04/12/05 (B327) LDDH : message en faveur des sans abris qui vivaient à Arhiba et qui ont été délogés injustement et par la force de leurs logements.


Le Président

MESSAGE URGENT
DE LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS (LDDH)
DU 4 DECEMBRE 2005
EN FAVEUR DES SANS ABRIS D’ARHIBA.

LA LDDH DENONCE LES CONTRE-VERITES OFFICIELLES
SUR LES GRAVES EVENEMENTS D’ARHIBA


« Le droit à la santé publique ne doit pas être sujette à la rentabilité financière, encore moins aux détournements des fonds et des biens publics. » (Nouvel adage du Mali).

Après avoir vainement tenté de travestir la réalité du drame survenu à Arhiba le 30 décembre dernier, le ministère de l’Intérieur a finalement admis une partie des faits au sujet de la répression meurtrière à l’encontre des habitants décasés d’Arhiba II.

Le deuxième communiqué de ce ministère en date du samedi 3 décembre 2005 ne reconnaît cependant que deux (2) personnes tuées et exprime les regrets officiels en forme de condoléances aux familles, tout en annonçant l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de ces incidents.

Devant un tel revirement (au langage hypocrite) du Pouvoir en place, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) rappelle tristement que le bilan ne fait que s’alourdir s’établissant désormais et provisoirement comme suit :
– sept (7) morts ;
– Huit (8) blessés graves ;
– Cinq (5) disparus.

D’ailleurs l’ensemble des Défenseurs des Droits de l’Homme a unanimement condamné de tels massacres barbares.

En outre la LDDH note avec une profonde frustration :

l’absence totale de toute assistance humanitaire ;

  • le manque d’un programme d’urgence pour la réhabilitation en faveur des milliers des sans abris d’Arhiba II qui vivent depuis le 23 novembre 2005 à ciel ouvert et sous un soleil de plomb.
  • La Ligue Djiboutienne réitère son Message urgent en faveur des sans abris d’Arhiba II ;

conformément à son Appel du 1er décembre dernier en faveur des enfants, femmes et vieillards et pour porter assistance et aide aux victimes des décasements à Arhiba II ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) attend du Ministre de l’Intérieur la communication du rapport d’enquête dés que possible afin de jauger la volonté politique contre l’impunité et dans ce cas soutenir et encourager le maintien de ce cap contre l’impunité ;

La Ligue Djiboutienne demande au Gouvernement de la République de Djibouti de mettre en œuvre rapidement les applications pratiques de certaines dispositions des articles 22 et 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1942 et de l’article 11 du Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels ratifié par l’Assemblée Nationale de la République de Djibouti ;

Les Défenseurs des Droits de l’Homme souhaitent enfin un plus grand respect des Droits à la Dignité de la Personne humaine et la fin totale des répressions sanglantes de nature génocidaire dans notre pays.

« La Paix est notre bien commun le plus précieux »
(Comme aurait dit un haut responsable politique)

Pour mémoire
Note d’Information sur l’Appel de la LDDH du 1er décembre 2005
Communiqué conjoint FIDH et LDDH du 2 décembre 2005

M. NOEL ABDI Jean-Paul