29/07/06 (B361) Jeune Afrique : six suspects soupçonnés d’avoir pu participer à l’assassinat du Ministre Somalien auraient été arrêtés par la Police somalienne du Gouvernement de Transition. (Info lecteur)

Somalie: six arrestations dans l’enquête sur le meurtre d’un ministre

La police du gouvernement de transition somalien a arrêté six personnes après le meurtre vendredi du ministre des Affaires consitutionnelles et fédérales à Baïdoa (250 km au nord-ouest de Mogadiscio), a-t-on appris samedi de source policière.

« Six personnes ont été arrêtées en liaison avec le meurtre du ministre », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un haut responsable de la police de Baïdoa, siège des institutions de transition somaliennes.

« Nous ne disons pas qu’ils sont coupables, mais les investigations continuent », selon la même source. Vendredi, la police avait fait état d’une première interpellation.

Abdalla Derrow Issak a été tué de trois balles par un tireur isolé, alors qu’il sortait de la mosquée de la ville à l’issue de la traditionnelle prière du vendredi.

De son côté, le Premier ministre de transition, Ali Mohamed Gedi, a affirmé lors d’une conférence de presse que le ministre avait été tué par « des criminels associés au terrorisme international ».

M. Gedi a refusé de fournir toute précision sur ces « criminels » et a réaffirmé que « le gouvernement est déterminé à arrêter tous ceux impliqués dans le meurtre ».

Le Premier ministre a par ailleurs accusé, sans autre explication, la « Libye, l’Iran et l’Egypte de contribuer à la violence en Somalie, au travers de l’Erythrée ».

Plus tôt dans la semaine, le gouvernement – impuissant a établir son autorité depuis sa création en 2004 – avait accusé l’Erythrée de fournir des armes aux milices des tribunaux islamiques qui contrôlent Mogadiscio et une partie du pays, en guerre civile depuis 1991.

Vendredi, les islamistes – qui entretiennent des relations tendues avec les insitutions de transition – avaient mis en cause l’Ethiopie, alliée du gouvernement, dans l’assassinat du ministre.

La question du soutien militaire éthiopien au gouvernement de transition a provoqué une crise qui a abouti jeudi à la démission de 18 membres du cabinet.

De son côté, le Parlement de transition devait à l’origine débattre samedi d’une motion de défiance, qui si elle était adoptée, aboutirait au renversement du gouvernement.

Toutefois, aucun préparatif n’était en cours au Parlement samedi en milieu d’après-midi, laissant présager un probable report du débat, notamment en raison du meurtre des Affaires constitutionnelles et fédérales, inhumé samedi en présence de plusieurs milliers de personnes.