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17/03/2014 (Brève 373) Communiqué SURVIE – CPCR – Simbikangwa condamné, le génocide des Tutsi reconnu, le CPCR et Survie  restent mobilisés

Paris, 15 mars 2014 – A l’issue du verdict du Jury de la Cour d’Assises de Paris, le CPCR et Survie, parties civiles dans le procès du rwandais Pascal Simbikangwa expriment leur satisfaction de voir l’accusé reconnu coupable et condamné à 25 années de réclusion pour des actes commis durant les 3 mois du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Nos organisations rappellent que ce procès historique est  le premier d’une longue série à venir.

A quelques semaines de sa 20 ème commémoration, ce verdict a ouvert une brèche contre l’impunité des auteurs présumés de ce génocide en France résidant en France, après des lenteurs de procédures qui ont vu la France condamnée en 2004 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans l’affaire Wenceslas Munyeshaka.

Organisé dans de bonnes conditions, après une instruction sérieuse, ce procès, au-delà de ce seul verdict a permis de réaffirmer que le génocide des Tutsi au Rwanda n’était pas contestable. C’est ce qui ressort clairement du prononcé de la feuille de motivation du verdict, exposée par le Président Olivier Leurent.

Le déroulement des audiences avait pourtant été marqué par la répétition par l’accusé et ses défenseurs de discours visant à atténuer la réalité et l’ampleur du génocide des Tutsi, par le biais notamment de la contestation de certains faits, tels que la préméditation et l’organisation soigneuse de ce génocide, ou d’accusations « en miroir ». Une stratégie du déni et du mépris adoptée par la défense jusque dans sa plaidoirie qui a choqué de nombreuses personnes présentes, parties civiles et rescapés en particulier.

L’avocate de la défense a ainsi prononcé des mots particulièrement choquants pour  les familles des victimes présentes, insistant sur l’absence des victimes du côté des parties civiles. Alain Gauthier, président du CPCR avait pourtant rappelé à la barre que  « la marque du génocide, c’est le silence de nos morts »

La Cour d’Assises de Paris a considéré que « la thèse soutenue par l’accusé d’un mouvement populaire chaotique spontané, incontrôlable, non concerté et inorganisé ne concorde nullement aux constatations réalisées tant par les historiens que par les témoins visuels, journalistes, rescapés et diplomates qui ont tous relaté au contraire la préparation et l’organisation particulièrement efficaces des massacres perpétrés en raison de motifs politiques ou raciaux.

Cette thèse du chaos généralisé est également incompatible avec l’ampleur des tueries commises et leur propagation à tout le pays. »

De même, la Cour s’est dite « convaincue que le crime de génocide tel que défini par l’article 211-1 du Code Pénal, à savoir l’existence d’atteintes volontaires à la vie ou d’atteintes graves à l’intégrité physique ou psychique, en exécution d’un plan concerté, tendant à la destruction totale ou partielle du groupe ethnique Tutsi a bien été commis au Rwanda entre avril et juillet 1994 ».

La tenue de ce procès 20 ans après les faits, le faible nombre de rescapés, donc de témoins, la prescription des accusations de torture auront été autant d’obstacles pour l’accusation et pour les jurés qui ont cependant, en leur âme et conscience, décidé d’inculper Pascal Simbikangwa de « crime » de génocide, comme réclamé par le Ministère public dans son réquisitoire, et non de simple « complicité » de génocide, pour des faits commis à Kigali.

L’importance du dossier d’accusation constitué lors de l’instruction pour la préparation de ce premier procès d’un présumé génocidaire en France a confirmé  la nécessité de voir le Pôle génocide et crimes contre l’humanité  du TGI de Paris, créé le 1er  janvier 2012 disposer de moyens suffisants, à renforcer dans la perspective des nombreux procès à venir.

Le verdict de ce procès n’est en effet qu’une étape dans la voie de la vérité et de la justice qui vient de s’ouvrir en France. 27 des 33 affaires instruites par le Pôle génocide et crimes contre l’Humanité concernent le Rwanda, dont 7 concernent la complicité présumée de militaires et mercenaires français dans le génocide.  L’association Survie, partie civile dans ces 7 dossiers, milite depuis de nombreuses années pour que la responsabilité de dirigeants français, politiques et militaires soit également établie et jugée, ce qui n’ était pas l’objet du procès Simbikangwa.

