19/10/06 (B365) Affaire Borrel : la plainte visant le Quai d’Orsay jugée recevable…

AP | 19.10.06
| 16:11


PARIS (AP) — La cour d’appel de Paris a confirmé jeudi la
décision de deux juges d’instruction parisiens d’instruire la plainte
déposée par Elisabeth Borrel, veuve d’un magistrat mort à
Djibouti en 1995, pour "pressions sur la Justice" et visant le ministère
des Affaires étrangères, a-t-on appris de sources judiciaires.

L’arrêt
de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris n’était
pas disponible jeudi.

Le 2 mars
2006, la doyenne des juges d’instruction de Paris avait estimé recevable
la plainte contre X de Mme Borrel visant le Quai d’Orsay, malgré les
réquisitions contraires du parquet prises en août 2005.

Le 29
janvier 2005, le Quai d’Orsay avait regretté l’expulsion de six coopérants
français de Djibouti avant d’annoncer qu’une copie du dossier instruit
à Paris sur la mort de M. Borrel serait transmise "prochainement"
à la justice djiboutienne.

La veuve
du magistrat décédé dans des conditions suspectes a déposé
plainte en février 2005, considérant que cette annonce, faite
dix jours avant que la juge d’instruction française ne soit saisie
officiellement de la demande d’entraide judiciaire émise par Djibouti,
pouvait être interprétée comme des "pressions sur
la justice".

La juge
d’instruction Sophie Clément a refusé par la suite de communiquer
le dossier d’instruction à son homologue djiboutien.

Bernard
Borrel a été retrouvé mort et brûlé le 19
octobre 1995 face à l’Ile du Diable à Djibouti. Elisabeth Borrel
soutient que son mari a été assassiné et accuse le régime
djiboutien, dont son actuel président Ismaël, Omar Guelleh d’être
le commanditaire du crime.

Une version
fermement contestée par Djibouti.

AP