30/07/05 (B309) Nous vivons, de nos jours, le triomphe de l’hymne à la démocratie. (Lecteur)

Tout au moins, dans les idées, dans les intentions. Mais, la pratique démocratique,
reste, elle, à conquérir. Dans cette marche en avant vers la réalisation de
la liberté, de l’État de droit, d’alternance politique non violente, de
bonne gouvernance, de justice sociale, de solidarité nationale, que nous
sommes, de plus en plus nombreux à vouloir, en Afrique en général et à
Djibouti en particulier, il est bien, il est même recommandé, des politiques
que nous sommes, d’éclairer les populations, d’éclairer le peuple souverain,
sur nos démarches, afin de rendre lisibles et visibles nos actions.

Le tout étant materné dans une stratégie qui concourt à la crédibilité du combat
politique.

Il n’est pas contestable que le peuple Djiboutiens, sur les 23  000 km2 du
territoire national, survit. Pour se faire soigner, il faut avoir l’argent,
sinon, on crève.

Combien des compatriotes malades meurent  faute de soin,
transportés d’urgence, dans la nuit, à l’hôpital, n’ont pu voir le jour se
lever alors qu’une personne venue de somalie(Hargeisa), parce qu’il est de
la famille de KADRA(épouse de IOG), soit transporter avec un avion privé
sous la charge de l’état. 

Est-il possible de proposer, aux djiboutiens, une
alternative à la situation actuelle ?

En d’autres termes, est-il possible de
faire une offre politique au peuple djiboutiens tout entier ?

Ma réponse est
oui. Mais qui, dans un pays à la  recherche de la démocratie, face à un
pouvoir établi, reconnu au niveau international, peut faire une offre
politique digne, circonstanciée et rassembleur, sinon qu’une opposition
organisée, unifiée et crédible ?

Eclairer les populations, éclairer le peuple souverain

Depuis 1999, l’opposition djiboutienne, notamment celle extérieure, ne
répond pas totalement à ces exigences. Et ce, malgré de multiples tentatives
de regroupement. Les uns et les autres jouent leur partition en rangs
dispersés. Là où l’unité donnerait plus de relief aux actions ; là où
l’unité rendrait lisible son offre politique au peuple djiboutienne ; là où
l’unité marquerait sa visibilité, signant ainsi sa présence et travaillant
ainsi à sa crédibilité.

Ce qui pousserait la communauté internationale d’en
tenir compte.

La démocratie n’est pas un vain mot. Elle a un contenu. Et, ce contenu a des
repères universels que nous pouvons toujours dorloter à la sauce
djiboutienne, mais il n’en reste pas moins que c’est la démocratie. Elle a
besoin, à la fois, d’un pouvoir et d’une opposition respectable parce que
tout pouvoir a besoin d’un contre pouvoir dans l’intérêt des populations.

Je
peux dire que certains partis politique ont, à compter de ce jour, la lourde
responsabilité de conduire une opposition que nous souhaitons constructive
afin que notre démocratie soit renforcée et que notre pays tienne de plein
droit sa place dans le concert des nations libres et démocratiques. C’est
dans le respect de la différence et le libre exercice d’une opposition
responsable que nous pourrons enraciner durablement la culture démocratique
dans notre pays ». Cette « lourde responsabilité » de l’opposition
s’accompagne, inéluctablement, de la « lourde responsabilité » du pouvoir,
c’est-à-dire de IOG, qui, ne doit pas tenir, systématiquement, pour rien,
tout ce que l’opposition dit.

On ne peut pas « enraciner durablement la
culture démocratique » sans un respect de la constitution, et sans une
alternance politique pacifique.

Et pour l’opposition, il ne peut avoir d’alternance politique, dans une
démocratie ou en vue d’une démocratie effective et vivante, sans une offre
politique faite aux Djiboutiens, sans une plate-forme programmatique, sans
un projet alternatif. Ce n’est pas parce qu’on critique, violemment, l’homme
qui vit avec la femme que l’on convoite, parce qu’on est épris d’elle et
parce qu’on l’aime, que cette femme acceptera de quitter son homme et de
vivre avec vous ; même si son homme la brutalise ; même si son homme ne
s’occupe pas d’elle.

