31/01/05 (B283A) LDDH : Informations sur le développement humain.

Le Président
DIFFUSION D’INFORMATION

DU 31 JANVIER 2005
SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN

 » J’ai espoir ! Avec
cette jeunesse, j’ai espoir en l’avenir de la République de Djibouti
!  » Madame Mbaranga Gasarabwe Représentante du PNUD ( impression
recueillie lors de la pause café le 30/01/05 du lancement des objectifs
de développement du millénaire) .

Cet espoir peut et doit
encourager le peuple djiboutien à combattre pour un véritable
épanouissement de sa jeunesse, par un développement sans détournements,
avec une volonté politique sans faille et transparente.

A) – Sur certains
aspects du Rapport national.

Ce rapport comporte 7 chapitres à savoir :

1. Développement
Humain : définition, mesure et contexte ;
2. Réduire l’extrême pauvreté de moitié ;
3. Assurer l’éducation primaire pour toutes les filles ;
4. améliorer la santé maternelle et réduire la mortalité
infantile ;
5. combattre le VIH/SIDA, la tuberculose et les autres maladies ;
6. Préserver l’environnement afin d’améliorer la situation socio-économique
des femmes ;
7. Mettre un partenariat global pour le développement.

Ce Rapport est volumineux,
mais il peut-être consulté sur le site du PNUD.

Néanmoins, et ce
dans le cadre de la prévention de tous dérapages possibles,
quelques points concernant le dernier chapitre seront retenus.

Mettre un partenariat
global pour le développement
Les points qui ne peuvent que décourager le partenariat mondial
ainsi que la gestion de l’aide est celui de l’inefficacité des administrations
nationales…Il est difficile de reprendre la totalité de ce point
7.2.2 dans cette diffusion mais, il est recommandé de prendre connaissance
de la totalité du Rapport national sur le Développement Humain
/ E-mail : registry.dj@undp.org

Sont repris dans cette
diffusion que des passages qui paraissent plus saillants, et doivent donc
encourager tous les responsables politiques, tous les responsables de la société
civile, notamment les syndicalistes responsables d’engager un combat sans
merci, un combat quotidien contre tous les Abus de Pouvoir sources du démantèlement
de l’Administration post-coloniale en République de Djibouti.

 » 7.2.2 La
gestion de l’aide : inefficacité des administrations nationales

Malgré son volume important, les performances de l’aide en termes d’impact
sur les couches les plus défavorisées de la population ont été
décevantes au cours des dernières décennies. Les indicateurs
du développement qui ne cessent de se dégrader sont là
pour témoigner de cette triste réalité. Le pays souffre
d’un faible niveau des capacités institutionnelles et administratives
qui ne permettent pas souvent l’absorption de l’aide surtout lorsque le volume
de celle-ci est important et se traduit par des projets peu fiables donc voués
à l’échec.

Nombreux sont les projets
dont les financements ont été importants et qui ont donné
naissance à des  » éléphants blancs « . En effet
ces mauvaises performances de l’utilisation de l’aide publique au développement
est le fruit de la mauvaise organisation générale du secteur
public tels que les effectifs pléthoriques et une motivation insuffisante
des cadre intermédiaires des administrations. Dans la gestion de l’aide,
les populations bénéficiaires ne sont pas consultées
ou associées suffisamment du fait souvent de leur faible niveau d’éducation
et sont considérées comme étant incapables d’influer
dans le déroulement des différentes phases d’exécution
des projets. Rares sont les projets d’intérêt collectif, comme
la construction d’un puits d’eau potable dans les régions rurales ou
la construction d’une école ou d’un dispensaire où la participation
des populations bénéficiaires est prise en compte lorsqu’elle
n’est pas simplement omise.

