20/07/07 (B404) QUESTION : pour quelles raisons, un ex agent français du renseignement revient-il à 180° sur des déclarations qu’il aurait faites devant la Justice française et adpote-t-il les mots employés par des personnalités djiboutiennes ? (ARDHD)

Au début de la semaine, un agent français du renseignement aurait fait des déclarations exclusives à la Justice française. Son nom est occulté, mais toute la presse reprend des affirmations qui lui sont attribuées et que nous reprenons pour l’essentiel : "En 1995, c’était la guerre des clans, en préparation des futures élections législatives. Moumin Bahdon Farah, Ministre de la Justice de l’époque aurait confié au Juge Bernard Borrel, la mission d’énquêter sur ses différents trafics, afin de lui barrer la route du Pouvoir – Ce sont plus de 80 personnes qui me l’ont confirmé …"

Quelques jours plus tard, dans le Figaro, cet ancien officer a un nom : Loïc Laval. Dans un article, il revient sur les déclarations qu’il aurait prononcées devant la Justice française. "Mais non, je n’ai aucune information crédible sur une éventuelle mission confiée par Moumin Bahdon Farah au Juge Bernard Borrel. Le meurtre pourrait bien avoir été commis par des groupes Corses appartenant à des organisations proches de la Mafia. C’est une affaire strictement franco-française ..;"

Un tel revirement dans une affaire aussi sérieuse ne peut que poser des questions. D’autant plus que cet Officier reprend des termes qui ont été utilisés dans le communiqué de Moumin Bahdon.

A-t-il subi des pressions de la hiérarchie militaire ? des pouvoirs politiques ? Ce n’est pas possible autrement. Un agent du renseignement est un homme qui connaît la valeur de la communication et l’importance des déclarations. Il ne peut pas s’être conduit comme un irresponsable pour se faire de la publicité … Alors ?

Nouvelles pressions diplomatiques de Djibouti sur la France ?

Heureusement pour MMe Borrel qu’Alhoumekani et Iftin tiennent le coup et qu’ils ne cessent jamais de confirmer leurs déclarations.