30/11/06 (B371) La bataille de Baïdoa a-t-elle commencé ? Des actions suicides ont-elles été commises sous mandat des tribunaux islamiques ?

AFP
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Somalie:
au moins 12 tués dans deux attaques à la voiture piégée
à Baïdoa

MOGADISCIO
(AFP) – Au moins 12 personnes ont été tuées jeudi à
Baïdoa, ville où siège le gouvernement de transition somalien,
dans deux attaques suicide à la voiture piégée, selon
le chef de la police du gouvernement, le général Ali Hussein.

"Il
y avait deux voitures suicide chargées d’explosifs", a déclaré
le chef de la police, précisant que les explosions avaient tué
un de ses hommes, plusieurs personnes dans les deux voitures ainsi que les
occupants d’un troisième véhicule.

Les explosions
se sont produites à un barrage des forces de sécurité
gouvernementales situé dans le quartier de Boynunay, à la sortie
Est de la ville (250 km au nord-ouest de Mogadiscio).

Le général
Hussein a ajouté qu’un occupant d’une des voitures piégées
avait été capturé vivant. Ne pouvant donner un bilan
exact des explosions, il a indiqué qu’au moins 12 personnes avaient
été tuées et que "plusieurs civils ont été
blessés".

A Mogadiscio,
un haut responsable des tribunaux islamiques somaliens a affirmé jeudi
que les islamistes avaient mené une attaque à la voiture piégée
à Baïdoa, ajoutant qu’elle avait visé un poste militaire
éthiopien et fait au moins 20 morts.

"Il
y a une attaque contre un poste militaire éthiopien à Baïdoa",
a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat, ajoutant:
"au moins une vingtaine (de militaires éthiopiens) ont été
tués".

"Six
civils ont été blessés lorsque les Ethiopiens ont ouvert
le feu autour" du poste, a-t-il encore affirmé.

Plus tôt
jeudi, le Parlement éthiopien a donné son blanc-seing à
une opération militaire d’Addis Abeba contre les islamistes somaliens,
en autorisant le gouvernement de Meles Zenawi à prendre "toutes
les mesures légales et nécessaires pour contrer toute invasion
du pays".

L’Ethiopie,
pays majoritairement chrétien, a une importante minorité somalie
dans sa population.

Depuis
plusieurs mois, le gouvernement éthiopien s’alarme de la montée
en puissance des islamistes chez son voisin et soutient ouvertement le fragile
gouvernement somalien de transition, incapable d’établir son autorité
dans un pays en guerre civile depuis 1991.

Les islamistes
accusent de leur côté l’Ethiopie d’avoir déployé
des troupes aux côtés du gouvernement et ont appelé au
jihad contre l’armée éthiopienne.