Les parties civiles de ce procès, qui n’ont pas été épargnées par l’accusé et par sa défense, accusées de disposer de moyens considérables et de manipuler les témoins, ont tenu à montrer dans leurs interventions et plaidoiries que leur présence n’était pas liée à un acharnement contre un homme, mais bien à un combat citoyen contre l’impunité, appelé à se poursuivre.

Pour le CPCR, dont l’unique objectif est la poursuite des présumés génocidaires complaisamment accueillis en France, ce verdict est un formidable encouragement à continuer ce combat contre l’impunité, « sans haine ni vengeance », mais avec détermination.

Contacts :

  CPCR : Alain GAUTHIER – 06 40 57 09 44 collectifrwanda@aol.com
  Survie : Laurence DAWIDOWICZ – 06 50 29 82 43

http://proces-genocide-rwanda.fr/wp-content/uploads/2014/03/Motivation-Simbikangwa.pdf

15/12/06 (B373) A lire sur LOI cette semaine …

LA
LETTRE DE L’OCEAN INDIEN – 16/12/2006
DJIBOUTI
– L’opposition djiboutienne à dominante afar

L’opposition djiboutienne à dominante afar s’est dotée d’un
nouveau leadership début décembre. (…)

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN – 16/12/2006
DJIBOUTI – Siad Douale
A 38 ans, Mohamed Siad Douale vient d’être accrédité comme
ambassadeur de Djibouti auprès des Nations unis à Genève
et auprès du Conseil fédéral de Suisse.(…)

LA
LETTRE DE L’OCEAN INDIEN – 16/12/2006

DJIBOUTI – Hold-up sur l’argent du CIO
Le ministre djiboutien de la jeunesse et des sports, Hassan Farah Miguil ,
déjà fort controversé pour sa gestion passée du
ministère de la justice (LOI nº808), est parvenu à mettre
la main sur le budget octroyé par le Comité international olympique
(CIO) à son antenne locale à Djibouti. (…)

14/12/06 (B373) Communiqué de l’Alliance Républicaine pour le Développement. Devoir de mémoire pour les victimes civiles et en particulier ceux qui ont permis la vie lors du massacre d’Arriba le 18 décembre 1991

ARD

Djibouti, le 13 décembre
2006


COMMUNIQUÉ

DEVOIR
DE MÉMOIRE
ET PRINCIPE DE PRÉCAUTION

En signant
l’Accord de Paix du 12 mai 2001, le régime djiboutien avait officiellement
pris l’engagement de mettre fin à l’impunité qu’il assurait
aux troupes gouvernementales coupables d’avoir massacré des centaines
de civils, dont 58 pour la seule journée du 18 décembre 1991
à Arhiba.

A l’occasion
du 15e anniversaire de ce massacre, l’Alliance Républicaine pour le
Développement (ARD) appelle ses militantes et militants, ainsi que
tous ses compatriotes compatissants, épris de Paix, de Justice et de
Réconciliation nationale, au grand rassemblement qu’elle organisera
le 18 décembre 2006 à partir de 16 heures devant son siège,
place de l’Indépendance à Arhiba.

En appelant
pour la première fois à ce recueillement, l’ARD, soucieuse de
prévenir le renouvellement de telles atrocités et de tout conflit
civil entend expliquer, dans le cadre résolument unitaire de l’Union
pour l’Alternance Démocratique (UAD), sa nouvelle stratégie
de résistance civique consécutive aux résolutions de
ses récentes assises nationales à Balbala.


Le Président de l’A.R.D
Ahmed Youssouf Houmed

13/12/06 (B 373) L’Humanité : Somalie / Les tribunaux islamiques visent Baïdoa.

http://www.humanite.fr/journal/2006-12-11/2006-12-11-841951

Les combats ont repris samedi pour
le second jour consécutif entre les forces du gouvernement de transition
somalien et les miliciens islamistes près de la ville de Dinsoor, à
110 km au sud de Baïdoa, siège des institutions transitoires.
La veille, le porte-parole du Conseil suprême islamique de Somalie (SICS)
avait annoncé pour la première fois que le but du mouvement
était « d’attaquer et de prendre Baïdoa ».

La décision la semaine dernière de l’ONU d’autoriser
une force régionale à protéger les institutions transitoires
a accru la colère des islamistes. Ils dénoncent la volonté
de légaliser l’intervention du voisin éthiopien, déjà
militairement actif auprès des institutions transitoires.

13/12/06 (B373) Accueil triomphal et digne d’un chef d’Etat pour Abdallah Leh (Par Houmed Daoud – Uguta-Toosa))

Parti
de Paris dans la soirée du samedi 09 Décembre dernier pour Djibouti,
le célèbre artiste djiboutien est arrivé dans la matinée
du dimanche 10 dans la capitale.

