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08/11/2013 (Brève 295) Radio Totem : Elisabeth Borrel à Salles-la-Source

Une invitée de marque ce soir, à Salles-la-Source. Elisabeth Borrel, la veuve du juge Bernard Borrel, assassiné en 1995 à Djibouti dans d’obscures conditions, tiendra, à la salle des fêtes de Souyri, une conférence-débat, à l’invitation de l’association « Ranimons la cascade ». Ce collectif lutte depuis plus de trois ans contre l’exploitant d’une société hydroélectrique qui s’accapare une part importante du débit de la cascade.

Depuis près de 20 ans, cette magistrate mène une lutte sans relâche pour que la lumière soit faite sur l’assassinat de son mari, maquillé en suicide. En cause, des soupçons de manœuvres politico-judiciaires entre l’Etat français et la dictature de Djibouti. Dans l’affaire du juge Borrel, le dossier est en instruction. Il n’y a pas encore de mise en examen bien que les auteurs matériels aient été désignés par un témoin toujours au Yémen, retenu contre son gré.

09/11/2013 (Brève 296) Salles-la-Source. Élisabeth Borrel « ne désarmera pas »

Publié le 09/11/2013 à 03:52

En lutte depuis près de 20 ans, Élisabeth Borrel constate que la raison d’Etat se joue des différents gouvernements.

À l’initiative de l’association Ranimons la cascade, de Salles-la-Source, Élisabeth Borel est venue donner une conférence, hier soir à Souyri. Élisabeth Borrel est l’épouse du juge Borrel qui avait été retrouvé mort en octobre 1995 en république de Djibouti.

Son corps, en partie carbonisé, gisait en contrebas d’un ravin, à 80 km de Djibouti, la capitale de la république. Dans un premier temps, les enquêteurs djiboutiens et français avaient privilégié la thèse du suicide.

Puis, dans le volet français, à la faveur d’un changement de juge d’instruction, la thèse d’un assassinat se précise s’appuyant sur des expertises de médico-légales et sur des témoins. De l’autre côté, les enquêteurs djiboutiens concluent au suicide.

Depuis les premiers jours de cette tragédie, Élisabeth Borrel, elle-même magistrate, se bat pour faire éclater une vérité qui a bien du mal à sortir.

Il est vrai qu’elle suspecte l’actuel président de la république de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, d’être impliqué dans la mort de son mari. Le président d’un pays à la situation très stratégique entre la Mer Rouge et le Golfe Persique et où la France est très bien implantée militairement.

De plus, l’instruction en cours dispose d’un témoin, Mohamed Saleh Alhoumekani, ancien officier dans la garde républicaine de Djibouti, qui met en cause le président et son entourage.

Arrêté au Yemen en août dernier, il a été remis en liberté au mois d’octobre et fait aujourd’hui l’objet d’une passe d’armes entre le Yemen, dont il est ressortissant et Djibouti qui veut le voir extrader. Deux jours après sa libération, il a essuyé des coups de feu sans être blessé.

«Il a fallu huit ans pour démontrer que c’était un assassinat», explique Élisabeth Borrel qui craint aujourd’hui pour la sécurité de ce témoin et constate : «La France n’a jamais levé le petit doigt pour m’aider». Elle soulève tout un tas de manquements et d’incohérences dans les diverses procédures engagées depuis cette époque et souligne le peu d’empressement des autorités françaises à faire la lumière sur ce dossier.

«Pourquoi les autorités françaises et djiboutiennes veulent que mon mari se soit suicidé, qu’est ce que cela veut dire s’ils n’ont aucun intérêt ?» La veuve du juge à bien sa petite idée et plus que jamais elle est décidée à aller jusqu’au bout : «Je ne désarmerai pas», prévient-elle.

28/04/05 (B295) LDDH : communiqué de la FIDH, qui condamne les conditions des élections au Togo.


Le Président

DIFFUSION D’INFORMATION

DU 27 AVRIL 2005

SUR LA MASCARADE ELECTORALE AU TOGO

Il est du devoir de chaque citoyenne, de chaque citoyen, de chaque électrice, de chaque électeur, de dire NON à chaque mascarade électorale dans son TERROIR.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) membre de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme (UIDH) demeure très, très préoccupée des situations inadmissibles et non sécurisantes des mascarades électoraux, notamment avec les ingérences des Forces armées dans les déroulements des processus électoraux au sein de notre Continent Africain, et particulièrement en ce mois d’avril 2005, au Togo et à Djibouti.

