tous ceux qui nous ont transmis des informations, parfois au péril de leur liberté et plus particulièrement Jean-Paul Noël ABDI, Président de la LDDH qui n’a jamais failli à son devoir d’information, en dépit de tous les harcèlements policiers dont il était la victime permanente.

Nous saluons les accords de Paix qui ont été signés. L’action d’Ahmed DINI a permis d’obtenir ces améliorations, mais il ne faut pas oublier Ismaël Omar Guelleh qui, dans le contexte, après des années de dictature et de répression féroce, semble se résigner à accepter une ouverture timide vers la démocratie, (quelles que soient ses motivations personnelles…)

Nous remercions aussi tous les lecteurs assidus et tous les abonnés qui ont contribué au succès de ce qui était un véritable défi à l’origine, car nous n’avions aucune idée de l’auditoire possible pour le journal, d’autant plus que le régime faisait régulièrement « couper » la connexion à notre site à partir de Djibouti, comme il le fait pour RFI.

Nous restons très vigilants face à l’évolution de la situation des Droits de l’Homme à Djibouti, prêts à reprendre nos actions immédiates en cas de violation et toujours « sur le pont » pour obtenir les dernières libérations de prisonniers et en particulier celles des 29 enfants dont 18 OROMO et 11 DJIBOUTIENS. Nous participerons aussi à toutes les actions visant à obtenir une assistance médicale (médicaments, personnel médical) pour le Nord.

Si la situation des D.H. est confirmée par de nouvelles améliorations, LA LIBERTÉ pourrait décider d’interrompre sa parution dans les semaines à venir.

Jean-Loup SCHAAL
ARDHD

12/04/2000 – L’Homme de la semaine.Le Général Yassin YABEH qui choisit les policiers pour « garder » les vingt-neuf enfants prisonniers à Gabode. Ces policiers se rendant coupables de violences sexuelles à leur encontre ….

Cette semaine, nous décernons le titre au Général Yacin YABEH de la Police djiboutienne.
Nous avons appris, de source bien informée, qu’il désignait les policiers pour garder 29 enfants mineurs et innocents, emprisonnés à Gabode.
Les policiers, sous ses ordres, se livrent à des violences sexuelles sur les enfants et il ne peut pas l’ignorer.

11/04/2000 – Un journal d’opposition a pu reparaître à Djibouti: « Le Renouveau »

Nous apprenons que « LE RENOUVEAU », journal de l’opposition, est reparu la semaine dernière à Djibouti. On se souvient que son directeur Daher Ahmed Farah avait été emprisonné et condamné le 2 Septembre 1999 et que le journal avait été interdit en même temps que « LE TEMPS ». Depuis cette date, il n’y avait plus de presse libre d’opposition à Djibouti.

Il semble, avec information, qu’une première ouverture ait été faite par le régime envers la liberté d’expression