07/10/1999 – CONDAMNATION le 6/10 de M. MOUSSA IDRISS avec 14 sympathisants.

L’opposant moussa Ahmed Idriss condamné à 4 mois de prison.

moussa Ahmed Idriss, seul candidat de l’opposition djiboutienne à l’élection présidentielle d’avril 99 à Djibouti, et 19 de ses sympathisants ont été condamnés mercredi à 4 mois de prison ferme pour « violence et entrave à l’autorité de l’Etat », a annoncé radio Djibouti.

Tous les inculpés qui ont également été condamnés chacun à 500.000 Francs Djiboutiens d’amende, s’étaient opposés le 23 septembre dernier à l’interpellation de moussa Ahmed Idriss qui devait répondre d’une inculpation pour délit de presse.

Une personne était morte et des dizaines de personnes, dont six policiers, avaient été blessées lors de cette arrestation mouvementée, selon un bilan de la police.

Moussa Ahmed Idriss et deux autres prévenus doivent toujours être jugés pour la publication d’informations « portant atteinte au moral des forces armées », selon le procureur général de la République.

A cette fin, l’Assemblée nationale avait levé l’immunité parlementaire de moussa Ahmed Idriss le 16 septembre. L’ancien chef d’état-major de l’armée, Ali Meidal Wais, et le rédacteur en chef du journal Le Renouveau, Daher Ahmed Farah, tous deux responsables de l’opposition, ont été condamnés début septembre à 8 et 12 mois de prison ferme pour violation de la loi sur la presse et atteinte au moral de l’armée.

Ils avaient co-signé un article dans le mensuel le Temps, dont M. Idriss est directeur de Publication, reproduisant des propos de membres de l’aile radicale de la rébellion du Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie (FRUD) qui disaient avoir abattu un hélicoptère de l’armée au début du mois d’août.

Selon le ministère de la Défense, il s’agissait d’un accident qui a fait huit morts.

Source A.F.P.