 

NOEL ABDI Jean-Paul
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Togo : la FIDH condamne la mascarade électorale

Paris, 26 avril 2005 – La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) condamne les nombreuses irrégularités observées au cours du scrutin présidentiel du dimanche 24 avril 2005, et les violences ayant entraînées la mort d’au moins 7 personnes ainsi que de nombreux blessés. Ces informations lui ont été transmises par le chargé de mission de la FIDH, présent dans le pays au moment du scrutin et la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH), organisation membre de la FIDH.

Ainsi, le chargé de mission de la FIDH a été témoin dans le quartier de Bé de l’exécution extra-judiciaire d’un manifestant. Le lundi 25 avril 2005 à 10h15 à côté de l’hôtel Rosalie, une voiture de police s’est en effet présentée au niveau d’une dizaine de manifestants de l’opposition et depuis le véhicule, un agent des forces de l’ordre à ouvert le feu touchant mortellement au front un manifestant.

Selon les informations reçues, le déroulement du scrutin a été entaché par des fraudes massives : bourrages d’urnes, manipulation des listes électorales, distribution en grand nombre de cartes électorales vierges aux partisans du parti au pouvoir, comptage des votes dans le plus grand secret, intimidations des partisans de l’opposition, interventions de militaires et de civils armés afin de prendre possession d’urnes électorales, etc… Ces éléments constituent de graves et flagrantes violations des droits de l’Homme et du droit à des élections libres et pluralistes consacré par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

En outre, les membres de la LTDH et d’autres organisations de la société civile ont été écartés du processus d’organisation et de suivi de ce scrutin, des médias indépendants ont été fermés, des correspondants de la presse internationale ont été empêchés de se rendre dans le pays et les moyens de communication tels que les téléphones mobiles, les fax et internet sont coupés depuis le milieu de l’après-midi du 24 avril 2005. Ces faits constituent des violations systématiques du droit de communiquer et d’informer garanti par les instruments internationaux de protection des droits de l’Homme.

La FIDH considère ainsi que les conditions dans lesquelles s’est tenue cette élection sont en violation flagrante des principes de transparence, de pluralisme et de libre détermination du peuple garantis par les instruments régionaux et internationaux en la matière.

La FIDH déplore la caution regrettable apportée par la France et la CEDEAO à cette mascarade électorale.

28/04/05 (B295) LES NATIONS UNIES LANCENT UN APPEL URGENT POUR DJIBOUTI

(Adapté de l’anglais)

NEW YORK, 27 avril 2005 (OCHA) — Les Nations Unies ont lancé un appel urgent concernant Djibouti, afin de recueillir 7,5 millions de dollars pour lutter contre une grave crise alimentaire qui menace le pays.  Des besoins immédiats se font sentir pour fournir une aide alimentaire à 28 650 personnes et de l’eau à 18 000.  Le Gouvernement de Djibouti avait formulé auparavant une demande d’aide internationale.La crise alimentaire qui touche trois des six zones rurales du pays est une conséquence d’une suite de trois saisons sans pluies qui ont aggravé la sécheresse dans la région.  Le retard des pluies et les chutes irrégulières n’ont pas permis le remplissage des forages et la régénération des pâturages.  Les éleveurs nomades de Djibouti et des régions voisines en Somalie, Éthiopie et Érythrée, se sont vus obligés de continuer le pâturage saisonnier dans les régions côtières de Djibouti, ce qui a épuisé presque toutes les zones rurales mises en pâture.  Tous les forages d’eau dans les zones de pâturage du nord-ouest et du sud-est sont pratiquement à sec.La mise en pâture excessive et l’épuisement des sources d’eau ont contribué à accroître le nombre de morts dans le bétail et fait décliner la production de lait.  Les bêtes qui survivent encore sont dans un piteux état.  On constate des mouvements irréguliers de bétail et de personnes dans presque toutes les zones rurales.  Beaucoup de foyers ont perdu leurs troupeaux entiers et des milliers de personnes quittent les zones rurales pour se rendre dans les centres urbains afin d’y trouver de l’aide.Les familles à Djibouti utilisent généralement l’argent gagné avec leur bétail pour acheter la nourriture qui leur est nécessaire.  Or, du fait de la réduction de la productivité de l’exploitation des troupeaux, le revenu des ménages et l’accès aux biens alimentaires ont fortement diminué.Les points d’eau, comme les trous de sonde, sont en mauvais état et les frais d’entretien et de réparation doivent être pris en charge.  Le problème de la malnutrition, qui résulte de la prolongation de la sécheresse, est une des préoccupations majeures.  Il est nécessaire de fournir une alimentation de complément pour 5 730 enfants.  De plus, il faut fournir des services de santé mobiles pour 5 000 personnes, afin de toucher les populations nomades qui sont les plus vulnérables.  Enfin, au titre des besoins urgents, il faut régler les questions de l’alimentation et de l’abreuvage de 500 000 têtes de bétail, tout comme celle des services vétérinaires urgents.Dans le moyen et le court terme, les Nations Unies, les organisations non gouvernementales concernées et les ministères techniques du Gouvernement devront mener une deuxième évaluation multisectorielle plus complète.  À ce titre, un sondage pour vérifier les chiffres sur le bétail perdu sera nécessaire.

