27/06/04 (B253) Maître Aref ouvre les yeux, sur le monde extérieur. Rassurez-vous, sa cécité n’est limitée qu’au petit territoire de la République de Djibouti ! (Lecteur)

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Note de l’ARDHD

Après avoir lu l’article publié par l’ADI et dont nous diffusons
ci-dessous un extrait, un lecteur s’interroge sur la guérison miraculeuse,
mais partielle (partiale ?) de Maître AREF qui ouvre les yeux, en dehors
du territoire de la République. Il s’étonne que l’ONU fasse
encore appel à ses services, compte tenu de son engagement officiel
aux côtés de la dictature de Guelleh.

L’Union inter-africaine
des Droits de l’Homme (UIDH) avait pris acte de son revirement à 180°
et avait, en son temps (il y a quelques mois) mis un terme à sa fonction
de Vice-Président, en nommant en ses lieux et place Jean-Paul Noël
Abdi.

L’ONU fera-t-elle de même
? (à suivre). Même si les mots de ce lecteur peuvent sembler
exagérés (nous ne partageons pas la violence même lorsqu’elle
est verbale), il n’en reste pas moins que la situation nous semble très significative et qu’elle mérite une enquête approfondie.

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Lecteur

Depuis quand les Nations-Unies
font-elles appel aux nouveaux collaborateurs des dictateurs ?

Il est surprenant de lire
dans l’ADI, que Maître Aref aurait été choisi par les
Nations-Unies pour participer à une enquête sur les escadrons
de la mort en Côte d’Ivoire.

Qui est Maître Aref
?
Ce n’est pas seulement l’homme qui aurait pu avoir trahi son peuple pour voler
au secours d’une dictature en grand péril.

C’est également l’homme qui aurait pu avoir trahi ses amis francais
qui l’ont defendu bec et ongles, lorsqu’il était un homme honnête,
reconnu par la Communauté internationale pour ses positions en faveur
de la Justice et de la Démocratie et qu’il était incarcéré
injustement par celui qui deviendra son patron par la suite.

Comment un tel profil
a-t-il pu retenir l’attention des dirigeants des Nations Unies ?

On imagine que les Nations-Unies
devraient d’abord déclencher une enquête à l’encontre
d’IOG pour Tortures, Crimes contre l’Humanité et toutes les barbaries
commises contre la Population djiboutienne dont Maître Aref a été
le témoin direct et occulaire. Citons, entre autres, la tuerie d’Arhiba,
le génocide d’Obock, les tortures et les humiliations des gadabourcis,
la chasse à l’ homme contre les Saad Moussa, les morts sans cadavres,
l’affaire borrel etc….

Maître Aref a-t-il
encore une once de crédibilité dans le domaine des Droits de
l’Homme depuis qu’il s’est fait l’Avocat du régime, de la dictature
et de ceux qui sont soupçonnés de crimes contre la Population ?

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Extrait de l’ADI

24/06/2004 – Maître
Aref Mohamed Aref désigné membre de la Commission indépendante
pour la Côte d’Ivoire par le Commissaire des Nations Unies aux
Droits de l’Homme

L’avocat djiboutien, Me. Aref Mohamed Aref fera parti de la Commission
indépendante d’enquête de la Côte d’Ivoire mise
sur pied par le Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme
par intérim, Bertrand Ramcharan.

La Commission indépendante
est chargée d’établir les faits et les responsabilités
au sujet des graves violations des Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire
international commises entre le 19 septembre 2002 et le 24 janvier 2003, date
de la signature de l’Accord de Linas-Marcousis.

L’Accord demandait
la création d’une telle équipe d’investigation, a
rappelé l’ONU, mardi dans un communiqué. La Commission
d’enquête ainsi créée prendra en compte la dimension
sous-régionale des événements considérés
et, le cas échéant, effectuera des visites dans les pays voisins
de la Côte d’Ivoire.

Les membres de cette mission
qui doit initialement durer trois mois sont : Me. Aref Mohamed Aref (Djibouti),
l’avocat Gérard Balanda (République Démocratique
du Congo), le juge Fatima Mbaye (Mauritanie), l’avocate Radhia Nazraoui
(Tunisie), l’avocate et ancienne juge au Tribunal Pénal International
Almiro Rodriguez (Portugal).

A l’issue de son
travail, qui doit débuter sous peu, la Commission présentera
un rapport au Haut Commissaire par intérim qui la transmettra ensuite
au Secrétaire général.

Rappelons que plus tôt
cette année, M.Ramcharan avait mis sur pied, à la demande du
Secrétaire général, un groupe d’enquête qui
s’était penché sur les allégations d’atrocités
commises durant les manifestations qui s’étaient déroulées
à Abidjan les 25 et 26 mars 2004.