27/07/09 (B509)  16 ème anniversaire de l’installation des premiers réfugiés djiboutiens en Ethiopie. (2 lettres adressées à l’ARDHD)

27/07/09 (B509)  16 ème anniversaire de l’installation des premiers réfugiés djiboutiens en Ethiopie. (2 lettres adressées à l’ARDHD)

________________________ 2 – Comité des réfugiés

Le comite des réfugies djiboutiens

Addis Ababa,le27juillet 09

A M. Jean-Loup SCHAAL
Président de ARDHD

Objet : Lettre de remerciements

Monsieur,

Nous, au nom du Comité des réfugies djiboutiens en Ethiopie, nous vous adressons par cette lettre nos plus vifs remerciements pour votre soutien et votre solidarité à nos côtés. En cette occasion, nous vous manifestons en notre nom et en celui de nos compatriotes, notre reconnaissance pour les efforts inlassables et désintéréssés que vous engagez en faveur de la défense de nos droits et pour la solidarité que vous ne cessez d’afficher à nos côtés depuis 2007.

Ensuite, notre remerciement va aussi plus particulierement envers votre ami Omar Gabasse qui est aussi le nôtre et qui ne cesse de penser, de se préoccuper et de se dépenser personnellement, le jour comme la nuit, pour améliorer le sort de ses frères restés en Ethiopie.

Enfin, nous voulons remercier tous les membres de la diaspora qui se sont mobilisés à vos côtés pour nous manifester leur soutien et leur solidarité dans le combat que vous menez en faveur du respect de nos droits.

Ceci dit nous demandons aux hommes et aux femmes de bonne volonté soucieux de nous épauler, de se joindre à vous et à Omar Gabasse pour nous soutenir dans la quête de nos droits. Nous sommes satisfaist de tout ce vous faites pour nous.

Milles mercis pour les efforts que vous consacrez en faveur de notre soutien.

Alors comme vous n’êtes pas sans le savoir, nous aimerions vous affirmer que l’ensemble des réfugies djiboutiens vous manifestent leur sentiment de reconnaissance par le biais de leur comité pour votre engagement à leur côté en vue de faire aboutir leurs revendication. Que le UNHCR tiennent les promesses qu’il nous a fait.

Grand Merci a toutes et a tous par votre intermédiaire en vous souhaitant le succès dans le reste de vos combats pour respects de droits des sans-voies .

En vous remerciant encore une fois pour votre engagement a nos cotes, veuillez croire, M. Jean-Loup Schaal, à l’assurance de notre haute considération.

Signé : Comite des réfugies
Djiboutiens en Ethiopie

______________________________ 1 – Réfugié au Danemark

Je suis un ancien réfugié djiboutien d’Addis, réinstallé au Danemark, depuis 2002, juste 8 mois après Omar Gabasse.

Je sais trés bien que la situation est intenable pour nos frères et nos soeurs restés à Addis.

Je garde le contact avec mes amis restés à Addis.

Au moment où je vous écris, je peux affirmer que c’est grâce à vous M. JeanLoup Schaal et à votre équipe, que leurs souffrance et la privation systématique de leurs droit fondamentaux ne sont point tombés aux oubliettes, comme l’aurait souhaité et programmé l’ARRA. .

Grâce aux efforts de l’ARDHD, l »espoir est revenu au sein de la communauté !!!

Vos efforts et votre engagement pour la Justice et pour les droits des djiboutiens opprimés depuis 32 ans sont dans les bouches de tous les jeunes de tout notre. Même au fin fond des nos petits villages du pays, on parle de vous..

Nous, les réfugiés djiboutiens qui ont eu la chance de bénéficier des conditions de réinstallation, nous ne sommes pas nombreux au Danemark. Mais tous sans exception, nous vous remercions de tout notre coeur pour vos efforts. On sera toujours avec vous et avec Omar Gabasse.

La justice vaincra sur l’oppression.

Cordialement,

Kassim Halloyta

06/08/06 (B362) La famille Guidar vient de recevoir ses papiers et pourra rester en France.

Nous venons d’apprendre que la famille Guidar avait obtenue sa régularisation et qu’elle pourrait rester unie en France. La menace d’expulsion qui pesait sur sa tête est défintivement levée et nous remercions les autorités françaises et en particulier la Préfecture.

Nous tenons à féliciter cette famille et en particulier Mohamed Guidar pour sa persévérance et pour sa résistance à tous les stress qui lui ont été imposés. Bravo !

