22/06/06 (B355_B) A ma fille « 27 juin » si aimable et si douce : toi qui es encore en vie, en dépit de ce que tu as enduré depuis 30 ans ! (Lecteur, poète)

Ma fille, mon amour !

Par chance et malgré toutes les terribles épreuves que vous avez du affronter au cours de votre existence, vous êtes encore en vie !

Serez-vous totalement guérie un jour ? Marcherez-vous enfin comme toutes les filles de votre âge. Le traitement sera certainement encore long … et la cicatrisation de vos blessures demandera de la patience.

Ma pauvre fille 27 juin, vous avez été violée et agressée sans interruption

C’est de ma faute à moi, votre père ! Ne pleurez surtout pas, car je n’ai plus la force d’autrefois pour vous défendre.

Depuis 30 ans, depuis le jour votre naissance, vous avez été kidnappée par des sauvages qui vous ont emprisonnée et maltraitée, vous privant de toute liberté.

Mais je reste optimiste pour votre avenir. Dans ma solitude de père privé de son enfant, je rève parfois : je vous vois retrouvant la liberté, vous mariant et assurant une nombreuse progéniture …

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Mais mon cher Père, vous oubliez que j’ai déjà été mariée et que j’ai eu des enfants !

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Que voulez-vous dire ? Ainsi vous auriez été mariée ? Légalement ?

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Je ne sais que vous répondre …. sur ce point !

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Vous me surprenez ma fille. A trente printemps, vous ne savez pas encore faire la différence entre la légalité et l’illégalité ? Vous ne savez pas ce qui oppose le bien au mal ! Quelle manque d’éducation ! Tout cela est bien de ma faute, à moi votre Père …

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Mais Papa, vous êtes toujours mon Père !
Je vous aime comme tel ! Il serait vain de culpabiliser aujourd’hui. Les hommes qui m’ont pris de force sont très nombreux et le combat aurait été inégal.

Je sais que la Justice frappera à la porte de chacun, le moment venu et que ceux qui se prétendent faussement innocents devront s’expliquer le jour de leur jugement. Ils me rendront des comptes et paieront pour ce qu’ils m’ont fait subir ! N’ayez aucune crainte, Cher Père.