18/11/06 (B370) ALLIANCE REPUBLICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT : ARD. Communiqué.

Djibouti,
le 15 novembre 2006

COMMUNIQUE

L’ARD
CONVOQUE
LES ASSISES DE LA REFONDATION

Chaque
orientation politique doit être soumise à l’appréciation
d’une majorité souveraine : tel est le fondement de la Démocratie.
C’est pourquoi le comité exécutif de l’ARD a convoqué
des assises nationales qui se dérouleront les 30 novembre et 1er décembre
2006 à Balbala. Mais, ce qui relève ailleurs du fonctionnement
routinier d’une organisation politique, prend ici une dimension particulière,
et ceci pour au moins deux raisons :

1)
L’IMPOSSIBILITE D’UNE ALTERNANCE PACIFIQUE

Hormis le parti-Etat, mue de l’ancien parti unique, aucune formation
politique digne de ce nom n’a le droit de librement exister. Dirigeants
et militants de l’opposition sont systématiquement harcelés
et victimes de discriminations multiformes pour cause d’opinion. Tout
comme les syndicalistes indépendants et les défenseurs des droits
de l’homme.

Les fraudes
institutionnalisées constatées lors des législatives
du 10 janvier 2003 ont conduit l’UAD à prôner le boycott
tant que les conditions de transparence ne seront pas garanties. Or, un parti
politique n’a nullement vocation à boycotter un scrutin électoral.

Participer
en étant certain d’être volé ou boycotter en se
condamnant à l’inaction : tel est l’équation truquée
qu’il nous faut dépasser. Surtout que toute manifestation pacifique
est réprimée à balles réelles.

2)
L’AGGRAVATION DES CAUSES DU CONFLIT CIVIL

L’ARD ne peut oublier qu’elle doit son existence au multipartisme
arraché de haute lutte et consigné dans l’Accord de paix
du 12 mai 2001.

Non seulement
ce multipartisme reste de façade, mais les autres dispositions essentielles
de cet Accord de paix ont été systématiquement violées
par la partie gouvernementale : Décentralisation, indemnisation des
biens civils pillés ou détruits, fin de l’impunité
assurée aux criminels de guerre, reconstruction des zones affectées
par le conflit ou encore réinsertion des démobilisés.
Le respect des sacrifices multiformes consentis par notre peuple nous impose
ce devoir de vérité.

Autant
que nos militants et nos concitoyens, puissances occidentales militairement
présentes ici et investisseurs étrangers attirés sous
couvert du COMESA savent pertinemment qu’un régime portant à
ce point atteinte à la paix civile ne peut assurer un quelconque développement
économique. Et encore moins offrir une quelconque garantie de stabilité
politique.

C’est
donc à la redéfinition d’une résistance citoyenne
que nos militants sont conviés et c’est d’elle que l’ARD
rendra compte au sein de l’UAD, afin de renforcer la cohésion
nationale et l’unité l’action de l’opposition.

Le
président de l’ARD
AHMED YOUSSOUF HOUMED