19/04/06 (B346-B) ALERTE pour empêcher l’expulsion de la famille d’Abdoulkader Guidar (Dernières infos / Extraits du blog de l’amicale Buisson qui soutient le combat de cette famille)

15 avril à la sous Préfecture

Comme annoncé précédemment, une délégation a été reçue par les services de la sous préfecture, et nous avons pu leur exposer notre point de vue:

L’ASSOCIATION DES PARENTS D’ELEVES DE L’ECOLE F.BUISSON SE MOBILISE ET MOBILISE POUR SOUTENIR LA FAMILLE ABDOULKADER CAR….

Leur retour à Djibouti ne peut être envisagé car il pourrait être catastrophique pour toute la famille:

  • Compte tenu des antécédents du couple
  • De plus, à l’heure actuelle, des syndicalistes sont encore emprisonnés (quatre leaders syndicaux dernièrement) et le 4 avril dernier,on a pu assister à l’arrestation et l »expulsion par les autorités djiboutiennes d’un diplomate de l’Organisation Internationale de Travail (agence dépendant de l’ONU) mandaté pour examiner la situation des syndicalistes dans le pays.

Ils sont présents sur le sol français depuis trois ans et demi:

  • Ce qui correspond à une longue attente pour ces parents dans leurs démarches de régularisation.
  • Ce qui correspond aussi à une vie qui s’est établie en France, notamment pour leurs cinq enfants âgés de 3, 5, 7, 9 et 11 ans.

Ils font preuve d’une bonne intégration dans l’école et dans le quartier:

  • Monsieur Abdoulkader s’investit dans la vie scolaire, participant aux kermesses annuelles organisées par l’école ainsi qu’à l’aide aux devoirs jusqu’à la fin de l’année dernière ( jusqu’à l’entrée au CP de son troisième enfant).
  • Monsieur Abdoulkader fait aussi partie du Comité d’Administration de la Maison de Quartier de Lambézellec.Une rupture du suivi médical de leur deuxième enfant, Boria, âgée de 9 ans, s’avérerait fort préjudiciable pour sa santé:
  • Du fait d’un "vécu traumatique intense" lié à l’histoire de sa famille à Djibouti (incarcération des deux parents, séparation du père en exil en Ethiopie durant cinq années…), depuis près de deux ans (23/04/2004), Boria bénéficie de soins psychothérapiques réguliers au C.M.P.P Jean Charcot.

Selon le médecin qui la suit, le Dr Darras, "le suivi engagé doit impérativement se poursuivre" car "un arrêt brutal remettrait gravement en cause son développement psychique ultérieur".

POUR TOUTES CES RAISONS:

L’Association des Parents d’Elèves de l’école Ferdinand Buisson, et tous ceux qui la soutiennent, demandent aux autorités compétentes de bien vouloir reconsidérer, à titre exceptionnel et humanitaire, leur position vis à vis de cette famille qui, pour nous, doit rester en France.

Nous souhaiterions aussi plus de précisions de la part de ces mêmes autorités sur leur prise en compte du dossier pour le bien-être des parents et de enfants de l’école….

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13 avril
surprise !!!

Hier nous nous sommes rendus à la préfecture à Quimper pour tenter d’obtenir des réponses, et exposer nos demandes….

Peine perdue, on a juste pris nos pétitions et promis un rendez-vous dans les prochains jours…

Mais ce soir, surprise : la sous préfecture nous joint au téléphone pour nous proposer une entrevue demain à 17 heures à Brest…

Bien sûr , nous y serons…

Avec des demandes bien précises, des questions aussi… il y a plusieurs points sur lesquels on aimerait se faire entendre, à savoir:

  • Le retour à Djibouti serait catastrophique pour les enfants, au moins autant que our leurs parents, ils sont là depuis trois ans, autant dire toute leur vie… L’un d’entre eux n’a d’ailleurs connu que le sol Français!
  • L’un des enfants a besoin d’un suivi médical précis, une interruption du traitement en cours lui serait gravement préjudiciable.
  • La famille est vraiment investie dans la vie de l’école, ainsi que dans celle du quartier… la famille Abdoulkader participe à l’Amicale Laïque, la Maison de quartier, l’aide aux devoirs après l’école….

C’est donc une intégration réussie!

Pour toutes ces raisons nous demandons à ce que la famille Abdoulkader puisse rester en France comme elle en exprime le désir, et c’est ce que nous allons exposer demain à la sous préfecture.

Vous êtes tous conviés à vous y rendre également, pour montrer votre soutien !

