28/07/03 (B207) LE PEUPLE DJIBOUTIEN (Par un lecteur)

Philosophons donc puisque
on me le demande.

La chamelle prend bien
le temps de ruminer avant de faire son lait. Comme elle, assumons
l’exercice en osant dire : je rumine donc je pense. Attention : l’emploi d’un
pronom à la première personne ne veut aucunement introduire
à la maîtrise d’une nouvelle gouvernance.

Le petit dictateur souvent
se goure !

Notre petit dictateur
n’a que peu de poids face au jeu planétaire des véritables puissants.
Mon discours ne se réfère qu’a la fragilité des ruminations
provisoires. Semant des cailloux dérisoires, je m’assieds un instant
sur les talus des grandes causes pour compter. Dans nos mains des repaires
pour promouvoir les chemins que je vais égrainer un par un jusqu’à
vous.

Le mot résistance
accolé par d’autres à mes discours et improvisations diverses
m’a toujours laissé insatisfait, car trop proche des Régimes
militaires. J’ai toujours rechigné à marcher au pas et à
offrir mes doigts aux opportunistes. Je revendique moi aussi, le droit à
l’inventaire.

Quand on devient porte-parole
des mots d’ordre dictés par d’autres, on peut être incompétent
et on n’a rien créé.

Je me sens plus proche
du fantassin, exposé aux avant postes incertains, qu’un membre de la
famille quadrillant le terrain conquis. L’adhésion aux idées
généreuse ne vaut jamais passeport.

Le sujet est tabou, mais
un pays riche profite au riche.

La piste du sens se renifle
au quotidien. Sa recherche ne peut être l’auto-satisfaction de soi.
L’écorce des évidences doit toujours être sujet a caution.
Quitte a perdre en route quelques connivences amicales et familiales.

La défense des
droits de l’homme, de la culture djiboutienne, et de la langue, combattants
les agressions et manipulations destinées à mettre à
sac notre pays. Il faudra payer la facture, mettre en œuvre des mesures
supportables pour le peuple. Sinon il ne resterait rien de nos rêves.

Amis, j’ai lutté
en me mettant en péril. J’ai pris le risque de m’exposer corps brûlant
offert aux barons du régime. Plus d’une fois ma voie s’est cassée,
mes muscles on lâché, mes cheveux ont blanchi.

Chaque jour, j’ai regardé
l’horizon en lui demandant quel temps il fera demain pour le peuple djiboutien.

De laisser aux morts les
combats

De clan et d’arrière
-garde, être confronté au terrain, sentir la réalité
; je me suis battu dos au mur en terrain miné. Djibouti est ma nostalgie
du Futur. Un monde réel, encore en gestation. Ma permanence dans tous
les Combats en faveur d’un peuple libre.

Seul le puissant donne
à rire de son triomphe. J’ai tenté de faire voler en éclats
le baratin des maîtres du palais, justifiant notre insoumission.

L’information, l’arme
de la presse, mais je l’utilise à bon escient, respectant le faible
qui, dans sa chute future, n’est jamais ridicule. A bas la résistance
solitaire et le monde gris des collabos.

Vive l’opposition
unie
Vive le Peuple djiboutien.

A
la manière de DAF
Par un lecteur, qui tient à lui rendre hommage.