22/04/06 (B347-A) LDDH / Diffusion d’information sur la situation des journalistes et des défenseurs des D.H., dans plusieurs pays : Tunisie, Népal, Somalie et RDC.

1 – Tunisie (OMCT / FIDH) :

DIFFUSION D’INFORMATION
DU 21 AVRIL 2006

SUR LA SITUATION INADMISSIBLE EN TUNISIE

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains reste inquiète, sur la situation
des Défenseurs des Droits de l’Homme en Tunisie et de l’acharnement
inadmissible des Autorités Tunisiennes contre la Ligue Tunisienne des Droits
de l’Homme (LTDH), et dénonce « la tentative d’instrumentalisation de
l’appareil judiciaire par les autorités tunisiennes », 

NOEL ABDI Jean-Paul

 

L’OBSERVATOIRE
Pour la Protection des Défenseurs des Droits de l ‘Homme
THE OBSERVATORY

for the Protection of
Human Rights Defenders

EL OBSERVATORIO

para la Protección de los
Defensores de Derechos Humanos

Communiqué Tunisie

L’asphyxie programmée de la LTDH : les autorités à l’oeuvre pour empêcher la
tenue du 6ème Congrès national de ‘organisation

Paris -Genève, le 18 avril 2006.

La Fédération internationale des ligues des
droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture
(OMCT), dans le cadre de leur programme conjoint, l’Observatoire pour la
protection des défenseurs des droits de l’Homme, font part de leur
exaspération à l’égard des nouveaux actes de harcèlement visant la Ligue
tunisienne des droits de l’Homme (LTDH).

En effet, le 15 avril 2006, les membres des comités de section du Grand
Tunis et du Nord de la LTDH ont été violemment empêchés par les forces de
l’ordre de se rendre aux bureaux de l’organisation à El Omrane, où devait se
tenir une réunion préparatoire au  6ème Congrès national de la LTDH, prévu
les 27 et 28 mai 2006.

L’Observatoire rappelle que depuis août 2005, la LTDH doit faire face à des
actes de harcèlement récurrents qui visent à empêcher la tenue de ce Congrès
national (Voir Rapport annuel 2005 de l ‘Observatoire).

Ainsi, en septembre 2005, 22 personnes alléguant de leur appartenance à la
LTDH, mais connues pour être affiliées au Rassemblement constitutionnel
démocratique (RCD, parti a pouvoir), avaient obtenu en référé la suspension
du Congrès et de tous les travaux préparatoires à la tenue de cet événement,
jusqu’à ce qu’une décision définitive soit rendue sur le fond. Après de
multiples reports, la prochaine audience dans cette affaire devrait se tenir
le 6 mai 2006.

En autre, le 14 avril 2006, la LTDH a été oralement sommée par le
responsable de la police du secteur d ‘El Omrane de ne pas tenir cette
réunion. Le même jour, les 20 autres plaignants ont informé la LTDH qu’ils
intentaient une seconde procédure sur le fond, identique à la première, pour
obtenir l’annulation de la convocation du Comité directeur pour la tenue du
Congrès de la LTDH, ainsi que de tous les travaux préparatoires afférents.

L’Observatoire exprime sa plus vive préoccupation à l’égard de ces actes de
harcèlement, qui illustrent une nouvelle fois les graves entraves posées à
la liberté d’association et de réunion en Tunisie et les actes de
harcèlement constants dont font l’objet les défenseurs des droits de l
‘Homme tunisiens, en particulier la LTDH.

L’Observatoire condamne fermement cette nouvelle tentative
d’instrumentalisation de l’appareil judiciaire par les autorités
tunisiennes, et rappelle que la Tunisie est tenue de se conformer aux
obligations internationales en matière de droits de l’Homme, en particulier
le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel elle
est partie, et la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée le 9 décembre 1998 par l’Assemblée générale des Nations
Unies, notamment son article 1 qui prévoit que «chacun a le
droit,individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la
protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés
fondamentales aux niveaux national et international » et, à cette fin, « de
se réunir et de se rassembler pacifiquement » (article 5b).