Il vous faut la séduire ; il vous faut la conquérir ;
il vous faut lui démontrer qu’avec vous, sa vie sera meilleure. Mais pour la
séduire, on s’adresse plutôt à elle, et non pas, systématiquement, à l’homme
qui la fait souffrir.

Le monde change, les peuples aussi. Nous sommes au 21ème siècle. Et l’Union
africaine(AU) et la Communauté internationale, viennent de signifier au
pouvoir djiboutien que la politique doit désormais se faire avec une
certaine éthique.  IOG pendant 15 ans, n’ont pas eu d’autres projets
politiques que d’écraser les candidats crédibles au sein des opposants
djiboutiens.

Par exemple, des candidats de  l’opposition ont été obligés d’aller aux
élections avec la règle et procédure mise en place par IOG parce qu’ils
étaient des démocrates. Qui ne souvient pas le candidat Moussa Ahmed, un
homme très pacifique. Cet homme de paix n’a pas voulu répondre à la
provocation et l’intimidation qu’il a été victime. C’est homme a su éviter
l’affrontement au sein de la famille djiboutienne. Il a même perdu son fils
adoptif lors de l’assaut de police chez lui. 

Qui ne souvient pas, le grand
leader Ahmed Dini, c’est homme à qui  nous devons réellement la paix au sein
de la famille djiboutien. Les leaders de l’opposions (Ahmed Dini, DAF…) se
sont présenté avec un esprit d’ouverture et de paix(parce qu’il croyaient à
leur peuple, à la démocratie,  et à la paix). Face à eux, il y avait des
hommes qui utilisaient la force et l’intimidation. Lors de la dernière
élection, l’opposition n’a pas voulu cautionner à une élection ou le
candidat de RPP était élu d’avance.  

Par conséquent, je voudrai rappeler à IOG que nous ne voulons pas une autre
guerre qui peut nous ramener 20 ans en arrière. Pourtant, Il n’est pas trop
tard,  IOG a une chance de se rattraper lors de l’élection législative
prochaine. Cette dernière chance est de corriger les erreurs commis et ainsi
sauver la famille djiboutienne. 

Les prémices d’une fin de dictature
analogue à celle du régime somalien de Siad Barreh sont désormais visibles
sur le sol djiboutien
. Le peuple djiboutien en est grandement conscient. Il
suit de près la gravité de la situation.  Par conséquent, comme dit le
proverbe:  »un homme avertit faut deux ». IOG doit éviter la ligne du
malheureux  président de somalie, qui n’a pas su éviter à sa propre famille
l’humiliation et les déshonneurs qu’ils sont  vécus  après sa mort. 
Par exemple, la femme de l’ancien président de somalie est morte comme une
inconnue(une leçon pour Kadra). 

Ceux qui  profitent du système doivent
savoir qu’ils doivent payer un jour. 

Avant qu’il soit trop tard, IOG doit
s’éloigner les mauvais conseils de sa femme car elle a pris goût au pouvoir
et elle est en train de l’éloigner de la réalité.
Lors de la prochaine élection législative,  IOG doit faire un geste envers
l’opposition  c’est sera la seule chance de permettre à notre pays de
repartir dans le bonne sens. Ce sera la seule chance de travailler avec
crédibilité et d’avoir l’oreille et l’appui d’une communauté africaine et
internationale, de plus en plus, avide – c’est une bonne chose – de liberté,
de démocratie, de respect de la constitution, de bonne gouvernance, de
respect de droits de l’Homme, d’amélioration des conditions de vie et de
développement.
Monsieur le président,  c’est au nom du retour à l’ordre constitutionnel que
vous pouvez convaincre la communauté djiboutienne à participer  au
développement de notre pays.

Au lieu que votre femme organise une soirée qui
ne réunit que des femmes et des enfants, il faut mener une campagne
d’envergure nationale de réconciliation avec tous les acteurs de notre pays
avec des propositions concrètes afin de convaincre et de rallier la majorité
des Djiboutiens à une élection juste et démocratique.

Citoyen Djiboutien