Pour de plus amples informations, prière de contacter

Stephanie
Bunker, OCHA à New York, (917) 892-1679,

ou Elizabeth Byrs, OCHA à Genève, au 41 22 917 2653
ou sur son portable 41 (0) 79 473 4570

 

28/04/05 (B295) ACTUS (TCHAD) : Communiqué de presse sur la situation au Togo..

DRAME AU TOGO : L’IMPERIALISME
FRANÇAIS A REPRIS LE HAUT DU PAVÉ
(Communiqués 28/04/2005)

Après la mise en échec du premier coup d’état
militaire du 06.02.2005 survenu après le décès du
Général-Président togolais Gnasigbé Eyadema, par la
mobilisation générale du peuple togolais et de la
solidarité internationale, la progéniture du dictateur
Eyadema, Gnassingbé, Faure Gnassingbé et ses
protecteurs de la Françafrique et autres officines de
l’impérialisme français ont repris le haut du pavé au
Togo.

Le mécanisme d’intronisation de la dictature
héréditaire par l’organisation à la hussarde d’une
prétendue élection démocratique présidentielle a été
couronnée sans surprise par l’annonce des résultats,
ce jour 26.04.2005 de la victoire dès le premier tour
de Faure Gnassingbé avec 60,22% des voix contre 38,9 %
à Bob Akitani, le candidat de l’opposition et du
peuple.

Le bébé Gnassingbé s’apprête à occuper le
fauteuil présidentiel de son père qui pendant 38 ans a
commis des crimes contre l’humanité avec le soutien
inconditionnel de l’impérialisme français et de son
grand ami, le Président Jacques Chirac ( qui, par
ailleurs, a affirmé publiquement sa profonde amitié à
l’un de ces nazis tropicaux).

Le peuple africain selon la philosophie de la
Françafrique n’est pas encore mûr pour accéder à la
démocratie.

Il doit continuer à vivre sous la férule
des dictatures dont le géniteur, depuis l’époque
coloniale à nos jours, demeure l’impérialisme
français. Après les coups d’états sanglants qui ont vu
l’élimination de nombre des patriotes africains
(Ngouabi, Sankara.),est venu le temps des élections
«démocratiques» livré clé en main par l’impérialisme
français. Cette nouvelle stratégie sournoise et
insidieuse, peaufinée depuis la conférence de la Baule
dans les années 90, a permis à toutes ses petites
créatures de la Françafrique au pouvoir de remporter
sans coup férir toutes les élections présidentielles
et législatives dans le pré-carré d’Afrique (Déby au
Tchad, Mbia au Cameroun, Sassou au Congo Brazza, Bongo
au Gabon, Eyadema au Togo, Omar Guelleh à Djibouti.)

Quelle honnête âme oserait un seul instant croire à ces victoires ?

Affirmer que les victimes africaines
de ces dictateurs pouvaient reconduire indéfiniment
leur calvaire, est un cynisme et un blasphème pour nos
millions de morts.

Ce n’est pas un hasard si l’impérialisme français et
la Françafrique sont (toujours) les premiers à
exprimer leur satisfaction du « bon déroulement » du
scrutin et de la victoire de Faure Gnassingbé.

Ce
mensonge grotesque est en flagrante contradiction avec
le communiqué du 25.04.05 de la Ligue Togolaise des
Droits de l’Homme (LTDH) qui écrivait : «Les bourrages
d’urnes, les listes électorales tripatouillées, les
électeurs privés du droit de vote, les intimidations,
les lynchages, les opérations commandos de militaires
dans les bureaux de vote pour emporter ou détruire des
urnes, occasionnant des pertes en vies humaines et des
blessés, les dépouillements des bulletins de vote en
l’absence des délégués de l’opposition et des
électeurs, les votes parallèles et multiples, la
présence tardive des listes d’électeurs détenteurs de
cartes nouvellement inscrits, la vente des cartes
d’électeurs par les partisans du pouvoir, les
arrestations arbitraires etc…sont les incidents qui
ont émaillé l’élection sur toute l’étendue du
territoire.»

Au demeurant rappelons que depuis la mise sur orbite
du pouvoir le 06.02.2005 de Faure Gnassingbé par la
Françafrique, plus de 320 personnes ont été tuées ou
grièvement blessées auxquelles s’ajoutent des femmes
violées, de nombreuses arrestations arbitraires,
tortures et traitements dégradants humiliants des
citoyens.

