30/07/06 (B361) Compte-rendu de la manifestation contre la présence des forces éthiopiennes en Somalie, devant l’Ambassade d’Ethiopie, le vendredi 28 juillet, qui nous a été adressé par les organisateurs et que nous publions à leur demande.

Une centaine de personnes ont manifesté, hier, devant l’ambassade de l’Ethiopie à Ottawa contre la présence de l’armée l’Éthiopienne en Somalie.

Durant la manifestation qui s’est déroulée de 14h a 16h, sur la rue Slater, les porteurs d banderoles affichaient divers slogans. Tels que : « L’invasion militaire éthiopienne est une violation flagrante de la souverainiste et e l’intégrité du territoire des membres des Nations Unis et de l’union Africaine » et « plus d’autres victimes ; fin a la guerre»

Les manifestants estiment que la présence éthiopienne au pays entrave le processus de paix et les pourparlers entamés entre le fragile gouvernement de transition somalien et la milice des tribunaux islamistes, qui contrôle la majeur partie du sud de la Somalie.

« Nous n’avons pas besoin d’une armée d’intervention, car il se passe actuellement en Somalie des changement importants pour la paix ; cette mesure de l’Ethiopie constitue une menace à la paix et guerre», croit un manifestant d’Ottawa d’origine Somalienne, Prof Omar O. Rabe.

La milice islamiste a rejeté mardi les tentatives des Nations Unions pour organiser des pourparlers des paix, ne voulant pas négocier avec le gouvernement somalien, a moins d’un retrait des troupes éthiopiens en Somalie.

« Cette ingérence de l’Ethiopie est une atteinte à la souveraineté de la Somalie, croit un autre manifestant d’Ottawa d’origine Somalienne, Mr Abdillahi A. Ahmed.

 

L’Éthiopie veut engloutir la Somalie, sinon pourquoi est-ce qu’elle voudrait protéger maintenant le gouvernement de transition, alors qu’elle n’a jamais aidé à la reconstruction pendant la guerre civile ravage la Somalie »

Depuis le 20 juillet 2006 dernier, des soldats éthiopiens ont franchi la frontière, se positionnant près de Baidoa (à 250 Km au nord-ouest de la capitale Mogadiscio) sous prétexte de vouloir protéger le gouvernement de transition Somalien contre la milice des tribunaux islamistes.

Ce groupe a pris le contrôle de la capitale et d’une partie du pays en juin dernier après avoir défait une alliance des chefs de guerre soutenue par les Etats-Unis dans le cadre d’opérations antiterroriste.

Depuis, le faible gouvernement de transition a fui la capitale pour se réfugier à Baidoa.

La milice des tribunaux islamistes, qui veut instaure la loi coranique (charia) en Somalie, et le gouvernent de transition ont signe le 22 juin a Khartoum un accord de cessation des hostilités et de reconnaissance mutuelle.

Depuis, les tensions restent vives entre les islamistes et le gouvernement qui, depuis sa création en 2004, n’a pu établir son autorité sur le pays, en guerre civile depuis 1991.