13/12/06 (B373) Nul n’échappe à la Justice sauf si Dieu emporte votre âme. Mengestu, dictateur éthiopien, en passe d’être condamné à la peine de mort. (Lecteur, BBC en Anglais et AP en Français) Il est jugé par contumace, tandis que 72 membres de son équipe sont présents devant le Tribunal, enocurant des peines pénales.
Certes,
Pinochet et Hassan Gouled ont échappé à la Justice de
leur pays .
En revanche,
nous venons d’apprendre sur "www.france24.com", que l’ex-Président
Éthiopien Mingustu- Hayleh Mariam, ou le "Negusse Rouge"
qui a éliminé "à grande échelle" ses
compatriotes durant la période dite de la "Terreur Rouge",
en liquidant systématiquement les opposants et en laissant arbitrairement
mourir le Peuple Éthiopien de faim. Son règne a duré
17 ans.
Après
12 ans de procédure à charge, il a été reconnu
coupable de génocides, de crimes contre l’humanité, et enfin
de "non assistance" à son peuple dont il avait organisé
la famine.
Il encourt
la peine de mort, aujourd’hui.
Soupçonné
aussi d’avoir tué par étranglement l’empereur "Menelik"
et de l’avoir enterré chez lui dans la cave.
Mingustu-Hayleh
Mariam croyait se mettre à l’abri de la Justice en fuyant son pays,
l’Ethiopie.
Une fable
de La Fontaine nous rappelle : "Tant va la cruche à l’eau, qu’à
la fin, elle finit par se casser". Traduit en Afar cela donnerait "Ammo
akammuk tankammeh". Ce qui veut dire qu’Ismael Omar Guelleh, connu sous
un surnom de torture (IOG) et toutes celles et tous ceux qui ont directement
ou indirectement, participé aux Massacres d’Arhiba et au massacre de
Gobaad (Ils se connaissent), risquent un procés et des condamnations.
Laissons
le temps au temps, et attendons le jour où la Justice "rendra
son verdict" contre celles et ceux qui, arbitrairement et pour satisfaire
des intérêts et des ambitions personnels, ont massacré
injustement nos concitoyens et asservi le Peuple.
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BBC en Anglais
http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/2/hi/africa/6171429.stm
Ethiopia awaits Mengistu verdict
A verdict
is expected in the 12-year genocide trial of Ethiopia’s former Marxist ruler,
Mengistu Haile Mariam.
He is
accused of killing tens of thousands of people after he ousted Emperor Haile
Selassie.
In a notorious
campaign – known as the Red Terror – thousands of suspected opponents were
rounded up, executed then tossed onto the streets.
The ex-leader
fled to Zimbabwe in 1991 and is being tried in absentia but 34 members of
his junta are in court.
Twenty-seven
more people are being tried in absentia.
We should
not allow law makers to become law breakers. Being a former president does
not make one sacrifice more for the state than the man in the street Besenty
Gomez, Kitty Village
If found
guilty by the Supreme Court, they could face the death penalty for crimes
against humanity and genocide.
Presiding
judge Medhin Kiros has started to read out his verdict, starting with a long
list of charges against the numerous defendants.
The verdict
was expected in May but Judge Medhin said the court needed more time to assess
the huge body of evidence.
The evidence
against Mengistu, who is nearly 70, includes signed execution orders, videos
of torture sessions and personal testimonies.
Zimbabwe’s
President Robert Mugabe has so far refused requests to extradite Mengistu
to Ethiopia.
Story
from BBC NEWS
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AP en Français
L’ancien
dictateur éthiopien Mengistu reconnu coupable de génocide
L’ancien dictateur éthiopien Mengistu Hailé Mariam a été
reconnu coupable mardi de génocide et d’autres chefs d’accusation dans
la mort de près de 2.000 personnes sous son régime. Au terme
d’un procès qui se sera étalé sur 12 ans, l’ex-dirigeant,
l’un des rares hommes forts en Afrique appelés à rendre des
comptes dans son pays, risque la peine capitale.
La sentence
doit être prononcée le 28 décembre. Cependant, le président
du Zimbabwe Robert Mugabe a promis de ne pas extrader Mengistu vivant en exil
dans son pays, tant que l’ancien dirigeant s’abstiendrait de toute activité
politique.
Mengistu
était jugé -par contumace- pour implication présumée
dans la mort de près de 2.000 personnes tuées lors de l’opération
de 1977-78 connue sous le nom de Terreur rouge. Mardi, dans une salle de tribunal
pleine à craquer, les juges ont reconnu coupable l’homme qui avait
renversé l’empereur Hailé Selassié et dirigé l’Ethiopie
de 1974 à 1991, d’incitation au génocide, de commission de génocide,
d’emprisonnement illégal et d’abus de pouvoir.
"Je
suis très heureux qu’il ait été reconnu coupable",
s’est réjoui Tadesse Mamo, un homme d’affaires de 32 ans. "Il
a tué tant de nos intellectuels, de nos jeunes, en particulier notre
empereur".
Mengistu
a été jugé aux côtés de 72 de ses anciens
conseillers, même si 34 personnes seulement se trouvaient mardi dans
le tribunal. Quatorze sont mortes au cours du procès, et 25 ont été
jugées par contumace. Toutes, à l’exception d’un homme, ont
été reconnues coupables mardi d’au moins un chef d’accusation.
Les rebelles
qui ont renversé Mengistu étaient déterminés à
ce qu’il soit traduit devant la justice. Le procès s’est ouvert en
1994 mais a été ralenti par des requêtes de la défense
et de l’accusation. Des centaines de témoins clefs sont morts, compliquant
un peu plus la procédure.
Les
tribunaux éthiopiens ont condamné 1.018 personnes depuis 1994
pour leur participation à la Terreur rouge -purge au cours de laquelle
150.000 étudiants, intellectuels et personnalités politiques
auraient été tués, selon certains spécialistes.
Il reste 6.426 personnes en attente de procès, dont plus de 3.000,
comme Mengistu, vivent en exil.