Ces crimes exécutés par l’armée clanique et
les milices prétoriennes des Gnassingbé, ne suscitent
aucune compassion ni désapprobation, ni condamnation
du gouvernement français. La vie des noirs n’a aucune
valeur aux yeux de l’impérialisme français.
Quand il s’agit du pré-carré, la France demeure
aveugle et aphone.

Malgré les hold-up électoraux
accompagnés des assassinats des opposants, malgré les
rapports irréfutables établis par les ADH et certaines
personnalités indépendantes africaines, européennes et
américaines sur ces crimes, nous assistons
inlassablement et invariablement à la rhétorique
française en ces termes : « .l’élection présidentielle
s’était déroulée globalement dans des conditions
satisfaisantes et sans incidents majeurs. ». En
d’autres termes, l’élection est démocratique et peut
être aussi validée par ses partenaires.

Le peuple frère du Togo comme tous ceux du pré-carré
ont le droit de s’insurger et de prendre le pouvoir
(par tous les moyens) qui leur a été confisqué depuis
40 ans par le pacte colonial qui, comme une chape de
plomb, compromet durablement tout espoir de liberté,
de démocratie et de développement. C’est une question
de survie.

N’a t-on pas assisté en France aux différentes
résistances et insurrections contre les oppressions,
l’occupation et les injustices depuis la Commune de
Paris, la Révolution de 1789 la lutte de libération
menée par les Forces françaises libres sous
l’occupation nazie et récemment, en mai 68 ?.

Le Général De Gaulle n’a t-il pas exigé en1966, la
fermeture des bases militaires américaines en France ?

Pour le pré-carré français, ces bases françaises sont
anachroniques et représentent un danger réel pour la
souveraineté de notre continent. Ces troupes n’ont
jamais aidé, ni défendu les intégrités territoriales,
ni assuré la sécurité et la paix des citoyens, ni aidé à asseoir une quelconque démocratie en Afrique comme
en témoignent les multiples hold-up électoraux dans
tous les pays où existent ces bases militaires.

Quel paradoxe de constater que les troupes de la
France républicaine, pays démocratique, berceau des
Droits de l’Homme pouvaient servir de parapluie aux
dictateurs !

Ces troupes françaises garantes des intérêts
néo-coloniaux, ont toujours servi à défendre, et à
introniser les dictateurs chancelants sous les
révoltes des peuples ( Léon Mba au Gabon, Ahidjo au
Cameroun, Déby, Tombalbaye au Tchad, Omar Guelleh à
Djibouti, Eyadema au Togo, Houphouet en Côte d’Ivoire
depuis les années 60 à nos jours) ou à anéantir les
mouvements de libération (l’UPC au Cameroun, le
Polisario au Sahara occidental.) et toutes les
insurrections internes par l’élimination physique de
leurs leaders (Run Um Nyobé de l’UPC assassiné par
l’armée coloniale française le 13 septembre 1958.).

L’impérialisme français élimine systématiquement des
chefs d’état du pré-carré qui sont nationalistes et
qui rejettent l’ordre françafricain et expriment des
velléités d’indépendance (Marien Ngouabi au Congo
Brazzaville, Thomas Sankara au Burkina.)
La présence oppressante de ces bases militaires
françaises est une malédiction pour le pré-carré
victime de cete épée de damoclès.
Les Anglais, les Portugais, les Belges et les
Espagnols ont décolonisé et rapatrié toutes leurs
troupes de leurs anciens territoires d’Afrique.

Cette
exception culturelle française à occuper militairement
le continent noir, est incompatible avec les Droits
Humains des peuples africains à l’autodétermination, à
la démocratie et au développement.

Les descendants africains de ces valeureux soldats
communément appelés tirailleurs sénégalais sont-ils
subitement devenus des criminels et ennemis de la
France?

Et que l’impérialisme français qui fut naguère
libéré du fascisme et du nazisme grâce aussi aux
sacrifices de leurs aïeux, doit maintenant les faire
assassiner par ces dictateurs ?

Cet acte est un mépris, un déni des Droits Humains
avec en filigrane un relent raciste et une trahison
que les peuples africains n’accepteront jamais !

Notre Parti, l’ACTUS, condamne énergiquement ce
deuxième coup d’état militaire au Togo et exprime
toute sa solidarité militante et fraternelle avec le
peuple frère du Togo.
Nous l’exhortons à ne plus se laisser prendre aux
pièges de la Françafrique et de certains de ses agents
africains de la CEDEAO et de l’UA qui, au nom de la
paix, suggèrent la formation d’un gouvernement de
réconciliation.