A sa descente
d’avion, il a été accueilli, comme nous l’avions annoncé,
par son comité d’accueil, auquel faisait parti, le ministre djiboutien
de la Jeunesse et Sport, Hassan Farah Miguil. Hormis le représentant
du gouvernement, étaient aussi présents sous la passerelle de
l’avion, sa fille aînée, Safia Leh et ses 2 enfants.

Il n’est
un secret pour personne, que l’émotion était au rendez-vous.

Abdallah,
accueilli en héros national par des djiboutiens de tous horizons, n’a
pu retenir ses larmes. Un élément essentiel, parmi tant d’autres,
mérite d’être rapporté néanmoins : Leh a eu le
temps de devenir grand-père, à 43 printemps seulement. Apparu
sur les écrans de la télévision djiboutienne, sur le
tarmac de l’aéroport d’Ambouli, avec sa délicieuse petite-fille
dans les bras : image émouvante !!!

La foule
très compacte attendait le chanteur mythique sur l’esplanade de l’aéroport.
Des danseurs et chanteurs se sont exécutés en son honneur, pendant
une bonne demi heure. Il a lui-même pris part aux cotés de toutes
celles et de tous ceux qui dansaient et chantaient pour lui, à la fête,
avant de s’engouffrer dans la limousine qui l’attendait.

Son véhicule
démarre aussitôt, suivi d’un convoi de plusieurs dizaines de
voitures, pour le tour de la capitale djiboutienne, sous la caméra
de la télévision nationale. Après ce tour de la ville,
sa limousine suivie d’un très long cortège de voitures, se dirige
vers la cité Arhiba, quartier populaire de la capitale djiboutienne
d’où est originaire la star. Un Chapiteau est dressé pour l’occasion,
entre le Lycée Industriel et Commercial et le quartier Arhiba. Depuis
un emplacement aménagé avec le plus grand soin, la vedette s’est
adressée à la foule venue l’acclamer et a répondu aux
questions des journalistes présents.

Cette
journée d’un dimanche ensoleillé de Djibouti fut bien trop courte
pour Leh, malgré la fatigue du voyage Paris/Djibouti, comme pour ses
fans, pour qui, leur idole passe avant tout !

Selon
les informations recueillies auprès de son entourage, Leh a remercié
de vive voix toutes celles et tous ceux, qui l’ont aidé à combattre
la maladie. Les mêmes sources indiquent, que le chanteur a rendu un
vibrant hommage à tous les Djiboutiens qui se sont mobilisés
pour lui en 2002 ainsi qu’aux médecins du CHU de Poitiers, qu’il a
déclaré qu’il ne pouvait oublier….

Par ailleurs,
Abdallah Leh est parti cet après-midi pour le Nord du pays, dans le
district de Tadjourah. Il a effectué ce déplacement par voie
maritime. Il a traversé le Golfe de Tadjourah, à bord d’une
vedette rapide affrétée spécialement pour lui.


aussi, l’attendaient la population de Tadjourah toute entière et, les
autorités locales. Les représentants de la chefferie traditionnelle,
les représentants religieux, les élus locaux et les autorités
civiles de la région. Le petit port de la Ville Blanche aux Sept Mosquées
était noir de monde, selon Mohamed Sharif, principal organisateur du
séjour de l’artiste au pays. Toutefois, nous ignorons encore, le temps
que Leh passera à Tadjourah. Une chose est sûre, il profitera
pour passer un peu plus de temps avec ses jumeaux, âgés aujourd’hui
de 7 ans, qui sont scolarisés sur place.

Pour finir,
nul doute que l’agenda du légendaire artiste sera chargé car
les quelques semaines pour lesquelles il séjourne, passeront vite.
C’est promis, nous ne manquerons pas de rapporter, au jour le jour, toutes
les informations concernant le retour de Abdallah Aboulkader Abasse, dit Abdallah
Leh, dans son pays.

Houmed
Daoud
(Uguta-Toosa)

13/12/06 (B373) BBC : les T.I. en Somalie donne un ultimatum à l’Ethiopie pour quitter le pays (En anglais – Info lectrice)

http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/2/hi/africa/6171847.stm

Ethiopia deadline to quit Somalia

Somalia’s
powerful Islamist group has given Ethiopian troops a week to leave the country
or face a "major attack".

Ethiopia
has denied having any troops fighting in Somalia but admits sending hundreds
of military trainers to help government forces.