Plus il y aura de monde devant les bâtiments de la sous préfecture demain soir, plus les paroles de la délégation reçue auront de chances d’être entendues.

Le goûter de samedi reste toujours bien sûr d’actualité, d’autant plus que nous aurons à répercuter à tout le monde ce qui aura été dit la veille…

Il faudra aussi sans doute prendre des décisions quant à la suite des événements et des actions à conduire…
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12 avril à la préfecture…

Nous nous sommes rendus à la préfecture aujourd’hui, puisque personne ne voulait nous recevoir, on y est allé un peu au culot! on les avait prévenus tout de même…

Et on a été reçu, relativement rapidement, par Monsieur Rannou, chargé du service des étrangers à la préfecture.

Visiblement il connaissait le dossier, c’est déjà ça.

Mais il ne nous a pas appris grand chose de nouveau….

Nous devrions avoir un rendez vous "prochainement", c’est vague….

Le courrier nous fixant ce rendez vous devrait nous parvenir pour la semaine prochaine… Et nous serions reçus alors par le chef de cabinet ou le directeur du service concerné…

Tout ceci au conditionnel, et rien d’écrit bien sûr…

Monsieur Rannou nous a également assuré que d’ici là , la famille Abdoulkader n’a rien à craindre…. Mais toujours oralement bien évidemment

Alors que doit-on croire ? Doit-on se sentir pleinement rassuré, et attendre sereinement le courrier ?

Mais ça on l’a déjà fait la semaine dernière… non?

Subsiste un doute, un gros doute… la peur que les choses traînent en longueur, que la mobilisation ne s’essouffle… la crainte que les services administatifs, bien rompus à tout cela, ne nous fassent juste patienter en attendant qu’il soit trop tard pour pouvoir agir….

Pour ne pas tomber dans le piège de l’attente, il faut continuer à se mobiliser, se rencontrer, échanger et prévoir….

Pour cela, avant une action de plus grande envergure, nous nous préparons à un TROISIEME goûter, (et oui déjà!) samedi 15 avril toujours à 16 heures, toujours à la Rotonde….
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12/04/06 (B345-B) Affaire des menaces de reconduite à la frontière de la famille Guidar (Extrait du blog de l’amicale Buisson)

Selon les informations qui sont publiées sur le blog de l’amicale Buisson http://spaces.msn.com/amicalebuisson/, qui a été initié pour venir en soutien à cette famille menacée injustement d’expulsion, il semble que la Préfecture du Finistère fasse la sourde oreille et n’ait pas envoyé la lettre "d’invitation" qui avait été promise au cours d’un entretien téléphonique.

Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons une telle situation … Les services de la Préfecture promettent des réponses positives par téléphone, afin de tenter de calmer les comités de soutien et derrière il ne se passe rien. Les engagements ne sont pas tenus, en espérant que l’opinion se fatigue et se détourne du problème.

En l’espèce, il semble que la motivation du Comité de soutien brestois à cette famille soit intacte et même renforcée par l’attitude "courageuse" du Préfet. Le comité annonce qu’il a décidé de se rendre à la Préfecture aujourd’hui et que les services ont été prévenus.

Le Comité de soutien appelle tous ceux qui le peuvent à se retrouver ce mercredi 12 avril à 13h30 devant l’Ecole Ferdinand Buisson, pour partir vers Quimper et exiger d’être reçu par le Préfet pour exposer le cas de cette famille qui risque la torture et la mort, si la décision d’expulsion n’est pas abrogée par la Préfecture.

07/04/06 (B345-A) Expulsion de la famille d’Aboulkader Guidar. La mobilisation ne faiblit pas. Un nouveau goûter d’information est organisé à Brest ce samedi 8 avril 2006

Lien avec le blog du comité de soutien : http://spaces.msn.com/amicalebuisson/

Envoyer votre soutien personnel à la famille : familleabdoulkader@hotmail.fr 

___________________________ Message du Comité de soutien

Samedi 8 avril :
un nouveau goûter sera organisé à la Rotonde, vers 16 heures…

La présence de tous est importante, samedi étant en effet la date butoir donnée par la préfecture…

Nous verrons alors la suite à donner à notre action…

06/04/06 (B344-B) Lu sur le site d’Amnesty / Français : la différence entre un demandeur d’asile et un réfugié. (Un article complet et fort bien documenté, qui intéressera de nombreux djiboutiens)

Lien avec Amnesty : http://www.amnesty.asso.fr/

Le terme « demandeur d’asile » désigne la personne qui se trouve à la frontière d’un État ou sur son territoire et lui demande asile. Elle peut solliciter la reconnaissance de la qualité de réfugié ou la protection subsidiaire.

