14/09/02 Discours du Président du PND, M. ADEN ROBLEH AWALEH, à l’occasion du 10ème anniversaire du PND


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Vendredi 13 Septembre 2002
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Militantes, Militants,
Chers frères et soeurs,

Nous célébrons
aujourd’hui le 10ème anniversaire de la naissance de notre parti.

Ce 10ème anniversaire
se déroule à l’aube d’une nouvelle donne politique. En effet,
depuis le 4 septembre 2002 les partis politiques ne sont plus limités
à quatre. A partir de cette date, notre Constitution consacre le multipartisme
intégral. Cela veut dire que n’importe quel citoyen peut créer
son propre parti politique.

Il va y avoir certainement
d’autres partis politiques en plus des quatre qui ont été créés,
il y a dix ans, au moment où le multipartisme intégral n’était
pas admis par les textes. Le PND fait partie de ces quatre anciens partis.

C’est dire que notre parti
existe et que nous n’avons pas besoin d’en créer un autre.

Il y a, comme vous le
savez, un personnage falot qui se dit « président » du
PND. Ce n’est ni plus ni moins qu’une gesticulation folklorique. L’opinion
nationale et les observateurs étrangers l’ont compris comme tel.

La vérité est que cet individu n’a aucune légitimité
pour parler au nom du PND puisqu’il a quitté volontairement ce parti.
L’article 10 des statuts du PND stipule « l’adhérent exclu ou
démissionnaire ne peut utiliser les sigles et emblèmes du parti
; il ne peut représenter le parti, parler ou écrire au nom du parti
». L’article 9 stipule également : « La qualité
de membre du parti se perd par la radiation, la démission ou l’exclusion
».

Ce personnage avait démissionné
de notre parti le 20 novembre 1997 et il s’est proclamé « président
» du PND au mois de décembre 1998, c’est-à-dire une année après avoir quitté le parti.. C’est dire que l’individu en question
ne représente que lui-même.

Cette situation que l’on
ne peut pas ne pas qualifier d’invraisemblable n’honore pas notre pays. Il
s’agit d’une injustice flagrante qui doit être réparée.
Je voudrais croire que les dirigeants de ce pays en sont conscients.

L’affaire est aujourd’hui
entre les mains de la justice et nous pensons qu’elle trouvera la solution
qu’elle mérite.

Je suis le président-fondateur
de ce parti et je ne vois pas comment quelqu’un peut s’attribuer une philosophie
politique et un sigle – le PND – dont la propriété intellectuelle
m’appartient.

L’auteur de cette incroyable
supercherie a, avec la nouvelle donne politique, tout le loisir de créer
son propre mouvement politique, s’il en est capable bien sûr, ce dont
je doute fortement compte tenu de la confusion mentale qui le caractérise.

Permettez-moi de vous dire le fond de ma pensée à propos de
cette affaire. Si le PND est confronté à un déni de justice
il faut savoir que ma route est toute tracée : ma place est à
Gabode car il n’y a pas de doute que face à l’injustice je n’hésiterai
pas un seul instant à choisir la prison plutôt qu’accepter l’inacceptable.
Pour l’ancien combattant de la liberté que je suis il n’est pas question
que mes droits politiques et autres soient mis en jeu. J’ai connu deux exils
: le premier, de mars1969 à mars 1977,
contre la présence coloniale ; le second, de mai 1986 à septembre
1992, contre la dérive dictatoriale du régime ; le troisième
exil, s’il s’impose, ne me conduira pas à l’étranger ; il se
fera ici, à l’intérieur du pays, mais à la prison de
Gabode. Et, comme pour les deux premiers exils, mon combat pour la démocratie
continuera.

Je sais que notre parti
est une organisation solide et qu’il se dressera contre toute forme d’injustices.

Durant ses dix années d’existence il n’a cessé de se renforcer.
Je vous félicite sincèrement pour votre abnégation et
votre combativité. Ces qualités nous les devons aux valeurs
nobles que notre parti incarne à savoir l’Amour de la patrie et de
la démocratie.

Pour nous autres membres
du PND, le combat pour la Démocratie fait partie intégrante
de notre vie : nous ne cesserons jamais ce combat, que nous soyons dans l’opposition
ou au pouvoir.

Je vous remercie, chers
frères et soeurs, pour votre
précieuse attention.

Vive le Parti National
démocratique ! Vive la
République ! Vive la Démocratie !



ADEN ROBLEH AWALEH
Président du PND