01/03/03 L’annonce de la constitution du GED suscite de nombreuses réactions. Position de l’ARDHD. (Reprise du numéro précédent)
De
nombreux lecteurs se sont adressés à nous, pour
nous envoyer leur réaction à l’annonce de la constitution
du GED. La majorité montrent de l’enthousiasme mais il
ne nous appartient pas de publier leurs félicitations.
Nous les avons donc transmises directement aux responsables
du GED.
Deux
sont critiques, cela va de l’expression dubitative jusqu’à
la méchanceté la plus extrême. Volontairement,
nous n’avons publié qu’un seul exemple.
Par
tradition et peut-être par culture, quelques Djiboutiens
sont beaucoup plus spontanés dés lors qu’il s’agit
de critiquer plutôt que de féliciter. Nous avons
remarqué qu’ils pouvaient avoir la plume facile pour
se plaindre ou pour dénoncer mais beaucoup moins pour
proposer des contributions positives. C’est un fait et nous
le jugeons pas, sinon nous aurions fermé ce site. Simplement,
nous avons du en tenir compte et nous adapter.
L’annonce
de GED pourrait avoir deux avantages à nos yeux : ce
sont des hommes qui se présentent avec leur adresse personnelle
et leur photo. Ils acceptent de prendre des risques : ils ont
le mérite de le faire et le courage semble bien les animer.
Par ailleurs ils proposent un projet global et ils nous promettent
de le détailler dans les semaines à venir
Maintenant,
il est vrai que des questions se posent :
"Quelle est leur motivation : ambition, besoin de reconnaissance
ou volonté de tirer Djibouti de sa mauvaise passe actuelle
?"
L’ARDHD
n’a aucun élément de réponse aujourd’hui.
Alors elle reste à l’écoute et elle attend la
suite. Le GED va-t-il vraiment publier progressivement le détail
de son programme ? Va-t-il prendre des positions favorables
au peuple djiboutien ?
A
ce stade, il nous semble important de clarifier notre position
pour éviter tout malentendu : nous soutiendrons ( comme
nous l’avons toujours fait et sans aucune exclusive) toutes
les initiatives qui nous semblent aller dans le bon sens : qualité
des objectifs et du programme, conception et cohérence
de l’ensemble, engagement dans la durée (par opposition
à un feu de paille,). Le GED rentre dans ce cadre. Mais
d’autres pourraient construire leur propre démarche dans
l’avenir et nous aurions le même sentiment..
Nous
donnons le temps à ce groupe de nous informer et d’agir,
avant de le critiquer ou de l’applaudir et/ou les deux à
la fois. Il nous semblerait tout à fait inopportun de
prendre maintenant une position de principe définitive
et tranchée. Ceux qui le feraient, sauf s’ils diposent
d’informations précises, pourraient la regretter ensuite.
Sur
le plan des hommes qui composent le GED, nous avons aussi reçu
des critiques vives concernant leur passé, leurs actions,
etc.. Nous sommes convaincus qu’il y a peu de Djiboutiens (et
cela est vrai en France ou dans d’autres pays) qui ne puissent
pas être critiqués pour telle ou telle action antérieure.
Il suffit d’avoir travaillé dans la fonction publique
et d’avoir émigré ensuite, pour que l’on vous
reproche d’avoir ‘volé’l’Etat : vrai ou faux ? d’avoir
obéi à Guelleh : vrai ou faux ? D’agir trop tard
? D’agir trop tôt ? En tout cas, nous rejetons fermement
toutes les critiques de personne ayant un caractère tribal.
Elles sont malvenues sur le site parce qu’elles contribuent
d’un côté à entretenir le mal djiboutien
et de l’autre parce qu’elles renforcent la mainmise par Guelleh
sur l’Etat : "diviser pour régner"
Bref,
comme vous l’avez compris, l’ARDHD se refuse aujourd’hui à
donner un avis, ce qui équivaudrait à lire l’avenir
dans le marc de café : elle attend et elle jugera sur
les actes, sur les actions et sur les résultats dans
la durée. En attendant, elle soutiendra les inititatives
en diffusant sur son site les communiqués et les messages
du Groupe GED.
Jean-Loup
Schaal