Votre victoire est éclatante et ne
doit souffrir d’aucun compromis anesthésiant. Après 38
ans de lutte héroïque et des milliers de morts, vous
avez enfin réussi à prendre le pouvoir
démocratiquement. Assumer le sans complexe et sans
concession et ce, dans l’intérêt intégral des masses
populaires.
Seule l’insurrection généralisée permanente, organisée
et unie de tout le peuple, permettrait de mettre hors
d’état de nuire la dictature héréditaire des
Gnassingbé au Togo.
Cher(e)s sours et frères duTogo, vos sacrifices ne
seront pas vain, vous triompherez des forces de
l’empire du mal qu’est la Françafrique.

Votre détermination à résister fera jurisprudence car
des hold-up électoraux et autres coups fourrés de la
Françafrique et de l’impérialisme français au Tchad,
en RCA, en Côte-d’Ivoire….en perspective, feront la
une de l’actualité dans les prochains mois.

Notre Parti, l’Action du Tchad pour l’Unité et le
Socialisme (ACTUS) exige :

– la démission par tous les moyens du putschiste Faure
Gnassingbé et le contraindre à rendre le pouvoir sans
conditions au candidat vainqueur de l’opposition Bob
Akatani qui représente l’espoir et les légitimes
aspirations du peuple martyr du Togo qui lutte depuis
38 ans contre la dictature congénitale des Gnassingbé.

– de la communauté internationale (UA, CEDEAO, CEMAAC,
UE, ONU, OIF,.) une ferme condamnation sans hypocrisie
et un embargo immédiat économique, militaire et
diplomatique contre le régime de Faure Gnassingbé.

Les
peuples africains ne jugeront que sur les actes et non
sur les pseudos intentions et sauront alors établir
sans hésitations la liste de ses amis et
ennemis(complices du génocide programmé des peuples
africains).

– la fermeture de toutes les bases militaires
françaises en Afrique, assurance tous risques pour SOS
dictateurs en danger et la création d’une monnaie
africaine permettant de contrôler nos économies qui
sont au service des multinationales et de leurs valets
locaux qui nous oppriment.

– de la France à revoir sa odieuse et criminelle
politique africaine, systématiquement opposée aux
légitimes aspirations des peuples africains.

En
désespoir de cause, les peuples africains riposteront
de manière foudroyante. La Françafrique finira alors
un jour avec la dépouille des dictateurs qu’elle a
conçus, entretenus économiquement, militairement,
diplomatiquement et maintenus pendant plusieurs
décennies au pouvoir.

– aux puissances occidentales de reconnaître au
continent africain et aux peuples noirs les mêmes
droits humains que les leurs, c’est à dire nous
reconnaître le droit de choisir librement nos
dirigeants, notre mode de développement, d’établir des
relations mutuellement avantageuses dans le respect de
chacun, débarrassées de tout esprit de paternalisme
colonial, d’exploitation éhontée et de complexe de
supériorité raciale.

– la traduction devant le tribunal pénal international
du régime de Faure Eyadema et de ses complices pour
crime contre l’humanité.

Notre Parti demande à tous les africains de manifester
partout ou besoin est, en Afrique et partout dans le
monde notre exaspération, frustration, colère et
indignation contre cette politique coloniale de la
France qui nous dénie le droit humain.
Les peuples africains n’aspirent qu’à vivre dignement
et humainement . Ils se donneront les moyens et le
temps nécessaires d’y parvenir. L’esclavage, les
humiliations, les frustrations, les pillages, les
assassinats, la misère, exercés par l’impérialisme ont
trop duré. Ça suffit ! Basta !

La révolution doit triompher car elle est en marche à
travers les foyers insurrectionnels présents ou en
couvaison.

Pour l’ACTUS (Action duTchad pour l’Unité et le
Socialisme)
actus@club-internet.fr


Le Secrétaire Général
Dr LEY- NGARDIGAL Djimadoum

28/04/05 (B295) Communiqué de la ligue Belgo-Africaine pour le rétablissement des Libertés en Afrique

DECLARATION DE LA LIGUE BELGO-AFRICAINE POUR LE RETABLISSEMENT EN AFRIQUE DES LIBERTES FONDAMENTALES FACE A LA CRISE DU SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS.


 


Il y a de cela un peu plus de deux semaines, les étudiants de l’Université de Yaoundé I sont entrés en grève. Ils exigent de meilleures conditions d’études et un meilleur fonctionnement de l’Université. Le 27 avril dernier, ceux de  Yaoundé II ( SOA)  et de Buéa  ont pris le relais.