The Islamists
and government forces, allegedly backed by Ethiopia engaged in fierce clashes
on Friday and Saturday.

There
are fears of a regional conflict breaking out in Somalia, which could include
Ethiopian and Eritrean forces.

"Starting
today, if the Ethiopians don’t leave our land within seven days, we will attack
them and force them to leave our country," said Islamist defence chief
Sheikh Yusuf Mohamed Siad "Inda’ade".

He also
urged the international community to put pressure on Ethiopia to withdraw
its troops or they would "be responsible for whatever happens in Somalia".

A UN report
last month accused both Ethiopia and Eritrea, among other countries, of breaking
the arms embargo on Somalia.

The Union
of Islamic Courts (UIC) has taken control of much of southern Somalia, including
the capital, Mogadishu, this year.

The government
only controls the territory around the town of Baidoa.

Last week, the UN
Security Council approved plans to send peacekeepers to protect the government
in Baidoa and amend an arms embargo, despite strong opposition from the UIC.

On Monday,
both sides said they were sending troops to Tiyeglow, on the main road from
the Ethiopia border to Baidoa, following last week’s clashes south-west of
Baidoa.

"Our
fighters, with large number of battle wagons, are now advancing on Tiyeglow,"
said UIC official Mohamed Ibrahim Bilaal.

"We
will go to all border towns in our country to deprive our enemy [Ethiopia]
of a route to enter into our country."

Government
commander Mohamed Ali Gaboobe said they had sent some 700 troops to Tiyeglow
on Sunday to prevent "Islamist expansion".

Correspondents
say the military build-up makes it less likely that any peacekeepers will
be deployed.

On Monday,
Uganda, the only country which has publicly pledged to send troops, said the
situation was now too risky.

The US,
Ethiopia and the Somali government all accuse the UIC of working with al-Qaeda
– an accusation they deny.

Some Islamists
have talked about incorporating Somali-speaking parts of Ethiopia and Kenya
into a "greater Somalia".

Story
from BBC NEWS:

13/12/06 (B373) Nul n’échappe à la Justice sauf si Dieu emporte votre âme. Mengestu, dictateur éthiopien, en passe d’être condamné à la peine de mort. (Lecteur, BBC en Anglais et AP en Français) Il est jugé par contumace, tandis que 72 membres de son équipe sont présents devant le Tribunal, enocurant des peines pénales.

Certes,
Pinochet et Hassan Gouled ont échappé à la Justice de
leur pays .

En revanche,
nous venons d’apprendre sur "www.france24.com", que l’ex-Président
Éthiopien Mingustu- Hayleh Mariam, ou le "Negusse Rouge"
qui a éliminé "à grande échelle" ses
compatriotes durant la période dite de la "Terreur Rouge",
en liquidant systématiquement les opposants et en laissant arbitrairement
mourir le Peuple Éthiopien de faim. Son règne a duré
17 ans.

Après
12 ans de procédure à charge, il a été reconnu
coupable de génocides, de crimes contre l’humanité, et enfin
de "non assistance" à son peuple dont il avait organisé
la famine.

Il encourt
la peine de mort, aujourd’hui.

Soupçonné
aussi d’avoir tué par étranglement l’empereur "Menelik"
et de l’avoir enterré chez lui dans la cave.

Mingustu-Hayleh
Mariam croyait se mettre à l’abri de la Justice en fuyant son pays,
l’Ethiopie.

Une fable
de La Fontaine nous rappelle : "Tant va la cruche à l’eau, qu’à
la fin, elle finit par se casser". Traduit en Afar cela donnerait "Ammo
akammuk tankammeh". Ce qui veut dire qu’Ismael Omar Guelleh, connu sous
un surnom de torture (IOG) et toutes celles et tous ceux qui ont directement
ou indirectement, participé aux Massacres d’Arhiba et au massacre de
Gobaad (Ils se connaissent), risquent un procés et des condamnations.

Laissons
le temps au temps, et attendons le jour où la Justice "rendra
son verdict" contre celles et ceux qui, arbitrairement et pour satisfaire
des intérêts et des ambitions personnels, ont massacré
injustement nos concitoyens et asservi le Peuple.

_________________________________________
BBC en Anglais

http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/2/hi/africa/6171429.stm

Ethiopia awaits Mengistu verdict

A verdict
is expected in the 12-year genocide trial of Ethiopia’s former Marxist ruler,
Mengistu Haile Mariam.

He is
accused of killing tens of thousands of people after he ousted Emperor Haile
Selassie.

In a notorious
campaign – known as the Red Terror – thousands of suspected opponents were
rounded up, executed then tossed onto the streets.

