10/02/05 (B284) La France aurait-elle aussi des choses à cacher ? (Avis d’un lecteur)

La France aurait-elle aussi
des choses à cacher ? Et pourquoi ?

Depuis des années
je sui le débat sur la mort du juge français Bernard Borrel.
Les Djiboutiens et Djiboutiennes ont écris plusieurs articles dans
lesquelles ils ont exprimé une sympathie pour Madame Borrel et ses
enfants. J’étais et je suis parmi les Djiboutiens qui se sont exprimé
en faveur de la vérité et de la justice.

Je suis irrité
par l’attitude de ce juge français lorsqu’il déclare: «
je
ne transmettrais pas une copie du dossier à un juge djiboutien aux
risques
de compromettre les intérêts fondamentaux de la France ».
La magistrate
explique que l’instruction comporte des documents « secret défense »
déclassifiés par les ministères de l’Intérieur
et de la Défense pour les
besoins de l’enquête.

Dans un autre point, il
dit : « Communiquer notre dossier aurait pour
conséquence de livrer ces documents des services de renseignements
à une
autorité politique étrangère (…) ce qui compromettrait
gravement les
intérêts fondamentaux du pays et la sécurité de
ses agents ».

Pourtant, lors de la première
enquête les autorités Djiboutiens avait
répondu aux exigences de la justice française. Pourtant la France
et
Djibouti ont ratifié le 27 septembre 1986 une convention d’entraide
pénale.

A mon avis, nous les djiboutiens
nous devrions avoir un esprit critique face
à l’attitude de la justice française et Djiboutienne.

Alors je me pose la question
suivante :

1. La France est-elle
des choses à cacher ? Et pourquoi ?

2. Comment une enquête
criminelle peut-elle affecter les intérêts fondamentaux de la
France et la sécurité de ses agents ?

3. Cette affaire ne ressemble-t-elle
pas à l’affaire entre la France et Greenpeace

4. Pourquoi on n’utilise
pas les moyens de communication par vidéo pour confronter les témoins
et les djiboutiens qui sont mis en cause pour subordination des témoins(si
ces derniers refusent de se rendre en france) ?

A mon avis ces sont des
questions normales, qu’une personne saine d’esprit doit se poser. Je crois
la France devrait montre un esprit de justice et de transparence même
si ca effecte ses intérêts. Je suis désolé, pour
madame Borrel et ses enfants, mais cette affaire est devenue comme une série
du film de Dallas…

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Note de l’ARDHD
Les questions de ce lecteur sont tout à fait légitimes.

On peut en effet
se demander pour quelles raisons, les autorités françaises ont
d’abord tenté de faire croire à un suicide (autoposie non pratiquée
‘à fond’ à Bouffard, dossier médical perdu, deux juges
partiaux qui avaient des liens avec le procureur de Djibouti, tentatives d’influencer
la justice, … et passons sur les autres faits). Comme nous l’avons toujours
pensé, il doit y avoir un cadavre commun dans le placard …. entre
Paris et Djibouti. Et ce n’est pas que celui du juge Borrel …

En revanche, que
la Juge ne veuille pas transmettre le dossier, cela nous semble normal dans
la mesure où elle instruit le dossier et qu’il ne pourra être
diffusé que lorsque l’instruction sera close, après que tous
les témoins aient été entendus. En droit français,
seules les personnes mises en examen peuvent avoir accès au dossier
d’instruction.

Ce point n’est pas
du ressort de la politique, mais de notre code pénal …

On ne pourrait pas
être favorable à un état de droit et proposer en même
temps des solutions qui ne sont en contradiction avec la Loi…et les procédures
d’instruction pénales. On peut les regretter ou les critiquer, mais pour l’heure, elles sont toujours en vigueur et donc applicables ou opposables aux tiers.