 Tous décrient comme par le passé le caractère vétuste et délabré de leur université. Selon les grévistes, les universités d’Etat camerounaise sont  sans équipements pédagogiques, sans laboratoires, sans bibliothèques, sans une infrastructure informatique, sans revues et publications de recherche scientifique…


 


Les étudiants grévistes demandent , entre autres, “ l’annulation du payement injustifié des droits universitaires 76 € (50.000 Fcfa) et leur suppression ; (…) l’octroi des bourses aux étudiants admis au moins en cycle de recherches et dans toutes les grandes écoles ; la convocation du Conseil de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; l’élection des recteurs, doyens et chefs d’établissements ; (…) le sous-équipement des laboratoires ; (…) l’arnaque des étudiants tant par le personnel enseignant que par le personnel administratif ; la faible capacité des logements universitaires ; etc. ”




Pour l’ADDEC, (association estudiantine)  l’étudiant camerounais vit le calvaire.


 


Une déclaration de l’ADDEC datée du 16 janvier dernier affirme : “ Le logement des étudiants semble désormais être la chasse gardée de quelques grands opérateurs privés, qui se retrouvent être curieusement des personnes occupant de hautes fonctions gouvernementales ou politiques.  


 


Quant aux vieux bâtiments de Yaoundé I jadis construits pour 600 résidents, les conditions pour y accéder ne sont pas toujours claires.


 


A Dschang, Douala, Ngaoundéré et Buéa, la situation n’est guère reluisante. “ Les étudiants se retrouvent par conséquent parqués dans des ghettos et assaillis par la pression de bailleurs véreux côtoyant un environnement si peu avenant pour la pratique de la science ”, conclut la déclaration.


 


Selon nos investigations faites sur place au Cameroun, les universités camerounaises disposent d’un corps d’enseignants qui raquettent les étudiants au lieu de concevoir et dispenser un enseignement digne de ce nom.


 


L’article 26, alinéa 2 de la DUDH  adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 à Paris et ratifiée par plusieurs Etats dont le Cameroun  stipule très bien que « L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.(…) ». Cet article repris dans la constitution camerounaise  n’est qu’une disposition vidée de son sens au Cameroun car ,les étudiants sont  privés de bourses, clochardisés, entassés dans des dortoirs pires que des camps de concentration sans lendemain meilleurs. Conditions tristes bafouant ainsi leurs  Libertés fondamentales, déjà décriés en 1990 par le parlement estudiantin dont les membres sont aujourd’hui contraints à l’exil, sans oublier les revendications estudiantines de 2000 à Douala.


 


Face à ces différents manquements en matière d’éducation de la part de l’Etat Camerounais, la Ligue Belgo-africaine pour le Rétablissement en Afrique des Libertés fondamentales,


 


1-                       Réitère son APPEL AU SECOURS D’URGENCE DU CAMEROUN et de SA JEUNESSE EN PERIL, comme l’a si bien  fait  la Ligue camerounaise des Droits de l’Homme dans son communiqué datant du 27 avril 2005.


 


2-                       Dénonce énergiquement les actes de violences policières exercées sur les étudiants grévistes. Actes qui s’apparentent à un bannissement social des étudiants, désormais considérés comme une génération abandonnée.


 


3-                       Le LIBERAL, toutes les sections confondues soutient sans réserve les étudiants et leur promet d’être  toujours à leur  côté car ces derniers ne luttent  que pour leurs droits.


 


 


 


 


Fait à Bruxelles le 28 avril 2005.


 

Le Conseil permanent de l’asbl LIBERAL

Contact presses :

Belgique : 00 32 485 39 58 85

Fax : 00 32 2 644 57 36

Sénégal : 00 221 892 48 10

Cameroun : 00 237 99 39 642

E-mail : asblliberal@hotmail.com

28/04/05 (B295) Communiqué de l’opposition djiboutienne à Ottawa. Appel à la mobilisation unitaire le jour de l’installation de Guelleh pour son nouveau mandat

L’opposition djiboutienne, présente à Ottawa, lance un appel à la Communauté djiboutienne pour qu’elle se mobilise, le jour de l’installation du dictateur pour un nouveau mandat, afin de dénoncer les conditions de l’élection mascarade.


Nous sollictions tous les partis de l’opposition et en particulier, le Président de l’U.A.D, Monsieur Ismail Guedi Hared pour qu’ils poursuivent les actions engagées et la lutte contre la dictature. Nous demandons aux autorités Françaises de cesser d’apporter leur concours et leurs aides apportées au Gouvernement sanguinaire, illégitime et auto-proclamé d’IOG.


Peu de messages de félicitations significatifs et ayant un poids diplomatique important sont parvenus au Palais de l’Escale. En particulier, nous saluons la position du Président George W. Bush qui a pris la décision de ne jamais féliciter un dictateur.