Contact presse :

FIDH : Karine Appy +33 1 43 55 25 18

OMCT : Anne-Laurence Lacroix :+41 22 809 49 39

Fédération Internationale des Ligues des Droits de

l ‘Homme

17, Passage de la Main d ‘Or

75 011 Paris, France

Organisation Mondiale Contre la Torture

Case postale 21 -8 r e d Vie x-Billard

1211 Genève 8, Suisse

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2 – NEPAL (FIDH)

DIFFUSION D’INFORMATION DU 21 AVRIL 2006

SUR LA SITUATION  INTOLERABLE AU NEPAL



La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) reste profondément inquiète
et exprime aussi ses plus vives préoccupations concernant l’escalade de la
répression à l’encontre des manifestations pour la démocratie par les forces
de sécurité et les forces armées népalaises.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant à la Communauté Internationale et demande de conjuguer leurs efforts afin de mettre fin aux massacres qui se déroulent au Népal, et d’engager des poursuites contre les auteurs de ces massacres.

Elle lance un Appel au Gouvernement népalais pour qu’il arrête immédiatement cette répression brutale, et garantir les droits fondamentaux pour tous, incluant le droit à la vie, à l’intégrité physique et mentale, à ne pas être arbitrairement privé de sa liberté, et aux libertés d’opinion, d’expression, d’association et de réunion.

M. NOEL ABDI Jean-Paul

Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme

International Federation for Human Rights

tel : (331) 43 55 25 18 / fax : (331) 43 55 18 80

17, passage de la main d’or – 75011 Paris – France

E. MAIL : fidh@fidh.org / site INTERNET : http://www.fidh.org



Communiqué
Népal – Encore un massacre de manifestants pacifiques.
Il est maintenant plus que temps pour le Conseil de sécurité d’agir

Paris, le 20 avril 2006

– La FIDH exprime aujourd’hui ses plus vives
préoccupations concernant l’escalade de la répression à l’encontre des
manifestants pour la démocratie, par les forces de sécurité népalaises.

La
FIDH a envoyé une lettre au Conseil de Sécurité, soutenant l’appel à
l’adoption immédiate de sanctions à l’encontre du roi Gyanendra, de ses
principaux responsables politiques et des plus haut officiers de l’armée,
jusqu’à ce que la répression cesse et que les autorités responsables de ces
graves violations du droit international des droits de l’Homme soient
poursuivis en justice.

« La répression a atteint un point alarmant. Nous avons déjà assisté à des
exécutions la semaine passée, et depuis, cela n’a cessé de s’accentuer» a
déclaré Sidiki Kaba, président de la FIDH. «Les principaux responsables de
l’ONU ont condamné les précédents incidents, mais ces derniers persistent.
Il est maintenant plus que temps pour le Conseil de Sécurité d’agir, auquel
cas nous pouvons nous demander ce à quoi il peut servir ».

La FIDH est particulièrement choquée par les tirs contre les foules de
manifestants pacifiques, qui ont causé la mort d’au moins 3 personnes
aujourd’hui, selon les agences internationales de presse.

Ajouté à cet usage
meurtrier de la force, des passages à tabac de manifestants désarmés ont été
constatés sur place par des défenseurs des droits de l’Homme. Des enfants,
des femmes, des avocats, des journalistes, et des défenseurs des droits de
l’Homme auraient été pris pour cible et arrêtés. L’équipe de surveillance
des droits de l’Homme des Nations unies a été empêchée de se déployer par le
gouvernement du Népal.

Ces exécutions surviennent après des événements sanglants similaires, qui
ont causé la mort de manifestants ou de simples passants à Pokhara, Chitwan,
Banepa et Parasi et à des recours excessifs à la force à Gongabu, comme l’a
signalé le bureau du haut Commissariat aux droits de l’Homme au Népal.

Ces événements représentent le degré ultime d’une répression brutale
observée tout au long de ces dernières semaines. Plusieurs centaines de
manifestants pacifistes ont été arrêtés et arbitrairement détenus pour avoir
participé à des manifestations non-violentes, en violation des droits à la
liberté d’expression et de réunion.
Dans un rapport publié il y a deux jours, le bureau du haut Commissariat aux
droits de l’Homme au Népal a fait part de sérieuses atteintes au droit
international humanitaire et à de graves violations des droits de l’Homme
entre janvier et mars cette année, qui ont suivi la rupture du cessez-le-feu
par le Parti Communiste du Népal

Ces violations sérieuses incluent d’un côté des attaques des forces armées
dans des zones civiles et l’utilisation de maisons civiles et d’écoles comme
cibles, des bombardements aériens indiscriminés et des tirs à balle réelle
par l’armée royale népalaise ; et l’utilisation d’engins explosifs
artisanaux, l’enlèvement de citoyens par le parti communiste du Népal,
pendant ou juste après des affrontements, des dommages et destructions de
bâtiments publics, et des allégations d’assassinats de membres des forces de
sécurité en situation de non combat, ainsi que l’utilisation d’enfants, de
l’autre.
Les événements d’hier ont été condamnés par cinq mécanismes onusiens de
protection des droits de l’Homme.

