24/03/06 (B343-A) Mobilisation en faveur de la famille d’Abdoulkader Mohamed Guidar, victime d’un refus de Droit d’Asile et sous la menace d’une reconduite dans son pays où il risque de nouveau la prison et la torture. (Communiqué de l’Association des Parents d’élèves de Ferdinand Buisson à Brest)

SOUTIEN BRESTOIS A LA FAMILLE ABDOULKADER

Soutien de la députée Patricia ADAM, des associations brestoises, ainsi que Noël Mamère, le maire de Brest, les élus communistes et citoyens de Brest, les élus socialistes de Brest.

Demain, samedi 25 mars, les parents d’élève de l’école Buisson manifesteront à la sortie de l’école, FR3 et TF1 et la presse locale sont invités, en soutien à la famille ABDOULKADER.

Le mercredi 29 mars, une grande mobilisation avec les élus, les associations aura lieu à la MPT du quartier de Lambézellec à Brest pour faire signer la pétition ci-dessous et pour une conférence de presse.

_____________________Texte de la pétition
à adresser d’urgence au Préfet du Finistère :


Monsieur le Préfet,

Depuis 2002, la famille Abdoulkader réside en France. Elle a dû fuir Djibouti, leur pays d’origine, pour échapper aux persécutions dont elle faisait l’objet (emprisonnement et torture).

Mr Adboulkader, enseignant dans le primaire et membre d’un syndicat enseignant (tous les syndicalistes ont été soumis à diverses pressions, emprisonnements arbitraires et menaces sur les familles) a été arrêté en 1998 et emprisonné pendant 20 jours durant lesquels il a été gravement torturé. Il s’est tout d’abord réfugié en Ethiopie pendant 5 ans avant de rejoindre en 2003 son épouse exilée à Brest depuis 2002, pour échapper elle aussi à la répression dont elle était victime. Présidente de l’Association Matidifu pour le respect des droits des femmes (action non autorisée par le pouvoir public) Mme Abdoulkader a été également incarcérée et torturée à diverses reprises.

Ce couple a fait une demande d’asile politique auprès de l’Etat français, demande qui lui a été refusée par la Commission des recours des réfugiés le 2 mars 2006. Depuis le 9 mars dernier, Mr et Mme Abdelkader ont été informés de leur reconduite à la frontière d’ici le 9 avril prochain. Compte tenu des informations précitées et de la situation inchangée à Djibouti, un retour dans leur pays d’origine leur ferait encourir de graves risques pour leur sécurité.

Cette famille participe activement à la vie sociale et scolaire du quartier. Elle compte 5 enfants âgés de 3, 5 7, 8 et 11 ans, tous scolarisés à l’école maternelle et primaire de Ferdinand Buisson. Cette scolarité leur a permis de construire de bonnes relations tant auprès des enfants que des parents élèves. Toute la famille démontre une volonté de réussite et d’insertion dans la société française. Aussi, une interruption scolaire brutale irait à l’encontre des dispositions issues de l’article 3-1 de la Convention internationale des droits de l’enfant qui situple que « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait d’institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ».

Pour l’ensemble de ces raisons, nous vous demandons, Monsieur le Préfet, pour Mr et Mme Abdoulkader dont le cas suscite une vive émotion au sein de l’école et du quartier de Lambézellec comme en témoignent les pétitions ci-jointes, l’annulation de l’arrêté de reconduite à la frontière du 2 mars 2006.

 

Association des Parents d’élèves
de Ferdinand Buisson,
Brest