The ex-leader
fled to Zimbabwe in 1991 and is being tried in absentia but 34 members of
his junta are in court.

Twenty-seven
more people are being tried in absentia.

We should
not allow law makers to become law breakers. Being a former president does
not make one sacrifice more for the state than the man in the street Besenty
Gomez, Kitty Village

If found
guilty by the Supreme Court, they could face the death penalty for crimes
against humanity and genocide.

Presiding
judge Medhin Kiros has started to read out his verdict, starting with a long
list of charges against the numerous defendants.

The verdict
was expected in May but Judge Medhin said the court needed more time to assess
the huge body of evidence.

The evidence
against Mengistu, who is nearly 70, includes signed execution orders, videos
of torture sessions and personal testimonies.

Zimbabwe’s
President Robert Mugabe has so far refused requests to extradite Mengistu
to Ethiopia.

Story
from BBC NEWS

___________________________________
AP en Français

L’ancien
dictateur éthiopien Mengistu reconnu coupable de génocide

L’ancien dictateur éthiopien Mengistu Hailé Mariam a été
reconnu coupable mardi de génocide et d’autres chefs d’accusation dans
la mort de près de 2.000 personnes sous son régime. Au terme
d’un procès qui se sera étalé sur 12 ans, l’ex-dirigeant,
l’un des rares hommes forts en Afrique appelés à rendre des
comptes dans son pays, risque la peine capitale.

La sentence
doit être prononcée le 28 décembre. Cependant, le président
du Zimbabwe Robert Mugabe a promis de ne pas extrader Mengistu vivant en exil
dans son pays, tant que l’ancien dirigeant s’abstiendrait de toute activité
politique.

Mengistu
était jugé -par contumace- pour implication présumée
dans la mort de près de 2.000 personnes tuées lors de l’opération
de 1977-78 connue sous le nom de Terreur rouge. Mardi, dans une salle de tribunal
pleine à craquer, les juges ont reconnu coupable l’homme qui avait
renversé l’empereur Hailé Selassié et dirigé l’Ethiopie
de 1974 à 1991, d’incitation au génocide, de commission de génocide,
d’emprisonnement illégal et d’abus de pouvoir.

"Je
suis très heureux qu’il ait été reconnu coupable",
s’est réjoui Tadesse Mamo, un homme d’affaires de 32 ans. "Il
a tué tant de nos intellectuels, de nos jeunes, en particulier notre
empereur".

Mengistu
a été jugé aux côtés de 72 de ses anciens
conseillers, même si 34 personnes seulement se trouvaient mardi dans
le tribunal. Quatorze sont mortes au cours du procès, et 25 ont été
jugées par contumace. Toutes, à l’exception d’un homme, ont
été reconnues coupables mardi d’au moins un chef d’accusation.

Les rebelles
qui ont renversé Mengistu étaient déterminés à
ce qu’il soit traduit devant la justice. Le procès s’est ouvert en
1994 mais a été ralenti par des requêtes de la défense
et de l’accusation. Des centaines de témoins clefs sont morts, compliquant
un peu plus la procédure.

Les
tribunaux éthiopiens ont condamné 1.018 personnes depuis 1994
pour leur participation à la Terreur rouge -purge au cours de laquelle
150.000 étudiants, intellectuels et personnalités politiques
auraient été tués, selon certains spécialistes.
Il reste 6.426 personnes en attente de procès, dont plus de 3.000,
comme Mengistu, vivent en exil.

12/12/06 (B373) RAPPEL / SURVIE : Prochaine Conférence Débat avec Elisabeth Borrel le dimanche 17 déc. 2006

Dimanche
17 décembre 2006, 14h,
au FIAP (salle Lisbonne),
30, rue Cabanis, 75014,
métro Glacière (ligne 6).

Programme :

  • Présentation
    des différents intervenants : Survie-Paris et les associations des
    Communauté Djiboutiennes en France, l’ARDHD, Femmes Solidaires
    et le Syndicat de la Magistrature.
  • Présentation
    de l’excellent documentaire de Bernard Nicolas "Révélation
    sur un suicide impossible".
  • Débat
    croisé sur l’affaire Borrel et la situation à Djibouti
  • Dédicaces
    de l’ouvrage de Mme Borrel : "un juge assassiné".
  • Participation
    aux frais : 3 euros ou 5 euros (comprenant l’entrée + une des
    4 brochures de l’association Survie).

Visitez
le site internet de Survie Paris : http://www.survie-paris.org