L’asile est la protection qu’accorde un Etat à une personne en l’admettant sur son territoire pour lui permettre d’échapper aux risques auxquels elle est exposée dans son pays d’origine. La Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés est le premier grand texte international à prendre en compte le sort des réfugiés et à en donner la définition.

Elle ne crée pas un droit à l’asile.

Aucune de ses stipulations n’oblige un Etat à accorder l’asile à l’étranger qui le sollicite. L’obligation qu’elle lui impose est de ne pas refouler l’intéressé vers « les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté est menacée » (principe de non-refoulement, article 33).

L’article 1 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés définit le réfugié comme :

« (…) toute personne qui (…) craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays (…) ».

des clauses d’exclusion (art.1-F A à C) :

Ne peuvent bénéficier du statut de réfugié les personnes qui ont commis un crime contre la paix, un crime de guerre ou un crime contre l’humanité, un crime grave de droit commun en dehors du pays d’accueil ou qui se sont rendues coupables d’agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies.

des clauses de cessation (art. 1-C, 1 à 6) :

La qualité de réfugié est retirée, notamment, aux personnes qui se réclament de nouveau de la protection des autorités de leur pays d’origine et à celles originaires d’un pays où les circonstances leur ayant permis d’obtenir le statut de réfugié « ont cessé d’exister ».

Le gouvernement français a établi une liste de 10 pays pour lesquels il applique la clause de cessation. Ainsi lorqu’un demandeur d’asile est ressortissant d’un de ces pays, il est placé en procédure prioritaire.

D’après le guide des procédures du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et critères à appliquer pour déterminer le statut de réfugié (§ 28) :

« Une personne est réfugiée, au sens de la Convention de Genève, dès qu’elle satisfait aux critères énoncés dans la définition. Cette situation est nécessairement réalisée avant que le statut de réfugié ne soit formellement reconnu à l’intéressé. Par conséquent, la détermination du statut de réfugié n’a pas pour effet de conférer la qualité de réfugié, elle constate l’existence de cette qualité. Une personne ne devient pas réfugié parce qu’elle est reconnue comme telle, mais elle est reconnue comme telle parce qu’elle est réfugié. »

Etat des lieux du droit d’asile en France

L’asile est la protection qu’accorde un Etat à une personne en l’admettant sur son territoire pour lui permettre d’échapper aux risques auxquels elle est exposée dans son pays d’origine. La Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés est le premier grand texte international à prendre en compte le sort des réfugiés et à en donner la définition. Elle ne crée pas un droit à l’asile. Aucune de ses stipulations n’oblige un Etat à accorder l’asile à l’étranger qui le sollicite. L’obligation qu’elle lui impose est de ne pas refouler l’intéressé vers « les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté est menacée » (principe de non-refoulement, article 33).

En France, le nombre de demandes d’asile est passé progressivement de 25 000 dans les années 90 à plus de 50 000 dans les années 2000.

En 2003, lors des débats parlementaires sur le projet de loi asile, Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, a reconnu que « le dispositif est en crise », que « les associations et agents de l’Etat se découragent » ; il a mentionné « les centres d’accueil saturés  » et a confirmé que « les demandeurs d’asile vivent dans l’angoisse d’une longue attente et dans la précarité qui expose à toutes les dérives ».

04/04/06 (B344-B) Djibwatch a adressé un fax au Préfet du Finistère pour apporter son soutien à la famille d’Abdoulkader Mohamed Guidar.

Lien avec djibwatch : http://www.djibwatch.org/affart.aspx?id=270

Djibwatch
Association de défense des Droits de l’Homme.
P.O.BOX 653035
Merivale P.O
Nepean, Ontario
Canada, K2G 5Y3
Tel:(613)864-9031
Fax:(613)843-0898

Ottawa, le lundi 03 Avril 2006

Monsieur le Préfet, et cher Monsieur,

Nous venons d’être informés de la décision de refus d’accorder le droit d’asile, prise le 2 mars 2006 par la Commission de recours et qui a été signifiée le 9 mars 2006 à M. Abdoukalder Mohamed Guidar, réfugié djiboutien et habitant xxxxxxxxxx à 29000 Brest.

Nous nous permettons d’intervenir auprès de votre haute autorité pour solliciter une étude attentive de ce dossier, bien connu au sein de l’Association pour la Défense des Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD site https://www.ardhd.org).

