24/01/05 (B282) Pourquoi faut-il déposer des plaintes contre Guelleh ? Quels sont les risques ? Qui peut le faire ? (ARDHD)
Les victimes et les familles
des victimes ont-elles le devoir moral de porter plainte devant les Justices
occidentales ?
La réponse est affirmative. A condition de prendre sérieusement en compte, le risque que courent les familles restées au Pays et qui pourraient être soumises au harcèlement terrible des forces dirigées par Hassan Saïd et autres sbires de sinistre réputation. Personne ne peut ignorer cela et personne ne peut imposer à des citoyens de faire prendre le moindre risque à leurs familles. | |
Existe-t-il des Il est important |
Nous le répétons
: tant qu’il n’y a aucune plainte, les autorités occidentales et les
Justices ne peuvent pas intervenir. La Justice se mettra en marche, dès
lors qu’elle aura connaissance de plaintes et de personnes qui lui demandent
réparation.
Ne pas déposer
de plainte peut être considéré par certains, comme confortable
et rassurant. Nous n’irons pas jusque là, car déposer une plainte
impose en plus un engagement personnel, de nombreux contacts avec la Justice,
des dossiers et un engagement lourd. Cela n’est pas négligeable.
Mais ne pas le faire,
c’est aussi :
– faire un cadeau aux bourreaux, en leur garantissant la tranquillité
pénale,
– oublier le devoir de mémoire et d’hommage du aux victimes innocentes,
– accepter l’inacceptable et le crime,
– permettre aux sadiques de continuer à torturer, à violer et
à tuer le peuple,
– assurer la continuité de l’asservissement des familles restées
au pays et le terrible enfoncement dans la misère, le chômage
et la recherche quotidienne d’expédients pour survivre.
Notre Association n’a
pas de leçon de morale à donner. Elle n’en a ni le droit, ni
les moyens, ni l’envie. Son seul objectif est le rétablissement des
Libertés, de la Justice, de la Démocratie et de l’Economie pour
tous les Djiboutiens. Incontestablement, cela passe aussi par la condamnation
officielle du régime et de toutes ses dérives, en particulier
dans le domaine des violations des Droits de l’Homme, mais ce n’est pas le
seul.
Nous sommes persuadés
que certaines victimes ou parents de victimes pourraient remplir les conditions
pour se pourvoir en justice, notamment parce qu’ils n’ont plus de familles
proches au pays. Ceux-là ne doivent plus se taire : le régime
de Guelleh est à bout de souffle. Il faut provoquer son licenciement
pour faute grave et permettre au pays de se reconstruire avec des hommes nouveaux,
choisis librement et démocratiquement, qui n’ont jamais été
impliqués dans ce que l’histoire appellera peut-être plus tard
‘l’ancien régime’.
Que chaque Djiboutienne,
chaque Djiboutien réfléchisse un instant sur son devoir moral
à l’égard de la Communauté sans minimiser les risques
pour des proches qui pourraient avoir à souffrir de telles décisions.
C’est important.
P.S. Notre Association
peut répondre confidentiellement à ceux qui ont des questions
à lui poser sur ces sujets douloureux et sensibles. Elle n’est pas
la seule :le GED a proposé d’aider les victimes à plusieurs
reprises et il existe de nombreuses associations qui pourraient fournir assistance,
conseil et soutien aux victimes et à leurs proches.