Elles ont fait suite à la multiplication
des condamnations et des appels à la paix, provenant notamment du Secrétaire
général des Nations unies Koffi Annan, du Haut Commissaire des Nations unies
pour les droits de l’Homme Louise Harbour, du Directeur général de l’UNESCO
Koïchiro Matsuura.

Le Gouvernement népalais doit arrêter immédiatement cette répression
brutale, et garantir les droits fondamentaux pour tous, incluant le droit à
la vie, à l’intégrité physique et mentale, à ne pas être arbitrairement
privé de sa liberté, et aux libertés d’opinion, d’expression, d’association
et de réunion.
La FIDH appelle aujourd’hui le Gouvernement népalais et le Parti communiste
du Népal à respecter le droit international humanitaire et le droit
international des droits de l’Homme. 

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3 – Somalie / Journalistes EHAHRDP :

DIFFUSION D’INFORMATION DU 21 AVRIL 2006
SUR LA SITUATION PREOCCUPANTE DES JOURNALISTES SOMALIS

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est très préoccupée face aux
dangers permanents qui planent sur les journalistes en République soeur de la
Somalie.

Elle lance un Appel pressant à tous les responsables politiques somaliens d’assurer la protection des défenseurs des Droits de l’Homme notamment les journalistes qui doivent informer l’opinion internationale des crimes et des massacres dans la Corne de l’Afrique

M. NOEL ABDI Jean-Paul

EAST AND HORN OF AFRICA HUMAN RIGHTS DEFENDERS NETWORK

21 April 2006

KAMPALA: THREATS AGAINST SOMALI PHOTOJOURNALIST CONDEMNED

The East and Horn of Africa Human Rights Defenders Network (EHAHRD-Net)
condemns unnecessary threats against Somali photojournalist, Abdullahi
Hassan Ghedi commonly known as Januune. Januune is accused of maliciously
taking a photograph of businessman and member of the newly formed Coalition
of Counterterrorism and Peace, Bashir Ragge Shirar.

Sources from the National Union of Somali Journalists (NUSOJ) in Mogadishu
have reported that following the allegation, the journalist has been
receiving messages from Ragge’s supporters threatening his life. NUSOJ is a
founding member of the Network.

"Journalists are human rights defenders whose work is important in informing
and alerting the public about issues that concern them. One way to do this
is through photographs. However, whereas the Network does not condone
photographs taken with malice aforethought, which in this case the
journalist himself denies, threats against him because of his work are
totally uncalled for. Therefore, the Somali government must come out
strongly to protect the life of this and other journalists who may be facing
undue threats from elements within the public," says Hassan Shire Sheikh,
the Chairperson of EHAHRD-Net.

Such unfortunate threats are sadly not targeted at the said journalist as an
individual, but send scare signals to an institution (Media) that is widely
viewed worldwide as the forth arm of government-thus the more need for
protection. Media freedom to operate is a provision of not only the Somali
Transitional Federal Charter, but also international human rights
instruments including the Universal Declaration of Human Rights (UDHR),
particularly article 19. The article states that, "Everyone has the right to
freedom of opinion and _expression; this right includes freedom to hold
opinions without interference and to seek, receive and impart information
and ideas through any media and regardless of frontiers [.]" herein lies the
inalienable freedom of the press.

APPEAL:

EHAHRD-Net strongly appeals to the Somali authorities to immediately offer
protection to Januune and ensure no harm is inflicted on him.

Brief background of EHAHRD-Net:

The East and Horn of Africa Human Rights Defenders Network (EHAHRD-Net)
brings together over 65 human rights organizations from Djibouti, Eritrea,
Ethiopia, Kenya, Somalia and Somaliland, Sudan, Tanzania, Uganda and
International Partners; Canada, Germany, Norway, UK, the U.S and the
Netherlands.

The Network with its Secretariat in Kampala, Uganda, envisions a region in
which the human rights of every citizen as stipulated in the UDHR are
respected and upheld. Its mission is to maximize the protection of Human
Rights Defenders working in the region and to enhance the awareness of human
rights work through linkages with national, regional and international
like-minded entities.