Le problème est
le volet  » animation/formation  » des projets ne fait pas l’objet
d’une attention particulière. Pourtant c’est cette phase qui permet
la prise de conscience chez les pauvres des enjeux qui existent autour du
projet à savoir : leur intérêt et la responsabilité
qu’ils doivent tenir pour sauvegarder ces intérêts. Autrement
dit la phase  » animation/formation  » détermine le degré
d’implication des bénéficiaires et donc de la pérennité
du projet par la suite. Les bénéficiaires qui y sont associés,
ignorent les enjeux liés aux projets et viennent lors des ateliers
 » animation/formation « pour chercher les perdiems…

… Il se pose également
la question de vulgarisation des projets car il serait illusoire de demander
à ces analphabètes de monter un projet dans une langue qui ne
serait pas la leur.

Tant que la réflexion
n’est pas engagée dans le sens de la réforme du cadre d’utilisation
de l’aide publique au développement, les projets de développement
seront toujours sources d’inefficacités et ne sauront sortir les pauvres
de leur quotidien miséreux.

Concernant l’aide destinée
à l’assistance technique, des pratiques contestables et contre-productives
servent comme règles de gestion. Les ateliers et les séminaires
de formation à l’extérieur du pays ne bénéficient
pas forcément aux cadres selon leur profil et leur compétence
mais renforcent l’apanage des hauts fonctionnaires de l’administration qui
utilisent ces ressources comme autant de prébendes pour gratifier leurs
 » obligés « . Si l’objectif principal de l’assistance technique
est à priori de renforcer les capacités institutionnelles du
pays en formant des cadres capables de relever les défis du développement,
il est malheureux de constater que les moyens mobilisés par cette assistance
sont mal utilisés.

Enfin, il est à
craindre que l’amélioration de l’assistance extérieure que reçoit
la République de Djibouti entame la volonté du pays à
adopter et à poursuivre des politiques saines et à réformer
les institutions inefficientes.

La récente amélioration
de la situation des finances publiques reste fragile et seul la réalisation
de réformes économiques pourra remettre l’économie nationale
sur le sentier de la croissance durable.

Par ailleurs, la dépendance
de l’aide extérieure affaiblit la responsabilisation et encourage la
recherche de rentes et la corruption.

Les projets de développement
sont devenus comme autant d’occasions d’enrichissement personnel et de redistribution,
notamment pendant les périodes préélectorales. Ce phénomène
entrave à terme le développement d’une société
civile saine. Le problème est que si les autorités nationales
sont davantage comptables de leurs actes devant les bailleurs de fonds, elles
le sont moins devant leurs propres citoyens. Cette situation caractérise
la faiblesse des institutions publiques et l’inefficacité des actions
en matière de bonne gouvernance…

… Si la responsabilité
nationale est largement admise dans l’échec pour l’utilisation de l’aide,
il serait juste également de faire quelques remarques sur l’attitudes
des bailleurs de fonds et l’efficacité de leur programme d’aide…
 »

B)
– Souhaits de la LDDH

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains(LDDH) se félicite de la clarté du Rapport
National sur le Développement Humains présenté par Madame
la Représentante du PNUD et Coordinateur Résident en République
de Djibouti SE Mbaranga Gasarabwe et le Ministre Délégué
chargé de la Coopération SE Mahamoud Ali Youssouf ;

Elle lance un Appel à
tous(tes) les citoyens(nes) djiboutiens(nes) de faire preuve de courage et
de lucidité pour combattre la mauvaise gouvernance et les échecs
de la gestion administrative et financière.

Elle demande à
tous les responsables politiques, à tous les responsables de la société
civile, notamment les syndicalistes responsables d’engager un combat sans
merci, un combat quotidien contre tous les Abus de Pouvoir sources du démantèlement
de l’Administration post-coloniale en République de Djibouti.

Elle demande au Gouvernement
de mettre en place en permettant au Ministre de l’Intérieur chargé
de la Décentralisation d’appliquer dans les plus brefs délais
les promesses du Chef de l’Etat lors de la présentation des meilleurs
vœux au peuple djiboutien le 31 décembre 2003. Promesses qui fixaient
les élections des Assemblées Régionales avant la fin
de l’année 2004.

Les élections des
membres des Assemblées Régionales avant les prochaines élections
présidentielles sont extrêmement importantes pour la transparence
des élections de la fin du premier semestre 2005 et la transparence
de la Bonne Gouvernance

NOEL
ABDI Jean-Paul