Que la lutte continue jusqu’a la victoire finale…



Le chef Prosivoire de l’Oppositon Djiboutienne d’Ottawa

et President de l’Alliance Socialiste Djiboutienne.

Mohamed de Waberi


28/04/05 (B295) RFI – Affaire Borrel : les expertises accréditent l’assassinat

En l’absence de témoins et d’arme du crime, les expertises scientifiques jouent un rôle capital dans le dossier Borrel. Pas moins de onze experts se sont relayés, certains retenant des hypothèses étonnantes. Mais les juges leur doivent aussi une grosse part de la vérité, car ils ont décortiqué le scénario d’un suicide impossible.

Tous les praticiens de police judiciaire vous le diront : les premières constatations sont essentielles pour résoudre l’énigme d’une mort mystérieuse. Lorsque deux gendarmes français découvrent la scène de la mort de Bernard Borrel, ils voient d’abord un 4×4 sur un parking, porte ouverte. Il est 7h20, le 19 octobre 1995. Personne à l’intérieur, dans la boîte à gant un portefeuille plein, des cartes de visite, de la monnaie et une carte d’identité au nom de Bernard Borrel.

En s’avançant vers la rambarde qui borde la plate-forme, ils aperçoivent une drôle de forme entre les rochers, une dizaine de mètres en contrebas de la falaise. Le corps du conducteur, recroquevillé comme un fœtus. Savent-ils alors que le seul juge français coopérant à Djibouti a disparu depuis la veille au soir ? Elisabeth, sa femme, a donné l’alerte à 1h30 du matin, inquiète de ne pas revoir son mari parti la veille, à 15h pour son bureau, juste après la sieste.

Immédiatement, les gendarmes signalent leur découverte. Après avoir franchi un à-pic de quatre à cinq mètres, ils parcourent 17 mètres dans la pente. La victime est partiellement brûlée sur le haut du corps, au visage, au thorax, sur la face avant des cuisses, mais pas derrière. Un individu de « race blanche », d’environ 1,75m, la tête rejetée en arrière. Les lambeaux d’un tee-shirt et d’un slip, une seule sandale carbonisée. L’autre sandale gît quelques mètres plus haut. La plante des pieds est intacte.

Premières expertises tronquées

Le premier procès-verbal est laconique, pour ne pas dire lacunaire. Quatre pages, en tout et pour tout : un simple descriptif avec un schéma, des photos du corps et des lieux. Alertées, les autorités françaises ont dépêché un hélicoptère sur place. Le corps est transféré à l’hôpital Bouffard, l’établissement militaire des Forces françaises de Djibouti. Deux médecins militaires l’examinent, font des radiographies. Aucun d’eux n’est légiste. Aucun d’eux n’a le moindre mandat judiciaire pour accomplir ces actes. Aucune autopsie n’est réalisée. Pourtant, le verdict tombe : suicide.

Trois semaines plus tard, Elisabeth Borrel enterre son mari dans le cimetière de Frouzins, dans la banlieue de Toulouse. Elle n’a pas vu le corps, trop abîmé, lui ont soufflé des « amis » coopérants. Pas de corps, pas de radios (on ne les retrouvera jamais), un certificat de décès falsifié : le doute s’installe. Une enquête pour «recherche des causes de la mort » est ouverte par le parquet de Toulouse, et l’instruction confiée à Myriam Viargues. La juge mandate le docteur Alengrin et Daniel Van Schoendel, expert en incendie réputé, régulièrement sollicité par la Division nationale anti-terroriste.

Surchargés, les deux experts ne réalisent l’exhumation et l’autopsie qu’au mois de février 1996. Leur rapport n’est pas formel, mais plusieurs éléments rendent les experts sceptiques sur la thèse du suicide : les ongles sont carbonisés, les traces de brûlures aussi ne correspondent pas au scénario d’un Bernard Borrel s’aspergeant d’essence. Et puis les objets retrouvés autour du corps sont dispersés, hors de la trajectoire de la chute qu’il est censé avoir suivi. Un bidon d’essence, un briquet, les sandales et sa montre. Enfin, autour du cadavre, il n’y a pas trace du « rayonnement thermique » qu’entraîne normalement une aussi forte combustion. Enfin, les experts ne sont pas formels, parce qu’ils n’ont même pas eu l’occasion de se rendre sur place. Djibouti n’a jamais répondu à la commission rogatoire internationale de la juge d’instruction. Néanmoins, le doute est réel.