En décembre 2004, nos amis et l’Association ARDHD, nous ont fait part de leur inquiétude concernant l’état de santé de M. Abdoukalder Mohamed Guidar. Il souffrait psychologiquement des suites des tortures qu’il avait subies pendant une vingtaine de jours dans son pays.
C’est à Tadjourah, que Guidar a été sauvagement torturé par des hommes dans le local de la Gendarmerie. En réalité, il s’agissait des membres de la sinistre police politique dénommée S.D.S.

Notre Association basée au Canada milite activement pour que les souffrances infligées à la population Djiboutienne soient reconnues et que les coupables soient poursuivis.

En mars 2002, Haroun un tortionnaire de renommée nationale a été expulsé du Canada. Cette expulsion a été rendue possible par la détermination de notre communauté à chasser les bourreaux.

Cette même communauté se bat pour que les victimes d’atrocités à Djibouti soient accueillies et traitées convenablement. Toutes les informations que nous avons reçues à propos de M. Guidar vont dans le même sens : Guidar a été victime de graves atrocités à Tadjourah (République de Djibouti).

Il n’est pas le seul et certains parmi nous ont aussi été les victimes de la répression qui sévit à Djibouti. Le renvoi de M. Guidar à Djibouti l’exposerait à endurer des souffrances comparables à celles qu’il a déjà subies, et probablement à être exécuté à terme.

C’est pourquoi, nous nous permettons de solliciter une nouvelle étude de son dossier et surtout l’acceptation de sa demande d’asile, car elle est tout à fait justifiée.

En vous remerciant d’avance de l’intérêt que vous porterez personnellement à ce dossier, car la vie d’un homme peut dépendre de votre décision, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet et Cher Monsieur, à l’assurance de notre haute considération.

Djibwatch
Omar Ali

04/04/06 (B344-B) LIBERATION / Torture: rappel à l’ordre européen (Sous la plume de Sylvie Briet) La France, en particulier, est montrée du doigt pour le mauvais accueil qu’elle réserve aux victimes de la torture.

Seules 0,5% des victimes ont accès à des soins
appropriés dans l’UE.

La torture, crime caché par excellence, laisse rarement des preuves. Et en Europe, seules 0,5% des victimes ont accès à des soins appropriés. Le réseau européen (1) des Centres de Soin pour les personnes victimes de la torture a lancé, vendredi, un appel aux Gouvernements à tenir leurs engagements internationaux :

«L’écart est énorme entre la capacité de traitement et les besoins. Nos systèmes de santé ne sont pas du tout adaptés pour ces personnes qui ne sont pas prises en charge comme elles le devraient», constate Hubert Prévot, président de l’association Primo-Levi.

Une directive européenne du 27 janvier 2003 le stipule pourtant: « Les États membres font en sorte que les personnes qui ont subi des tortures, des viols ou d’autres violences graves reçoivent le traitement que nécessitent les dommages causés par les actes en question.» Encore faut-il s’en donner les moyens. En France, le centre Primo-Levi est débordé.

« Nous accueillons des personnes fragilisées qui vivent dans le souvenir de la confrontation avec la mort, avec un sentiment de honte, de culpabilité note Sibel Agrali, qui dirige le centre. Elles ont peur qu‘on ne les croie pas. Contrairement à une idée reçue, la torture n’est pas une pratique qui fait parler. Les traumatismes sont aggravés par le mauvais accueil qui est réservé aux demandeurs d’asile, notamment en France ».

Selon les estimations près de 2 millions de victimes de torture vivent en Europe. Parmi elles. 600.000 ont été victimes de régimes passés (communiste, nazi, franquiste…). 900.000 sont arrivées suite aux conflits des Balkans, de Tchétchénie ou de Turquie. Et près de 400.000 viennent du reste du monde.

« Les conséquences sont extrêmement difficiles à estimer », selon Éric Sottas, directeur de I’OMCT, Organisation Mondiale Contre la Torture, qui cite  » le cas d’un rescapé du nazisme de 96 ans, récemment blessé en tombant suite à un cauchemar dans lequel les nazis venaient l’arrêter».

La tendance actuelle, liée au 11 septembre, l’inquiète: «Le tabou de la torture semble remis en cause. On distille l’idée qu‘il vaut mieux faire souffrir quelques-uns et éviter de nombreux morts. ».

SYLVIE BRIET

(1) Le réseau européen créé en 2003 regroupe une centaine de Centres de soins dans les pays membres.