28/04/05 (B295) Communiqué de la ligue Belgo-Africaine pour le rétablissement des Libertés en Afrique

DECLARATION DE LA LIGUE BELGO-AFRICAINE POUR LE RETABLISSEMENT EN AFRIQUE DES LIBERTES FONDAMENTALES FACE A LA CRISE DU SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS.


 


Il y a de cela un peu plus de deux semaines, les étudiants de l’Université de Yaoundé I sont entrés en grève. Ils exigent de meilleures conditions d’études et un meilleur fonctionnement de l’Université. Le 27 avril dernier, ceux de  Yaoundé II ( SOA)  et de Buéa  ont pris le relais.


 Tous décrient comme par le passé le caractère vétuste et délabré de leur université. Selon les grévistes, les universités d’Etat camerounaise sont  sans équipements pédagogiques, sans laboratoires, sans bibliothèques, sans une infrastructure informatique, sans revues et publications de recherche scientifique…


 


Les étudiants grévistes demandent , entre autres, “ l’annulation du payement injustifié des droits universitaires 76 € (50.000 Fcfa) et leur suppression ; (…) l’octroi des bourses aux étudiants admis au moins en cycle de recherches et dans toutes les grandes écoles ; la convocation du Conseil de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; l’élection des recteurs, doyens et chefs d’établissements ; (…) le sous-équipement des laboratoires ; (…) l’arnaque des étudiants tant par le personnel enseignant que par le personnel administratif ; la faible capacité des logements universitaires ; etc. ”




Pour l’ADDEC, (association estudiantine)  l’étudiant camerounais vit le calvaire.


 


Une déclaration de l’ADDEC datée du 16 janvier dernier affirme : “ Le logement des étudiants semble désormais être la chasse gardée de quelques grands opérateurs privés, qui se retrouvent être curieusement des personnes occupant de hautes fonctions gouvernementales ou politiques.  


 


Quant aux vieux bâtiments de Yaoundé I jadis construits pour 600 résidents, les conditions pour y accéder ne sont pas toujours claires.


 


A Dschang, Douala, Ngaoundéré et Buéa, la situation n’est guère reluisante. “ Les étudiants se retrouvent par conséquent parqués dans des ghettos et assaillis par la pression de bailleurs véreux côtoyant un environnement si peu avenant pour la pratique de la science ”, conclut la déclaration.


 


Selon nos investigations faites sur place au Cameroun, les universités camerounaises disposent d’un corps d’enseignants qui raquettent les étudiants au lieu de concevoir et dispenser un enseignement digne de ce nom.


 


L’article 26, alinéa 2 de la DUDH  adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 à Paris et ratifiée par plusieurs Etats dont le Cameroun  stipule très bien que « L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.(…) ». Cet article repris dans la constitution camerounaise  n’est qu’une disposition vidée de son sens au Cameroun car ,les étudiants sont  privés de bourses, clochardisés, entassés dans des dortoirs pires que des camps de concentration sans lendemain meilleurs. Conditions tristes bafouant ainsi leurs  Libertés fondamentales, déjà décriés en 1990 par le parlement estudiantin dont les membres sont aujourd’hui contraints à l’exil, sans oublier les revendications estudiantines de 2000 à Douala.


 


Face à ces différents manquements en matière d’éducation de la part de l’Etat Camerounais, la Ligue Belgo-africaine pour le Rétablissement en Afrique des Libertés fondamentales,


 


1-                       Réitère son APPEL AU SECOURS D’URGENCE DU CAMEROUN et de SA JEUNESSE EN PERIL, comme l’a si bien  fait  la Ligue camerounaise des Droits de l’Homme dans son communiqué datant du 27 avril 2005.


 


2-                       Dénonce énergiquement les actes de violences policières exercées sur les étudiants grévistes. Actes qui s’apparentent à un bannissement social des étudiants, désormais considérés comme une génération abandonnée.


 


3-                       Le LIBERAL, toutes les sections confondues soutient sans réserve les étudiants et leur promet d’être  toujours à leur  côté car ces derniers ne luttent  que pour leurs droits.


 


 


 


 


Fait à Bruxelles le 28 avril 2005.


 

Le Conseil permanent de l’asbl LIBERAL

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