Elisabeth Borrel a une autre lecture. Elle est désormais persuadée que le suicide est impossible. Fin 1997, elle mandate une expertise privée confiée au professeur Lazarini, expert près de la Cour de la cassation, une sommité de la médecine légale. Au vu du dossier, où il constate l’absence de traces de fumée et de suie dans les bronches, il invite les juges à « rejeter la notion de carbonisation s’étant produite du vivant du sujet». En clair, il écarte la thèse du suicide par immolation. A ce moment-là, l’instruction passe entre les mains de deux juges parisiens, Marie-Paule Moracchini et Roger Le Loire. Une nouvelle expertise est alors confiée au docteur Dominique Lecomte, directrice de l’Institut médico-légal (IML) de Paris.

L’expertise est biaisée dès l’origine, puisque la juge d’instruction demande à l’expert de vérifier si le « scénario du suicide est compatible » avec la scène et non de déterminer les causes de la mort. Au deuxième déplacement des juges à Djibouti, en mars 2000, une caméra vidéo enregistre la reconstitution des faits. Elle a lieu de jour, alors que les faits se sont déroulés la nuit. Avec un harnais et une corde, l’expert en médecine légale retrace, avec difficulté, le parcours supposé du juge. La descente d’un à-pic de cinq mètres, puis l’embrasement et la course folle dans une pente hérissée de rocs et de buissons épineux… A trois reprises, le docteur Lecomte effectue le trajet. Elle tombe, se relève, glisse et se couche en fœtus entre les rochers. Une étrange reconstitution à laquelle participe aussi, pieds nus, le procureur adjoint Jean-Claude Dauvel, pour démontrer que la victime a pu parcourir ce chemin escarpé sans se blesser. L’expert de l’IML conclut au suicide. Problème : plusieurs éléments des expertises précédentes contredisent ce scénario et l’ensemble de la reconstitution s’est déroulée sans les avocats d’Elisabeth Borrel.

L’intervention d’un ou plusieurs tiers signe l’assassinat

Deux ans plus tard, le juge Jean-Baptiste Parlos mandate un collège international d’experts pour tenter d’y voir clair. Nouvelle exhumation du corps, nouvelle autopsie, nouveaux prélèvements : tous les moyens sont mis en œuvre. Le résultat est stupéfiant. D’abord, l’examen du squelette permet de découvrir deux fractures, « deux lésions osseuses vraisemblablement péri mortem (Ndlr : autour de la mort, juste avant ou juste après) », précise l’expertise anthropologique du professeur Gérald Quatrehomme. L’une se situe dans la région pariétale droite (la tempe) et l’autre au cubitus (os de l’avant-bras) gauche. Leur interprétation est la suivante, la première fracture sur le crâne est le résultat d’un « coup direct », la seconde au bras fait plutôt penser à une « une lésion de défense. » Comment expliquer que tous les médecins et experts ayant examiné le corps n’aient pas vu ces lésions ? Mystère… Mais ce n’est pas pas tout. L’équipe va débusquer d’autres anomalies. Agnès Guironnet et Danielle Denis, du laboratoire de police scientifique de Lyon, identifient, en plus du supercarburant qui a servi à carboniser le haut du corps, des traces « d’hydrocarbures en quantité plus importante », du type de celle que l’on trouve « dans des solvants de peinture, d’insecticide, de polish ainsi que dans des pétroles lampants ». Or, les gendarmes de la prévôté n’ont découvert dans les rochers qu’un seul bidon d’essence. L’existence d’un deuxième produit inflammable signe la présence d’un tiers et la mise en scène de la mort de Bernard Borrel. Mise en scène aux multiples aspects. Dans les scellés, les enquêteurs ont indiqué la présence de « cannabinol sur des mouchoirs en papier, de fragments de chanvre à l’intérieur des poches du short ». Autrement dit, Bernard Borrel était sans doute drogué au moment de passer à l’acte. Or, l’analyse toxycologique du docteur Gilbert Pépin sur les cheveux de Bernard Borrel est très précise : « la recherche de cannabinoïdes et d’amphétaminiques s’est avérée négative». Les assassins ont donc voulu faire croire à un macabre rituel suicidaire.

En conclusion, le collège d’experts avance prudemment sur la cause du décès : « on peut raisonnablement s’interroger sur l’existence d’un traumatisme crânien à l’origine de la mort.(…) consécutif à un coup porté par un instrument contondant ou contondant et tranchant ». L’arme du crime n’est pas identifiée, mais elle existe. Enfin, ils précisent : « l’hypothèse d’un décès dû à des brûlures secondaires à une aspersion par un ou plusieurs liquides inflammables peut être définitivement écartée». Une phrase essentielle, puisqu’elle met fin au mythe de la version officielle. Depuis deux ans, la justice française sait que l’affaire Borrel est d’abord l’histoire d’un suicide impossible.

Article publié le 27/04/2005