The Objectives of the Network are:

  • To protect and defend HRDs in the region
  • To build the capacity of HRDs and
  • To advocate and raise public awareness and profiles of HRDs

For further information, please contact:
Tumusiime Kabwende Deo

Press Officer
Regional Coordination Office
EAST AND HORN OF AFRICA HUMAN RIGHTS DEFENDERS PROJECT EHAHRDP)
Human Rights House, Plot 1853, Lulume Rd., Nsambya
P.O. Box 11027 Kampala, Uganda
Phone: +256-41-510263(general) /ext.112
+256-41-267118(direct)
Mobile: +256-712-943390
Fax: +256-41-267117
E-mail: ehahrdp@yahoo.ca, tumusiimedeo@hotmail.com
Website:
Regional Coordination Office
EAST AND HORN OF AFRICA HUMAN RIGHTS DEFENDERS PROJECT (EHAHRDP)
Human Rights House, Plot 1853, Lulume Rd., Nsambya
P.O. Box 11027 Kampala, Uganda
Phone: +256-41-510263(general)/ext.112
+256-41-267118(direct)
Fax: +256-41-267117
E-mail: ehahrdp@yahoo.ca, hshire@yorku.ca
Website:

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4 – RDC / SUD-KIVU (UIDH) :

DIFFUSION D’INFORMATION
DU 21 AVRIL 2006
SUR LA SITUATION INQUIETANTE AU SUD -KIVU (RDC)

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) se joint à l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme (UIDH) et la Voix des Sans Voix (VSV)
en RDC et elle s’associe à l’UIDH face à cette situation devenue récurrente
dans le pays.

La Ligue djiboutienne des Droits Humains (LDDH) en accord avec l’UIDH
interpelle les autorités congolaises à :

  • assurer l’intégrité physique et psychologique de Monsieur Idesbald;
  • mettre fin aux menaces de mort et d’intimidations de tout genre
    contre sa personne ;
  • identifier et juger toutes les personnes impliquées dans la mort
    de mademoiselle Noëlla Buhendwa.

M. NOEL ABDI Jean-Paul

Lettre de l’UIDH .

L’Union Interafricaine des Droits de l’Homme (UIDH) est inquiète de la
sécurité de Monsieur Idesbald Byabuze Katabaruka, chef des travaux à
l’université catholique de Bukavu, membre de la société civile de la
province du Sud-Kivu, avocat et candidat au poste de député national.

En effet, selon les informations reçues par la Voix des Sans Voix (VSV) en
RDC, le vendredi 07 avril 2006 vers 08h, le major Mananga de la 10ème région
militaire de la province du Sud-Kivu en RDCongo, s’est rendu à son domicile
en compagnie de cinq militaires armés dans le but de l’arrêter. Monsieur
Idesbald Byabuze Katabaruka n’a du son salut qu’à l’intervention de Madame
Bachu députée à l’Assemblée Nationale, qui s’est interposée et a signifié à
ses bourreaux les procédures à suivre car ils ne détenaient aucun mandat ni
autre document, en outre, la victime est avocat.

Selon le major Mananga, cette arrestation est consécutive à la manifestation
de protestation du 07 avril de la population de Bukavu contre les autorités
politco-militaires provinciales, mouvement qui s’est soldé par la mort d’une
fille de 17 ans, mademoiselle Noëlla Buhendwa tuée d’une balle à la tête.

Cette grogne sociale est née d’une part de la libération d’un capitaine
appréhendé par la population en flagrant délit de vol et, d’autre part des
nombreux assassinats perpétrés dans la région depuis un certain temps.

Monsieur Idesbald est accusé d’être l’instigateur de ce soulèvement.

En effet, depuis un certain temps, la RDC est devenu le théâtre de nombreux
abus et violences dont les premières victimes sont la population civile. Les
auteurs de ces crimes jouissent d’une totale impunité. Selon les propos du
major Mananga, Monsieur Idesbald conseiller en matière de sécurité du
gouverneur du Sud Kivu est recherché pour être fusillé.

Le gouverneur du Sud
Kivu quant à lui est resté sourd à ses appels et semblerait être de
connivence avec les militaires.

Par crainte pour sa vie, Monsieur Idesbald est obligé de vivre dans la clandestinité.

Face à cette situation devenue récurrente dans le pays, l’UIDH interpelle les autorités congolaises à :

  • assurer l’intégrité physique et psychologique de Monsieur Idesbald
    ;
  • mettre fin aux menaces de mort et d’intimidations de tout genre contre sa personne ;
  • identifier et juger toutes les personnes impliquées dans la mort de mademoiselle Noëlla Buhendwa.

Pour l’UIDH, le Président par intérim,
Dr N’Gouan Patrick